L'Association mauritanienne des droits de l'Homme (AMDH) a critiqué vendredi les conditions de détention de migrants clandestins subsahariens à Nouadhibou, capitale économique de Mauritanie, et a exprimé son opposition à la construction d'un centre de détention à laquelle participe l'armée espagnole dans le cadre de la lutte contre l'immigration en Europe.
Les émigrés venus notamment du Sénégal, du Mali ou de Guinée-Bissau "sont placés dans des lieux de détention en attente de leur rapatriement (...), dans des conditions déplorables en raison du manque de nourriture et d'assistance médicale", estime dans un communiqué l'AMDH, dirigée par l'avocate Me Fatimata MBaye et membre de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH). L'AMDH exhorte donc les autorités mauritaniennes à "accorder à ces personnes un traitement humain approprié en leur assurant des conditions de séjour acceptables avant leur rapatriement ".
Trente-cinq soldats espagnols sont arrivés ces derniers jours à Nouadhibou, située à l'extrême nord-ouest de la Mauritanie sur l'océan Atlantique, afin de participer à la conversion d'une école en centre de détention pour les clandestins africains interceptés dans leur tentative de gagner l'Union européenne par bateau, selon le chef de la police locale, Yahfdhou Ould Amar. Beaucoup des personnes appréhendées seront hébergées sous des tentes.
De nombreux immigrés sont arrivés sur la façade atlantique ces derniers mois dans l'espoir d'embarquer à bord de bateaux de pêcheurs pour un voyage souvent fatal de plusieurs jours et de plusieurs centaines de kilomètres, à destination des îles Canaries, en territoire espagnol.
La Société du Croissant-Rouge estime qu'un millier de personnes ont déjà péri depuis quatre mois sur cette nouvelle route de l'immigration, que choisissent désormais les passeurs car les autres pays situés juste de l'autre côté de la Méditerranée les empêchent d'opérer depuis leur territoire.
Selon M. Ould Amar, 55 étrangers africains ont été arrêtés ces derniers jours et seront expulsés vers leur pays d'origine, comme 300 autres à ce jour. Ils viennent principalement du Mali (à l'est) et du Sénégal (au sud).
La Mauritanie a demandé de l'aide à l'Occident, et en particulier à l'Espagne, pour stopper l'afflux de migrants. Les autorités mauritaniennes en ont arrêté 3.900 en 2005 et 1.200 depuis le début de l'année. Mais plus de 3.000 personnes ont atteint les Canaries depuis l'Afrique en 2006, contre 4.751 sur tout 2005 et 8.519 en 2005.
par Ahmed Mohammed
Les émigrés venus notamment du Sénégal, du Mali ou de Guinée-Bissau "sont placés dans des lieux de détention en attente de leur rapatriement (...), dans des conditions déplorables en raison du manque de nourriture et d'assistance médicale", estime dans un communiqué l'AMDH, dirigée par l'avocate Me Fatimata MBaye et membre de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH). L'AMDH exhorte donc les autorités mauritaniennes à "accorder à ces personnes un traitement humain approprié en leur assurant des conditions de séjour acceptables avant leur rapatriement ".
Trente-cinq soldats espagnols sont arrivés ces derniers jours à Nouadhibou, située à l'extrême nord-ouest de la Mauritanie sur l'océan Atlantique, afin de participer à la conversion d'une école en centre de détention pour les clandestins africains interceptés dans leur tentative de gagner l'Union européenne par bateau, selon le chef de la police locale, Yahfdhou Ould Amar. Beaucoup des personnes appréhendées seront hébergées sous des tentes.
De nombreux immigrés sont arrivés sur la façade atlantique ces derniers mois dans l'espoir d'embarquer à bord de bateaux de pêcheurs pour un voyage souvent fatal de plusieurs jours et de plusieurs centaines de kilomètres, à destination des îles Canaries, en territoire espagnol.
La Société du Croissant-Rouge estime qu'un millier de personnes ont déjà péri depuis quatre mois sur cette nouvelle route de l'immigration, que choisissent désormais les passeurs car les autres pays situés juste de l'autre côté de la Méditerranée les empêchent d'opérer depuis leur territoire.
Selon M. Ould Amar, 55 étrangers africains ont été arrêtés ces derniers jours et seront expulsés vers leur pays d'origine, comme 300 autres à ce jour. Ils viennent principalement du Mali (à l'est) et du Sénégal (au sud).
La Mauritanie a demandé de l'aide à l'Occident, et en particulier à l'Espagne, pour stopper l'afflux de migrants. Les autorités mauritaniennes en ont arrêté 3.900 en 2005 et 1.200 depuis le début de l'année. Mais plus de 3.000 personnes ont atteint les Canaries depuis l'Afrique en 2006, contre 4.751 sur tout 2005 et 8.519 en 2005.
par Ahmed Mohammed