(Pana) - Les différentes mouvances politiques en courses pour le second tour des élections législatives mauritaniennes prévu le 3 décembre entreprennent d’intenses négociations à une semaine de l’échéances, a appris hier la Pana de sources concordantes.
Dans le camp de l’ancienne opposition au pouvoir de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya (renversé le 3 août 2005) regroupée au sein de la Coalition des forces pour un changement démocratique (Cfdc) des consignes ont été données pour faire jouer à fond les accords électoraux et le report des voix au profit des candidats des partis membres les mieux placés au second tour.
Ainsi, une forte délégation de l’Alliance populaire progressiste (App) se trouve depuis samedi dans la région orientale du pays (département de Amourj-frontière avec le Mali) pour soutenir une liste de Réformateur centristes (CR), un mouvement du courant islamiste contre le camp de Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna (ex-Premier ministre sous le régime Taya) devenu indépendant. En contrepartie, les centristes ont envoyé une délégation au Nord (région de Zouerate) pour prêter main forte à la liste de l’Alliance populaire progressiste contre l’ancien ministre du Pétrole de Taya, Zeidane Ould H’Meida, resté au Parti républicain démocratique pour le renouveau (Prdr). Le Rassemblement des forces démocratiques (Rfd) mobilise ses partisans et moyens dans certaines localités d’une région centrale pour soutenir une coalition Réformistes centristes - Hatem contre une liste PRDR dirigée par l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Vall Ould Bellal.
L’ancienne opposition affiche sa détermination "à faire barrage au symbole de la corruption". Une alliance entre le Prdr et les indépendants issus de ses rangs se dessine à nouveau.