Une réunion d’information et de presse, sur l’importante décision du 5 avril 2006, redue par le Comité des droits de l’homme des Nations Unis, concernant l’assassinat du Président du Burkina Faso, Thomas SANKARA, s’est tenue à Dakar le, jeudi 8 juin 2006. Prenaient part à cette importante rencontre des personnalités des ONG et de la société civile. Parmi elles on notait la présence de M. Boubacar Diop, Buuba, professeur d’histoire ancienne à l’Université Cheikh Anta Diop, président de l’ICEA, Maître Aissata Tall SALL, du barreau de Dakar, membre du collectif des avocats de CIJS (Campagne Internationale Justice pour Thomas SANKARA), Dieudonné Pandaré, de le Rencontre Africaine des droits de l’homme (RADDHO),Amadou Abdoul Sy, président ANAFA, Ousmane Faty Ndongo, secrétaire générale de ANAFA ,Ababacar Fall-Barros, du GRILA, Dakar, Sette Dieng, militant syndicaliste, Cissokho Adiouma, du Mouvement des réfugiés mauritaniens, Samba Gueye, représentant le CIMAC, ainsi d’autres membres de la société civile et responsables de Anafa. Il a été noté également la présence d’un représentant des services du Ministère de l’intérieur.
Prenant la parole M. Buuba Diop a salué la décision du Comite des droits de l’homme des Nations Unies qui ouvre une brèche notable dans le cadre de la lutte contre l’impunité. M. Ababacar Fall-Barros,a,quant à lui, mis l’accent sur la portée politique et historique de la décision du Comité, du fait que c’est une première fois qu’un organe des Nations Unies demande à un gouvernement de faire la lumière sur l’assassinat d’un chef d’Etat, dans des délais impartis.
Prenant la parole Maître Aissata Tall SALL, membre du collectif des avocats de la CIJS, faisant l’historique de l’affaire à partir de 1997, a brillamment fait ressortir les tenants et les aboutissants du dossier, sans laisser de coté les chausse-trappes et autres « mesquineries juridiques » du gouvernement burkinabé qui n’ont eu aucun d’effets sur le moral de la famille de Marianne SANKARA encore moins sur celui des avocats du collectif, car « au bout de sept ans d’errance judiciaire, Madame Sakanra et ses enfants, face à un déni de justice savamment orchestré par un Etat voyou » dit-elle,aidée par le GRILA, la CIJS et ses avocats conseils ; saisit, ajoute t-elle, le Comité des Droits de l’homme des Nattions Unies. C’est ainsi que, poursuit Maître TALL, « le gouvernement du Burkina Faso cité à se défendre est lui aussi entendu dans ses arguments. Puis elle précise que:
« Le 5 avril 2006, le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies donne raison à Madame Sankara en ordonnant à l’Etat Burkinabé de prendre dans les 90 jours de la décision, les mesures nécessaires à élucider les causes et circonstances du décès du président SANKARA, ainsi qu’a indemniser sa veuve et ses enfants ». En outre, Maître TALL souligne que « pour rendre une telle décision, le Comité s’est fondé sur les article 7 et 14 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques et conclut que le fait pour Madame SANKARA et ses enfants d’ignorer les circonstances du décès du Président Sankara jusqu’y compris le lieu précis où sa dépouille a été enterrée, constitue un traitement inhumain et dégradant ». (souligné par nous)
En conclusion, Maître TALL note que, « cette décision est sans précédent. Elle est même révolutionnaire, indique t-elle, « car c’est la première fois qu’elle intervient dans un contexte politique d’assassinat d’un Chef d’Etat, suite à un coup d’Etat. Elle est surtout révolutionnaire », dit-elle, « en ce sens que si le gouvernement du Burkina Faso refusait de s’y conformer, le Comité pourrait aller plus loin en désignant son propre rapporteur qui aura pour mission de faire toute la lumière sur cette affaire ». Après s’être interrogée sur le fait que cette décision marquait-elle le commencement de la fin de l’impunité des Chefs d’Etats, Maître TALL a enfin déclaré « qu’en tout état de cause et au delà même du cas Sankara, il faut souhaiter que cette décision fasse jurisprudence afin que, ici comme ailleurs, nul crime ne reste impuni ». Pour terminer, Maître TALL a fait part à l’assistance, des les pensées et remerciements de Marianne Sankara qui considère Dakar, le Sénégal, comme un poste avancé dans le cadre de la campagne que mènent tous les amis et sympathisants de Thomas à travers le monde.
