Lorsqu'il est arrivé au Canada, mercredi soir, pour participer à une Conférence ministérielle de la Francophonie, le secrétaire général de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a eu droit à tout un accueil que l'on ne réserve pas, habituellement, aux dignitaires: une fouille en règle aux douanes.
Selon des informations révélées jeudi aux Communes par des députés libéraux, M. Diouf aurait été soumis à une fouille corporelle à son arrivée à l'aéroport de Toronto. L'insulte est double, dénoncent de plus les libéraux, qui affirment qu'une rencontre prévue entre le premier ministre Stephen Harper et M. Diouf aurait été annulée à la dernière minute. Le cabinet du premier ministre nie cette version. Le député libéral Denis Coderre a réagi en disant que M. Diouf a trop de dignité et de classe pour se plaindre ouvertement du traitement qui lui a été réservé. «C'est une honte», s'exclame le député Denis Coderre, qui rappelle que M. Diouf est au pays à l'invitation du Canada. «Pour moi, c'est un impair diplomatique important et, en plus, on a ce manque au niveau du protocole puisqu'on parle d'une fouille», poursuit M. Coderre. Le ministère canadien des Affaires étrangères confirme qu'un incident a bel et bien eu lieu à l'aéroport, mais on refuse d'en révéler les détails. «Nous avons appris qu'il y avait eu un incident à l'aéroport en raison d'un malentendu, fait valoir une porte-parole du ministère.
Cet incident est regrettable et nous sommes à en éclaircir les circonstances.» Toujours selon le ministère des Affaires étrangères, la ministre de la Francophonie, Josée Verner, s'est entretenue mercredi avec le secrétaire général, par téléphone, «et a exprimé les regrets du gouvernement du Canada». Pourtant, aux Communes ou à la sortie de la période de questions, la ministre Verner n'a pas voulu confirmer qu'elle avait offert des excuses au nom du Canada. «Ce que je peux vous dire, à ce sujet-là, c'est simplement que M. Diouf était en excellente forme hier (mercredi), quand je lui ai parlé. Il était ravi de m'entendre et puis on s'est donné rendez-vous pour demain (vendredi)», s'est contenté de répéter Mme Verner, malgré les questions répétées des journalistes. La ministre a insisté sur sa bonne relation avec le secrétaire général de la Francophonie, rappelant qu'elle l'avait rencontré en mars dernier. «On a eu des conversations téléphoniques également depuis ce temps, a noté la ministre Verner.
Alors il était tout normal pour moi de l'accueillir en sol canadien hier (mercredi) par téléphone.» Ce n'est pas suffisant, réplique le député libéral Bernard Patry, un habitué de la scène internationale. «Le gouvernement aurait dû envoyer la ministre de la Francophonie à sa rencontre», explique-t-il, précisant que M. Diouf a droit, par son statut, aux mêmes égards que les chefs d'État. Le secrétaire général Diouf, également ancien président du Sénégal, est de passage au Canada pour participer à la Conférence ministérielle de la Francophonie sur la prévention des conflits et la sécurité humaine. L'événement se déroule cette fin de semaine, à Winnipeg, au Manitoba. Sur le site Internet de l'OIF, l'agenda de M. Diouf en date du 9 mai indique qu'il devait avoir un entretien jeudi, à Ottawa, avec le premier ministre Harper ainsi qu'avec la gouverneure générale, Michaëlle Jean. «Le premier ministre a annulé son rendez-vous sans donner aucune raison, c'est inacceptable», a dénoncé M. Patry, qui dit tenir ses renseignements de source sure. Au bureau du premier ministre, on maintient qu'il n'y a jamais eu de rencontre prévue à l'horaire entre M. Harper et M. Diouf. Du côté de Rideau Hall, par contre, on admet qu'une rencontre avait été inscrite à l'horaire de Mme Jean, mais qu'on a dû, depuis, l'annuler.
Source : Presse Canadienne (PC) Par Isabelle Rodrigue
Selon des informations révélées jeudi aux Communes par des députés libéraux, M. Diouf aurait été soumis à une fouille corporelle à son arrivée à l'aéroport de Toronto. L'insulte est double, dénoncent de plus les libéraux, qui affirment qu'une rencontre prévue entre le premier ministre Stephen Harper et M. Diouf aurait été annulée à la dernière minute. Le cabinet du premier ministre nie cette version. Le député libéral Denis Coderre a réagi en disant que M. Diouf a trop de dignité et de classe pour se plaindre ouvertement du traitement qui lui a été réservé. «C'est une honte», s'exclame le député Denis Coderre, qui rappelle que M. Diouf est au pays à l'invitation du Canada. «Pour moi, c'est un impair diplomatique important et, en plus, on a ce manque au niveau du protocole puisqu'on parle d'une fouille», poursuit M. Coderre. Le ministère canadien des Affaires étrangères confirme qu'un incident a bel et bien eu lieu à l'aéroport, mais on refuse d'en révéler les détails. «Nous avons appris qu'il y avait eu un incident à l'aéroport en raison d'un malentendu, fait valoir une porte-parole du ministère.
Cet incident est regrettable et nous sommes à en éclaircir les circonstances.» Toujours selon le ministère des Affaires étrangères, la ministre de la Francophonie, Josée Verner, s'est entretenue mercredi avec le secrétaire général, par téléphone, «et a exprimé les regrets du gouvernement du Canada». Pourtant, aux Communes ou à la sortie de la période de questions, la ministre Verner n'a pas voulu confirmer qu'elle avait offert des excuses au nom du Canada. «Ce que je peux vous dire, à ce sujet-là, c'est simplement que M. Diouf était en excellente forme hier (mercredi), quand je lui ai parlé. Il était ravi de m'entendre et puis on s'est donné rendez-vous pour demain (vendredi)», s'est contenté de répéter Mme Verner, malgré les questions répétées des journalistes. La ministre a insisté sur sa bonne relation avec le secrétaire général de la Francophonie, rappelant qu'elle l'avait rencontré en mars dernier. «On a eu des conversations téléphoniques également depuis ce temps, a noté la ministre Verner.
Alors il était tout normal pour moi de l'accueillir en sol canadien hier (mercredi) par téléphone.» Ce n'est pas suffisant, réplique le député libéral Bernard Patry, un habitué de la scène internationale. «Le gouvernement aurait dû envoyer la ministre de la Francophonie à sa rencontre», explique-t-il, précisant que M. Diouf a droit, par son statut, aux mêmes égards que les chefs d'État. Le secrétaire général Diouf, également ancien président du Sénégal, est de passage au Canada pour participer à la Conférence ministérielle de la Francophonie sur la prévention des conflits et la sécurité humaine. L'événement se déroule cette fin de semaine, à Winnipeg, au Manitoba. Sur le site Internet de l'OIF, l'agenda de M. Diouf en date du 9 mai indique qu'il devait avoir un entretien jeudi, à Ottawa, avec le premier ministre Harper ainsi qu'avec la gouverneure générale, Michaëlle Jean. «Le premier ministre a annulé son rendez-vous sans donner aucune raison, c'est inacceptable», a dénoncé M. Patry, qui dit tenir ses renseignements de source sure. Au bureau du premier ministre, on maintient qu'il n'y a jamais eu de rencontre prévue à l'horaire entre M. Harper et M. Diouf. Du côté de Rideau Hall, par contre, on admet qu'une rencontre avait été inscrite à l'horaire de Mme Jean, mais qu'on a dû, depuis, l'annuler.
Source : Presse Canadienne (PC) Par Isabelle Rodrigue