Si aujourd’hui, l’essentiel de la classe politique s’interroge sur les vraies intentions du CMJD par rapport à l’issue de la transition et d’aucuns sont sceptiques quant à sa neutralité, l’ancien député Ibrahima Sarr redoute que l’histoire lui donne raison.
On se rappelle en effet que l’ancien vie-président de l’APP avait claqué la porte de son parti parce que les dirigeants de cette formation n’avaient pas voulu en contrepartie d’un soutien à la transition exiger la junte militaire règle un certain nombre de questions liées au passif humanitaire et à l’alternance politique. L avait à cette occasion publié dans ces mêmes colonnes la transition en dérive que d’aucuns avaient qualifié de pessimiste.
Quel bilan Ibrahima Sarr fait-il aujourd’hui après tous ces remue-ménages sur les candidatures indépendantes ? C’est ce que Nouakchott-Info a tenté de savoir...
Ibrahi Sarr : J’ai lu récemment dans votre journal et sous la belle plume de Jedna, un article intitulé " A qui la faute ? ". Je partage entièrement le contenu de cette livraison qui, à mon avis, a fait la part des choses. C’est un peu comme le disait le sage chinois ces gens qui soulèvent des pieux pour les laisser retomber sur leurs pieds. Je ne reviens pas sur ce que j’avais dit dans la transition en dérive, j’ajoute simplement que la classe politique est responsable de ce qui lui arrive maintenant et ce qui pourrait advenir à la Mauritanie pour n’avoir pas pris ses responsabilités hystériques dans le départ à cause de son appétit du pouvoir et cette manie de toujours soutenir dès que des nouvelles autorités arrivent et fassent des belles déclarations d’intention.
NI : Mais aujourd’hui, percevez-vous l’avenir du paysage politique?
IS : Encore une fois, je ne voudrais pas être perçu comme un oiseau de mauvaise augure, mais il me semble que les jeux sont faits, le vin est tiré… C’est le système que Maaouya avait mis en place qui risque de se reproduire avec quelques légères modifications. Cela signifie que les vrais opposants resteront encore dans l’opposition alors que la nouvelle donne géopolitique tant nationale qu’internationale commande un renouvellement de la classe politique et des réformes substantielles. C’est cela qui fait courir un danger au pays.
NI : Y a-t-il un moyen de rectifier le tir ?
IS : J’avais proposé à l’époque que la classe politique renégocie, de nouveaux termes de transition avec le CMJD avec à la clef une amnistie totale ses membres pour rallonger la transition et régler certains problèmes essentiels, je me demande avec les échéances électorales qui approchent si tout cela peut être même envisagé maintenant.
NI : Jusque-là vous vous étiez mis en marge de la transition, vous vous êtes abstenu de rejoindre aucune formation politique et pourtant on vous attribue des dirigeants une tête de liste à Nouakchott ?
IS : Non, je ne suis dans aucun parti, je ne suis candidat nulle part. C’est peut-être un homonyme comme j’en ai ici à Nouakchott, mais j’observe la scène politique et le moment venu, je verrais ce que je peux faire pour aider la Mauritanie à aller vers son unité véritable et la concorde nationale.
NI : On parle beaucoup ces derniers temps de l’installation de la HAPA, vous étiez membre de la commission qui a préparé son avènement, pensez-vous que le gouvernement fera un bon usage des conclusions de ce rapport ?
IS : Comme pour les journées de concertation, j’ai apporté ma contribution pour éclairer le débat et poser les vrais problèmes, mes responsabilités s’arrêtent là.
Source : NOUAKCHOTT INFO
On se rappelle en effet que l’ancien vie-président de l’APP avait claqué la porte de son parti parce que les dirigeants de cette formation n’avaient pas voulu en contrepartie d’un soutien à la transition exiger la junte militaire règle un certain nombre de questions liées au passif humanitaire et à l’alternance politique. L avait à cette occasion publié dans ces mêmes colonnes la transition en dérive que d’aucuns avaient qualifié de pessimiste.
Quel bilan Ibrahima Sarr fait-il aujourd’hui après tous ces remue-ménages sur les candidatures indépendantes ? C’est ce que Nouakchott-Info a tenté de savoir...
Ibrahi Sarr : J’ai lu récemment dans votre journal et sous la belle plume de Jedna, un article intitulé " A qui la faute ? ". Je partage entièrement le contenu de cette livraison qui, à mon avis, a fait la part des choses. C’est un peu comme le disait le sage chinois ces gens qui soulèvent des pieux pour les laisser retomber sur leurs pieds. Je ne reviens pas sur ce que j’avais dit dans la transition en dérive, j’ajoute simplement que la classe politique est responsable de ce qui lui arrive maintenant et ce qui pourrait advenir à la Mauritanie pour n’avoir pas pris ses responsabilités hystériques dans le départ à cause de son appétit du pouvoir et cette manie de toujours soutenir dès que des nouvelles autorités arrivent et fassent des belles déclarations d’intention.
NI : Mais aujourd’hui, percevez-vous l’avenir du paysage politique?
IS : Encore une fois, je ne voudrais pas être perçu comme un oiseau de mauvaise augure, mais il me semble que les jeux sont faits, le vin est tiré… C’est le système que Maaouya avait mis en place qui risque de se reproduire avec quelques légères modifications. Cela signifie que les vrais opposants resteront encore dans l’opposition alors que la nouvelle donne géopolitique tant nationale qu’internationale commande un renouvellement de la classe politique et des réformes substantielles. C’est cela qui fait courir un danger au pays.
NI : Y a-t-il un moyen de rectifier le tir ?
IS : J’avais proposé à l’époque que la classe politique renégocie, de nouveaux termes de transition avec le CMJD avec à la clef une amnistie totale ses membres pour rallonger la transition et régler certains problèmes essentiels, je me demande avec les échéances électorales qui approchent si tout cela peut être même envisagé maintenant.
NI : Jusque-là vous vous étiez mis en marge de la transition, vous vous êtes abstenu de rejoindre aucune formation politique et pourtant on vous attribue des dirigeants une tête de liste à Nouakchott ?
IS : Non, je ne suis dans aucun parti, je ne suis candidat nulle part. C’est peut-être un homonyme comme j’en ai ici à Nouakchott, mais j’observe la scène politique et le moment venu, je verrais ce que je peux faire pour aider la Mauritanie à aller vers son unité véritable et la concorde nationale.
NI : On parle beaucoup ces derniers temps de l’installation de la HAPA, vous étiez membre de la commission qui a préparé son avènement, pensez-vous que le gouvernement fera un bon usage des conclusions de ce rapport ?
IS : Comme pour les journées de concertation, j’ai apporté ma contribution pour éclairer le débat et poser les vrais problèmes, mes responsabilités s’arrêtent là.
Source : NOUAKCHOTT INFO