Reprenant la parole M. Buuba DIOP, après avoir remercié Maître TALL de son exposé très clair, a exhorté les uns et les autres à demeurer vigilant, et à amplifier l’importante décision du Comité des Droits de l’homme des Nations. M. Ababacar Fall est allé dans le même sens en souhaitant l’élargissement de la Campagne au niveau du Sénégal et même de la Sous Région. Par la suite, MM Pandaré, Cissoko sont intervenus pour saluer la décision du Comité, l’initiative du GRILA et de l’organe CIJS.
D’une manière générale les intervenants, en perspective de la fin des 90 jours, assignés au gouvernement du Burkina Faso pour élucider l’affaire, ont invité tout le monde à redoubler de vigilance et à se mobiliser pour se pré positionner devant les « souricières médiatiques », afin que la décision du Comité ne soit banalisée par les agents du « beau tueur »(friand des « show de pardon ») et que le droit soit dit définitivement dans cette affaire.
Il a été souligné par ailleurs, au regard des résultats obtenus au plan international (l’arrestation de Taylor, ami de Blaise Compaoré), la lutte contre l’impunité devrait être l’affaire de tous et être intégrée parmi les supra priorités individuelles ou collectives, parce qu’étant une composante de la défense de notre intégrité physique et morale.
Au sujet des amitiés et connexions, M. Aziz Fall, politologue, un des responsables du GRILA au Canada, comùmentant la décision du Comité a eu à déclarer : " Blaise Compaoré, ancien compagnon de Sankara qui préside le Burkina Faso depuis son assassinat, est sur la sellette, et l'axe France-Afrique avec lui. Il est aussi accusé de complots avec Charles Taylor autour du trafic de diamants, dont l'appui aux rebelles en Sierra Leone et à Jonas Savimbi en Angola, et d'avoir aidé à planifier la destruction de l'avion du président Juvénal Habyarimana en avril 1994, ce qui déclencha le génocide au Rwanda. Compaoré doit redouter que Taylor, ex-homme fort du Liberia arrêté et accusé de crimes contre l'humanité, ne déballe son sac ». Voilà une situation qui pourrait être considérer comme un retour de flamme, un boomerang. Notons pour terminer que le Collectif juridique est composé de membres des barreaux de 5 pays d’Amarique ; d’Europe et d’Afrique que sont :
Me Dieudonné Nkounkou, Me Jean Abessolo,
Me Bibi Barnabe, Me Karim Bensakina, Me Nicole Bobillot-Prévost, Me
Ferdinand Djammen Nzeppa (France),
Cabinet Sankara-Diallo -Me Prosper
Farama (Burkina Faso),
Me Milton James Fernandes, Me William Sloan , Me
Vincent Valaï. Me Kimon Kling, Me May Chiu, Me Sherley Morin , Me
Catherine Gauvreau, Me John Philpot, Me Charles Roach (Canada);
Me Devotsou Kofimess (Togo)
Me Aissata Tall Sall (Sénégal)
Dakar le 9 juin 2006
Ababacar Fall-Barros.
alterinfos@yahoo.fr
ababarros@yahoo.fr
Prenant la parole M. Buuba Diop a salué la décision du Comite des droits de l’homme des Nations Unies qui ouvre une brèche notable dans le cadre de la lutte contre l’impunité. M. Ababacar Fall-Barros,a,quant à lui, mis l’accent sur la portée politique et historique de la décision du Comité, du fait que c’est une première fois qu’un organe des Nations Unies demande à un gouvernement de faire la lumière sur l’assassinat d’un chef d’Etat, dans des délais impartis.
