Le chef d'état-major adjoint mauritanien, le général Hanena Ould Sidi, a été nommé commandant de la force antijihadiste du G5 Sahel, succédant ainsi au général malien Didier Dacko, avec pour adjoint le général tchadien Oumar Bikimo, a-t-on appris samedi de sources officielles à Nouakchott et N'Djamena.
La décision de remplacer le général Dacko et son adjoint burkinabè, le colonel-major Yaya Séré, a été prise lors d'un sommet du G5, organisation régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, le 2 juillet à Nouakchott, en marge du sommet de l'Union africaine (UA), selon des participants, mais n'a pas été annoncée officiellement.
Elle fait suite à un attentat jihadiste le 29 juin contre le quartier général de la force conjointe à Sévaré, dans le centre du Mali, qui avait fait trois morts, dont deux militaires maliens de cette force, outre deux assaillants, à trois jours de cette réunion en présence du président français Emmanuel Macron.
"Le général Hanena Ould Sidi a été officiellement nommé à la tête de la force conjointe du G5 Sahel", a déclaré à l'AFP une source officielle mauritanienne.
Le général Ould Sidi a notamment dirigé dans son pays les renseignements militaires, un domaine dans lequel la force du G5 Sahel montre de nombreuses carences, selon l'ONU et des experts.
Le lendemain de l'attentat, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait dénoncé des "failles" au sein de l'état-major de la force du G5 Sahel. "Si l'état-major a été attaqué, c'est qu'il y a énormément de failles que nous nous devons de corriger si nous voulons stabiliser la région du Sahel", avait-il dit.
Le commandant adjoint de la force sera le général Bikimo, plusieurs fois chef d'état-major particulier au ministère tchadien de la Défense, commandant du contingent tchadien en Centrafrique, dans le cadre de l'intervention militaires régionale en Centrafrique en 2006-2007, puis entre 2008 et 2013, a annoncé de son côté la radio d'Etat tchadienne.
Cette figure de l'armée tchadienne connaît bien le Mali, pour y avoir commandé les forces du Tchad envoyées en 2013 pour chasser les jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du pays. Il avait ensuite servi comme chef adjoint de la force militaire de la Mission de l'ONU (Minusma), en 2015-2016.
Le G5 Sahel a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancé en 2015, avec l'appui de la France, qui conduit au Sahel l'opération Barkhane contre les jihadistes.
Paris y voit un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité. Mais sa mise en oeuvre est marquée par des problèmes de financement, malgré des promesses de quelque 420 millions d'euros, et des accusations de violations des droits de l'homme.
Quelque jours avant l'attentat contre le QG de Sévaré, la Minusma a annoncé qu'une enquête de sa division des droits de l'homme concluait à l'exécution sommaire de douze civils par le bataillon malien de cette force le 19 mai à Boulkessy (centre du Mali).
(©AFP / 15 juillet 2018 00h17)
Source : Romandie News
La décision de remplacer le général Dacko et son adjoint burkinabè, le colonel-major Yaya Séré, a été prise lors d'un sommet du G5, organisation régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, le 2 juillet à Nouakchott, en marge du sommet de l'Union africaine (UA), selon des participants, mais n'a pas été annoncée officiellement.
Elle fait suite à un attentat jihadiste le 29 juin contre le quartier général de la force conjointe à Sévaré, dans le centre du Mali, qui avait fait trois morts, dont deux militaires maliens de cette force, outre deux assaillants, à trois jours de cette réunion en présence du président français Emmanuel Macron.
"Le général Hanena Ould Sidi a été officiellement nommé à la tête de la force conjointe du G5 Sahel", a déclaré à l'AFP une source officielle mauritanienne.
Le général Ould Sidi a notamment dirigé dans son pays les renseignements militaires, un domaine dans lequel la force du G5 Sahel montre de nombreuses carences, selon l'ONU et des experts.
Le lendemain de l'attentat, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait dénoncé des "failles" au sein de l'état-major de la force du G5 Sahel. "Si l'état-major a été attaqué, c'est qu'il y a énormément de failles que nous nous devons de corriger si nous voulons stabiliser la région du Sahel", avait-il dit.
Le commandant adjoint de la force sera le général Bikimo, plusieurs fois chef d'état-major particulier au ministère tchadien de la Défense, commandant du contingent tchadien en Centrafrique, dans le cadre de l'intervention militaires régionale en Centrafrique en 2006-2007, puis entre 2008 et 2013, a annoncé de son côté la radio d'Etat tchadienne.
Cette figure de l'armée tchadienne connaît bien le Mali, pour y avoir commandé les forces du Tchad envoyées en 2013 pour chasser les jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du pays. Il avait ensuite servi comme chef adjoint de la force militaire de la Mission de l'ONU (Minusma), en 2015-2016.
Le G5 Sahel a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancé en 2015, avec l'appui de la France, qui conduit au Sahel l'opération Barkhane contre les jihadistes.
Paris y voit un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité. Mais sa mise en oeuvre est marquée par des problèmes de financement, malgré des promesses de quelque 420 millions d'euros, et des accusations de violations des droits de l'homme.
Quelque jours avant l'attentat contre le QG de Sévaré, la Minusma a annoncé qu'une enquête de sa division des droits de l'homme concluait à l'exécution sommaire de douze civils par le bataillon malien de cette force le 19 mai à Boulkessy (centre du Mali).
(©AFP / 15 juillet 2018 00h17)
Source : Romandie News