L’AJD / MR tient conférence sur la cohabitation en Mauritanie [PhotoReportage]

Que faire pour favoriser le vivre ensemble ? Qu’est ce qui doit être entrepris pour réconcilier la Mauritanie avec elle-même après les graves violations de droits humains qui ont secoué le pays de 89 à 91 qu’on appelle par euphémisme le passif humanitaire?

Sow Samba - animateur d’une conférence placée sous le sceau de cohabitation et réconciliation en R.I.M, organisée ce vendredi 28 novembre par l’AJD/MR - a laissé entendre en substance que ce sont «les stratégies violentes de conquête du pouvoir politique et l’émergence des discours haineux , discriminatoires, qui sont à l’origine de ces tensions qui ont secoué le pays».

Le conférencier a appelé «les Mauritaniens à se ressaisir car ils sont condamnés à vivre ensemble malgré la douleur malgré l’intensité de la souffrance». Selon lui pour favoriser la cohabitation entre les différentes composantes du pays, il faut installer «un cadre de convergence dans lequel règne la démocratie et la gouvernance par le mérite».

«Il faut l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Si vous mettez quelqu’un dans une structure parce qu’il est votre cousin ou votre demi-frère alors qu’il n’a pas la compétence c’est la négation même de la culture citoyenne, elle constitue un danger pour les populations», dit le conférencier.

Le professeur Cheikh Saad-Bouh Kamara qui a bien voulu prendre la parole a affirmé pour sa part que pour favoriser la cohabitation entre les différentes composantes qu’il faut remplir cinq devoirs : devoir de vérité, devoir de mémoire, devoir de justice, devoir de réparation, devoir de réconciliation.

Rappelons que les victimes et ayants-droits ainsi que des organisations de défense de droits de l’homme ont toujours réclamer à ce que la lumière soit faite sur l’ampleur des exactions commises entre 89 et 91 en Mauritanie, autrement dit ils ont toujours réclamé un devoir de vérité.

SC
article cridem
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