Prenant la parole Maître Aissata Tall SALL, membre du collectif des avocats de la CIJS, faisant l’historique de l’affaire à partir de 1997, a brillamment fait ressortir les tenants et les aboutissants du dossier, sans laisser de coté les chausse-trappes et autres « mesquineries juridiques » du gouvernement burkinabé qui n’ont eu aucun d’effets sur le moral de la famille de Marianne SANKARA encore moins sur celui des avocats du collectif, car « au bout de sept ans d’errance judiciaire, Madame Sakanra et ses enfants, face à un déni de justice savamment orchestré par un Etat voyou » dit-elle,aidée par le GRILA, la CIJS et ses avocats conseils ; saisit, ajoute t-elle, le Comité des Droits de l’homme des Nattions Unies. C’est ainsi que, poursuit Maître TALL, « le gouvernement du Burkina Faso cité à se défendre est lui aussi entendu dans ses arguments. Puis elle précise que:
« Le 5 avril 2006, le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies donne raison à Madame Sankara en ordonnant à l’Etat Burkinabé de prendre dans les 90 jours de la décision, les mesures nécessaires à élucider les causes et circonstances du décès du président SANKARA, ainsi qu’a indemniser sa veuve et ses enfants ». En outre, Maître TALL souligne que « pour rendre une telle décision, le Comité s’est fondé sur les article 7 et 14 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques et conclut que le fait pour Madame SANKARA et ses enfants d’ignorer les circonstances du décès du Président Sankara jusqu’y compris le lieu précis où sa dépouille a été enterrée, constitue un traitement inhumain et dégradant ». (souligné par nous)
En conclusion, Maître TALL note que, « cette décision est sans précédent. Elle est même révolutionnaire, indique t-elle, « car c’est la première fois qu’elle intervient dans un contexte politique d’assassinat d’un Chef d’Etat, suite à un coup d’Etat. Elle est surtout révolutionnaire », dit-elle, « en ce sens que si le gouvernement du Burkina Faso refusait de s’y conformer, le Comité pourrait aller plus loin en désignant son propre rapporteur qui aura pour mission de faire toute la lumière sur cette affaire ». Après s’être interrogée sur le fait que cette décision marquait-elle le commencement de la fin de l’impunité des Chefs d’Etats, Maître TALL a enfin déclaré « qu’en tout état de cause et au delà même du cas Sankara, il faut souhaiter que cette décision fasse jurisprudence afin que, ici comme ailleurs, nul crime ne reste impuni ». Pour terminer, Maître TALL a fait part à l’assistance, des les pensées et remerciements de Marianne Sankara qui considère Dakar, le Sénégal, comme un poste avancé dans le cadre de la campagne que mènent tous les amis et sympathisants de Thomas à travers le monde.
Reprenant la parole M. Buuba DIOP, après avoir remercié Maître TALL de son exposé très clair, a exhorté les uns et les autres à demeurer vigilant, et à amplifier l’importante décision du Comité des Droits de l’homme des Nations. M. Ababacar Fall est allé dans le même sens en souhaitant l’élargissement de la Campagne au niveau du Sénégal et même de la Sous Région. Par la suite, MM Pandaré, Cissoko sont intervenus pour saluer la décision du Comité, l’initiative du GRILA et de l’organe CIJS.
D’une manière générale les intervenants, en perspective de la fin des 90 jours, assignés au gouvernement du Burkina Faso pour élucider l’affaire, ont invité tout le monde à redoubler de vigilance et à se mobiliser pour se pré positionner devant les « souricières médiatiques », afin que la décision du Comité ne soit banalisée par les agents du « beau tueur »(friand des « show de pardon ») et que le droit soit dit définitivement dans cette affaire.
Il a été souligné par ailleurs, au regard des résultats obtenus au plan international (l’arrestation de Taylor, ami de Blaise Compaoré), la lutte contre l’impunité devrait être l’affaire de tous et être intégrée parmi les supra priorités individuelles ou collectives, parce qu’étant une composante de la défense de notre intégrité physique et morale.
Au sujet des amitiés et connexions, M. Aziz Fall, politologue, un des responsables du GRILA au Canada, comùmentant la décision du Comité a eu à déclarer : " Blaise Compaoré, ancien compagnon de Sankara qui préside le Burkina Faso depuis son assassinat, est sur la sellette, et l'axe France-Afrique avec lui. Il est aussi accusé de complots avec Charles Taylor autour du trafic de diamants, dont l'appui aux rebelles en Sierra Leone et à Jonas Savimbi en Angola, et d'avoir aidé à planifier la destruction de l'avion du président Juvénal Habyarimana en avril 1994, ce qui déclencha le génocide au Rwanda. Compaoré doit redouter que Taylor, ex-homme fort du Liberia arrêté et accusé de crimes contre l'humanité, ne déballe son sac ». Voilà une situation qui pourrait être considérer comme un retour de flamme, un boomerang. Notons pour terminer que le Collectif juridique est composé de membres des barreaux de 5 pays d’Amarique ; d’Europe et d’Afrique que sont :
Me Dieudonné Nkounkou, Me Jean Abessolo,
Me Bibi Barnabe, Me Karim Bensakina, Me Nicole Bobillot-Prévost, Me
Ferdinand Djammen Nzeppa (France),
Cabinet Sankara-Diallo -Me Prosper
Farama (Burkina Faso),
Me Milton James Fernandes, Me William Sloan , Me
Vincent Valaï. Me Kimon Kling, Me May Chiu, Me Sherley Morin , Me
Catherine Gauvreau, Me John Philpot, Me Charles Roach (Canada);
Me Devotsou Kofimess (Togo)
Me Aissata Tall Sall (Sénégal)
Dakar le 9 juin 2006
Ababacar Fall-Barros.
alterinfos@yahoo.fr
ababarros@yahoo.fr