Le président de la Coalition des forces du changement pour la démocratie (CFCD), regroupement de onze formations politiques mauritaniennes, Messaoud Ould Boulkheir, a demandé lundi à Paris à l’Union africaine (UA) de venir "au secours" de la transition entamée le 3 août 2005 en Mauritanie.
"L’UA ne peut pas fermer les yeux face aux dérives actuelles du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD). Nous estimons qu’elle doit agir avec le reste de la communauté internationale pour remettre la transition en Mauritanie sur les rails", a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à la PANA.
M. Ould Boulkheir, qui dirige également l’Alliance populaire progressiste (APP), a accusé le CMJD d’avoir rompu le consensus autour de la transition en suscitant des candidatures indépendantes, estimant que cette démarche est de nature à fausser la sincérité des prochaines élections.
"Des personnalités sont régulièrement convoquées par le président du CMJD qui leur demande de quitter leurs formations politiques pour se présenter en candidat indépendant. Sur les onze partis de notre coalition, 6 ont connu des défections de cadres à la demande du CMJD", a-t-il affirmé, soulignant les réalités sociologiques actuelles de la Mauritanie.
"Il ne sert à rien de se mentir, les candidatures indépendantes ne sont pas une bonne chose pour la démocratie mauritanienne. Nous sommes dans un contexte où la conscience nationale est à construire. L’ethnicisme, le tribalisme, l’esprit de clan et les réalités féodales sont encore existants. Les candidatures indépendantes, que défend le CMJD, ne viendront que renforcer ces dérives anti-démocratiques", a dit le président du CFCD.
Il a estimé que tous les Mauritaniens peuvent trouver parmi les trente-cinq partis politiques existants les profils idéologiques à leur convenance, refusant l’idée d’une "troisième voie" défendue par le président Ely Mohamed Ould Vall.
"Encourager les candidatures indépendantes revient tout simplement à ouvrir grand le boulevard à des dinosaures et à des barons de l’ancien régime. C’est tout simplement donner plus de chances de se faire élire à ceux qui ont pillé les ressources nationales et qui ont construit un trésor de guerre. La troisième voie n’existe pas, c’est une manoeuvre du CMJD qui empoisonne le climat politique dans le pays", a-t-il martelé.
"On ne peut pas prétendre que les partis se sont fossilisés et ne représentent que moins de dix pour cent et encourager à leur place une prétendue Société civile. Celle-ci n’est qu’une vue de l’esprit. A l’exception de deux ou trois organisations, la Société civile mauritanienne a vécu au crochet de l’ancien pouvoir. Elle n’est pas plus crédible et représentative que les partis", a ajouté l’une des principales figures de l’opposition au président Maaouya Sid’Ahmed Ould Tayya.
Estimant que la neutralité de la junte militaire est désormais compromise, M. Ould Boulkheir a exprimé des craintes au sujet de la transparence des élections municipales et législatives prévues en novembre prochain en Mauritanie.
"Nous avons soutenu le changement de régime en Mauritanie, nous avons été jusqu’à le défendre auprès de l’Union européenne. Parce que nous avions cru aux promesses du CMJD. A l’époque déjà, nous avions refusé de lui donner un chèque en blanc. Aujourd’hui, nous estimons qu’il a dévoyé la transition et a compromis les garanties d’élections libres en Mauritanie. La communauté internationale doit agir pendant que c’est encore possible de sauver le processus", a encore dit le leader politique mauritanien.
Alors qu’elle était conduite dans un rapport consensuel entre le CMJD, les partis politiques et la Société civile, la transition "démocratique" mauritanienne connaît désormais de vives tentions alimentées par l’existence des candidatures indépendantes aux élections de novembre prochain. Les partis politiques reprochent à la junte militaire d’être derrière les personnalités qui souhaitent se présenter sans étiquette politique.
