Le Calame - Le collectif des veuves des victimes des exactions militaires perpétrées par la soldatesque d’Ould Taya, ont organisé, le samedi 25 Mars, un sit-in devant la présidence de la République.
Sur les pancartes brandies, on pouvait lire : « Pas de pardon sans justice », « Pas de réconciliation sans pardon et sans justice »… Elles ont ensuite battu le pavé, dans l’après-midi, du cinéma Saada à l’Arrêt-bus, pour crier leur colère.
« Nous allons continuer à nous battre, toute notre vie », affirme Aïssata Diari Sall, secrétaire à l’organisation du collectif, « pour dire non à l’impunité dont bénéficient, encore et toujours, les bourreaux de nos maris, frères et cousins.
Des bourreaux protégés par une loi scélérate d’amnistie et qui bénéficient de promotions en tous genres. […] Personne ne peut décréter pardon, à la place des ayants droit ! Pour les veuves, la Journée de réconciliation n’aura de sens que si la vérité et la justice sont dites ; nous avons besoin de savoir, pour faire notre deuil. »
La secrétaire à l’organisation a rappelé que les veuves attendent une réponse à la lettre qu’elles ont adressée, au président de la République, le 8 Janvier 2016. Dans cette correspondance, elles déploraient le traitement honteux du « passif humanitaire », par Ould Taya, avant Ely ould Mohamed Vall et Sidi ould Cheikh Abdallahi.
Si le premier avait octroyé six mois de salaires, une pension insignifiante, aux rescapés et veuves des disparus, avant de fermer toute possibilité de porter plainte, en faisant voter ladite loi d’amnistie couvrant les faits commis, entre le 15 Avril 1990 et le 15 Avril 1991, le second a totalement ignoré les dossier. Seul, Sidi ould Cheikh Abdallah accepta le principe du règlement du dossier du passif humanitaire, en organisant des journées nationales de concertation.
Et de regretter qu’après avoir organisé la Prière de Kaédi et octroyé quelques sommes d’argent pour soulager les victimes, Ould Abdel Aziz a unilatéralement décidé de clore définitivement le dossier.
Aussi réitèrent-elles leurs doléances : faire la lumière sur les arrestations et exécutions extraordinaires de 1990-1991 ; localiser et identifier les tombes des victimes, à défaut de pouvoir restituer les corps, pour leur donner une sépulture décente, conforme à notre religion ; abroger la loi d’amnistie de 1993 et traduire les coupables devant la justice ; procéder à une juste et véritable réparation, au profit des rescapés et des ayants droit des victimes.
Source : Le Calame
Sur les pancartes brandies, on pouvait lire : « Pas de pardon sans justice », « Pas de réconciliation sans pardon et sans justice »… Elles ont ensuite battu le pavé, dans l’après-midi, du cinéma Saada à l’Arrêt-bus, pour crier leur colère.
« Nous allons continuer à nous battre, toute notre vie », affirme Aïssata Diari Sall, secrétaire à l’organisation du collectif, « pour dire non à l’impunité dont bénéficient, encore et toujours, les bourreaux de nos maris, frères et cousins.
Des bourreaux protégés par une loi scélérate d’amnistie et qui bénéficient de promotions en tous genres. […] Personne ne peut décréter pardon, à la place des ayants droit ! Pour les veuves, la Journée de réconciliation n’aura de sens que si la vérité et la justice sont dites ; nous avons besoin de savoir, pour faire notre deuil. »
La secrétaire à l’organisation a rappelé que les veuves attendent une réponse à la lettre qu’elles ont adressée, au président de la République, le 8 Janvier 2016. Dans cette correspondance, elles déploraient le traitement honteux du « passif humanitaire », par Ould Taya, avant Ely ould Mohamed Vall et Sidi ould Cheikh Abdallahi.
Si le premier avait octroyé six mois de salaires, une pension insignifiante, aux rescapés et veuves des disparus, avant de fermer toute possibilité de porter plainte, en faisant voter ladite loi d’amnistie couvrant les faits commis, entre le 15 Avril 1990 et le 15 Avril 1991, le second a totalement ignoré les dossier. Seul, Sidi ould Cheikh Abdallah accepta le principe du règlement du dossier du passif humanitaire, en organisant des journées nationales de concertation.
Et de regretter qu’après avoir organisé la Prière de Kaédi et octroyé quelques sommes d’argent pour soulager les victimes, Ould Abdel Aziz a unilatéralement décidé de clore définitivement le dossier.
Aussi réitèrent-elles leurs doléances : faire la lumière sur les arrestations et exécutions extraordinaires de 1990-1991 ; localiser et identifier les tombes des victimes, à défaut de pouvoir restituer les corps, pour leur donner une sépulture décente, conforme à notre religion ; abroger la loi d’amnistie de 1993 et traduire les coupables devant la justice ; procéder à une juste et véritable réparation, au profit des rescapés et des ayants droit des victimes.
Source : Le Calame