FEU DJIGO TAFSIROU
Au nom des membres de notre comité de base; nommé Tafsiiru Jiggo d'Elancourt, je fait ce témoignage sur celui à qui on a donné le nom de notr comité de base.
Chers compatriotes :
La conscience noire doit beaucoup à ces quatre personnes:
Tafsiiru Jiggo, dont nous commémorons la mort
Fadel Baal
Abuubakry Kaaliidu Bah et
Ibraahiima Abuu Sal
Il y a certainement d'autres personnes que je ne connais pas. Mais ces quatre combattants, je les considére comme le socle de cette conscience noire en Mauritanie.
Aujoud´hui, je veux parler d´Elimaan Puri ( Tafsiiru Jiggo); ce grand homme, de taille et de par ses actes. Celui qui a consacré tout son temps à la connaissance et à l'organisation du peuple noir mauritanien, face à l'injustice.
Tafsiiru fait partie des premières personnes au monde, à écrire le Pulaar, le premier à être le président de Kawtal JanngooBe Pulaar e LeyDeele AarabeeBe.
Parallelement à son militantisme, qui a donné la naissance aux Flam; bien sûr avec d'autres camarades. Tafsiiru était un enseignant ambulant; parce que souvent, on l'interpellait dans la rue et lui posait des questions, et il s´ arrêtait toujours pour y repondre.
Il était aussi un enseignant polyvalant, car il enseignait chez lui des élèves et des étudiants, dès son retour de travail; il enseignait le Pulaar, l'Arabe, l'Anglais, les mathématiques, la physique, la chimie. Il connaissait bien le Coran et sûrtout l'histoire du Fuuta Tooro. Cet ingénieur agronome, petit fils de Sayku Umar Tal a vécu combattant et il est mort combattant. Quelques heures avant sa mort dans la prison de Walata, il a dit ceci a Ibraahiima Abuu Sal, je le cite : « Je crois à l'Islam, au Pulaar et aux Flam »
Tafsiiru était toujours bien habillé et bien entouré; entouré généralement par des pauvres personnes.
Quand il était ministre, Taya lui a proposé de mettre à sa disposition des sentinelles, parce qu'il y avait toujours beaucoup de visiteurs chez lui; il lui a dit : "Je n´ en ai pas besoin. Ceux qui viennent chez moi, ne viennent pas voir le ministre, mais Tafsiiru Jiggo tout court".
Chez Tafsiiru, on rencontrait des grands cadres internationaux, des petits et des grands fonctionnaires locaux. On y rencontrait des bergers, des cultivateurs, des mecaniciens, des "jannankooBe" et mêmes des vendeurs des cure-dents.
Perdre ce grand homme dans des circonstances pareilles, ne peut que nous rendre, nous les membres de son comité de base tristes et à la fois révoltés. Je dis à cette occasion, lâche est celui qui ne lutte pas contre cette ségrégation raciale, où la vie d'un noir est réduite à néant. Prions pour nos camarades tués au nom de l'arabité et de l'Arabe en Mauritanie.
Tafsiiru, min njejjitaani golle maDa, imin ndeenanmaa ngesa maaDa.
Yoo Alla yurme, yaafomaa, juuDe moxxe njaaBBomaa.
La lutte continue!
E innde penngal Jiggo Tafsiiru to Elancourt, Farayse.
Sayku Umar Bah
Chers compatriotes :
La conscience noire doit beaucoup à ces quatre personnes:
Tafsiiru Jiggo, dont nous commémorons la mort
Fadel Baal
Abuubakry Kaaliidu Bah et
Ibraahiima Abuu Sal
Il y a certainement d'autres personnes que je ne connais pas. Mais ces quatre combattants, je les considére comme le socle de cette conscience noire en Mauritanie.
Aujoud´hui, je veux parler d´Elimaan Puri ( Tafsiiru Jiggo); ce grand homme, de taille et de par ses actes. Celui qui a consacré tout son temps à la connaissance et à l'organisation du peuple noir mauritanien, face à l'injustice.
Tafsiiru fait partie des premières personnes au monde, à écrire le Pulaar, le premier à être le président de Kawtal JanngooBe Pulaar e LeyDeele AarabeeBe.
Parallelement à son militantisme, qui a donné la naissance aux Flam; bien sûr avec d'autres camarades. Tafsiiru était un enseignant ambulant; parce que souvent, on l'interpellait dans la rue et lui posait des questions, et il s´ arrêtait toujours pour y repondre.
Il était aussi un enseignant polyvalant, car il enseignait chez lui des élèves et des étudiants, dès son retour de travail; il enseignait le Pulaar, l'Arabe, l'Anglais, les mathématiques, la physique, la chimie. Il connaissait bien le Coran et sûrtout l'histoire du Fuuta Tooro. Cet ingénieur agronome, petit fils de Sayku Umar Tal a vécu combattant et il est mort combattant. Quelques heures avant sa mort dans la prison de Walata, il a dit ceci a Ibraahiima Abuu Sal, je le cite : « Je crois à l'Islam, au Pulaar et aux Flam »
Tafsiiru était toujours bien habillé et bien entouré; entouré généralement par des pauvres personnes.
Quand il était ministre, Taya lui a proposé de mettre à sa disposition des sentinelles, parce qu'il y avait toujours beaucoup de visiteurs chez lui; il lui a dit : "Je n´ en ai pas besoin. Ceux qui viennent chez moi, ne viennent pas voir le ministre, mais Tafsiiru Jiggo tout court".
Chez Tafsiiru, on rencontrait des grands cadres internationaux, des petits et des grands fonctionnaires locaux. On y rencontrait des bergers, des cultivateurs, des mecaniciens, des "jannankooBe" et mêmes des vendeurs des cure-dents.
Perdre ce grand homme dans des circonstances pareilles, ne peut que nous rendre, nous les membres de son comité de base tristes et à la fois révoltés. Je dis à cette occasion, lâche est celui qui ne lutte pas contre cette ségrégation raciale, où la vie d'un noir est réduite à néant. Prions pour nos camarades tués au nom de l'arabité et de l'Arabe en Mauritanie.
Tafsiiru, min njejjitaani golle maDa, imin ndeenanmaa ngesa maaDa.
Yoo Alla yurme, yaafomaa, juuDe moxxe njaaBBomaa.
La lutte continue!
E innde penngal Jiggo Tafsiiru to Elancourt, Farayse.
Sayku Umar Bah