S’exprimant sur le sujet lors d’un passage récent à Paris, le président Ould Vall a défendu le principe des candidatures indépendantes, estimant qu’il est un droit inscrit dans la Constitution adoptée en juin dernier par les électeurs mauritaniens.
source : PanaPress
"L’UA ne peut pas fermer les yeux face aux dérives actuelles du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD). Nous estimons qu’elle doit agir avec le reste de la communauté internationale pour remettre la transition en Mauritanie sur les rails", a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à la PANA.
M. Ould Boulkheir, qui dirige également l’Alliance populaire progressiste (APP), a accusé le CMJD d’avoir rompu le consensus autour de la transition en suscitant des candidatures indépendantes, estimant que cette démarche est de nature à fausser la sincérité des prochaines élections.
"Des personnalités sont régulièrement convoquées par le président du CMJD qui leur demande de quitter leurs formations politiques pour se présenter en candidat indépendant. Sur les onze partis de notre coalition, 6 ont connu des défections de cadres à la demande du CMJD", a-t-il affirmé, soulignant les réalités sociologiques actuelles de la Mauritanie.
"Il ne sert à rien de se mentir, les candidatures indépendantes ne sont pas une bonne chose pour la démocratie mauritanienne. Nous sommes dans un contexte où la conscience nationale est à construire. L’ethnicisme, le tribalisme, l’esprit de clan et les réalités féodales sont encore existants. Les candidatures indépendantes, que défend le CMJD, ne viendront que renforcer ces dérives anti-démocratiques", a dit le président du CFCD.
Il a estimé que tous les Mauritaniens peuvent trouver parmi les trente-cinq partis politiques existants les profils idéologiques à leur convenance, refusant l’idée d’une "troisième voie" défendue par le président Ely Mohamed Ould Vall.
"Encourager les candidatures indépendantes revient tout simplement à ouvrir grand le boulevard à des dinosaures et à des barons de l’ancien régime. C’est tout simplement donner plus de chances de se faire élire à ceux qui ont pillé les ressources nationales et qui ont construit un trésor de guerre. La troisième voie n’existe pas, c’est une manoeuvre du CMJD qui empoisonne le climat politique dans le pays", a-t-il martelé.
"On ne peut pas prétendre que les partis se sont fossilisés et ne représentent que moins de dix pour cent et encourager à leur place une prétendue Société civile. Celle-ci n’est qu’une vue de l’esprit. A l’exception de deux ou trois organisations, la Société civile mauritanienne a vécu au crochet de l’ancien pouvoir. Elle n’est pas plus crédible et représentative que les partis", a ajouté l’une des principales figures de l’opposition au président Maaouya Sid’Ahmed Ould Tayya.
Estimant que la neutralité de la junte militaire est désormais compromise, M. Ould Boulkheir a exprimé des craintes au sujet de la transparence des élections municipales et législatives prévues en novembre prochain en Mauritanie.
"Nous avons soutenu le changement de régime en Mauritanie, nous avons été jusqu’à le défendre auprès de l’Union européenne. Parce que nous avions cru aux promesses du CMJD. A l’époque déjà, nous avions refusé de lui donner un chèque en blanc. Aujourd’hui, nous estimons qu’il a dévoyé la transition et a compromis les garanties d’élections libres en Mauritanie. La communauté internationale doit agir pendant que c’est encore possible de sauver le processus", a encore dit le leader politique mauritanien.
Alors qu’elle était conduite dans un rapport consensuel entre le CMJD, les partis politiques et la Société civile, la transition "démocratique" mauritanienne connaît désormais de vives tentions alimentées par l’existence des candidatures indépendantes aux élections de novembre prochain. Les partis politiques reprochent à la junte militaire d’être derrière les personnalités qui souhaitent se présenter sans étiquette politique.
S’exprimant sur le sujet lors d’un passage récent à Paris, le président Ould Vall a défendu le principe des candidatures indépendantes, estimant qu’il est un droit inscrit dans la Constitution adoptée en juin dernier par les électeurs mauritaniens.
source : PanaPress