Le collectif des veuves et orphelins des exactions et purges commises au sein de l’armée nationale entre 89 –91, ont célébré, ce lundi matin, au siège du FONADH, l’an 56 de notre indépendance. Contrairement à la ferveur d’Atar, ce fut dans la douleur et le recueillement.
Les uns et les autres étaient habillés en noir et portaient des foulards rouges. En effet, cette date du 28 novembre rappelle aux uns et autres la pendaison, dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, de 28 militaires négro mauritaniens dans la base d’Inal.
Devant un parterre de femmes et d’enfants des victimes et autres ayants droits, la présidente du collectif des veuves, Mme Houleye Sall a martelé que les ayants droits continueront à réclamer le devoir de vérité et de justice pour connaître ce qui a conduit aux exécutions non encore élucidées des leurs sous le régime sanguinaire d’Ould Taya.
Visiblement éprouvée par la douleur de la perte d’un enfant cher, le lieutenant Sall Abdoulaye Moussa, parti à la fleur de l’âge, mère Houleye pour les intimes n’a rien perdu de sa détermination depuis les années de plomb.
« Tant que nous continuerons à vivre, nous ne nous tairons pas sur cette barbarie », dira-t-elle avant d’ajouter : « il n’a jamais été question pour nous de renoncer à connaître la vérité sur les commanditaires et les auteurs des crimes. Lors de ma rencontre avec le président Ould Abdel Aziz, je lui ai fait comprendre que les veuves et leurs orphelins vivaient dans la précarité et qu’il était de son devoir de faire un geste à leur endroit, ce qu’il a promis de faire en précisant qu’il ne passerait pas par les organisations de défense des droits de l’homme, mais remettra le geste directement aux intéressés, ce qui a été fait chez moi, mais il n’a jamais été question d’indemnisations comme l’ont prétendu les proches du pouvoir ou leurs acolytes qui en font un fonds de commerce. Les indemnisations ne peuvent intervenir qu’après un procès devant un tribunal ; nous n’avons jamais changé, et je puis vous dire aujourd’hui, comme hier, après nous, nos petits enfants continueront le combat jusqu’à ce que la vérité éclate et que les auteurs des crimes abominables répondront de leurs actes ignobles ».
Mme Houleye Sall mettra aussi en garde ceux qui, à l’étranger continuent à défendre pouvoir, à clamer que le dossier a été réglé. « Ceux qui tentent d’enterrer ce dossier seront ensevelis avec lui » martèle, amère la présidente du collectif des veuves et orphelins.
Au terme de sa brève intervention, la secrétaire général du collectif, Maimouna Alpha Sy a lu une déclaration dénonçant l’obstination du pouvoir à refuser le devoir de vérité et de justice qui devrait favoriser l’unité et la réconciliation nationale.
Dans cette déclaration, les veuves exigent l’implication des veuves à toute recherche de solution, par le biais de représentants régulièrement choisis. Le public a enfin écouté la liste des 28 pendus et mis les noms derrière les visages des « martyrs » dont les photos étaient collées au murs.
Source : Le Calame
Les uns et les autres étaient habillés en noir et portaient des foulards rouges. En effet, cette date du 28 novembre rappelle aux uns et autres la pendaison, dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, de 28 militaires négro mauritaniens dans la base d’Inal.
Devant un parterre de femmes et d’enfants des victimes et autres ayants droits, la présidente du collectif des veuves, Mme Houleye Sall a martelé que les ayants droits continueront à réclamer le devoir de vérité et de justice pour connaître ce qui a conduit aux exécutions non encore élucidées des leurs sous le régime sanguinaire d’Ould Taya.
Visiblement éprouvée par la douleur de la perte d’un enfant cher, le lieutenant Sall Abdoulaye Moussa, parti à la fleur de l’âge, mère Houleye pour les intimes n’a rien perdu de sa détermination depuis les années de plomb.
« Tant que nous continuerons à vivre, nous ne nous tairons pas sur cette barbarie », dira-t-elle avant d’ajouter : « il n’a jamais été question pour nous de renoncer à connaître la vérité sur les commanditaires et les auteurs des crimes. Lors de ma rencontre avec le président Ould Abdel Aziz, je lui ai fait comprendre que les veuves et leurs orphelins vivaient dans la précarité et qu’il était de son devoir de faire un geste à leur endroit, ce qu’il a promis de faire en précisant qu’il ne passerait pas par les organisations de défense des droits de l’homme, mais remettra le geste directement aux intéressés, ce qui a été fait chez moi, mais il n’a jamais été question d’indemnisations comme l’ont prétendu les proches du pouvoir ou leurs acolytes qui en font un fonds de commerce. Les indemnisations ne peuvent intervenir qu’après un procès devant un tribunal ; nous n’avons jamais changé, et je puis vous dire aujourd’hui, comme hier, après nous, nos petits enfants continueront le combat jusqu’à ce que la vérité éclate et que les auteurs des crimes abominables répondront de leurs actes ignobles ».
Mme Houleye Sall mettra aussi en garde ceux qui, à l’étranger continuent à défendre pouvoir, à clamer que le dossier a été réglé. « Ceux qui tentent d’enterrer ce dossier seront ensevelis avec lui » martèle, amère la présidente du collectif des veuves et orphelins.
Au terme de sa brève intervention, la secrétaire général du collectif, Maimouna Alpha Sy a lu une déclaration dénonçant l’obstination du pouvoir à refuser le devoir de vérité et de justice qui devrait favoriser l’unité et la réconciliation nationale.
Dans cette déclaration, les veuves exigent l’implication des veuves à toute recherche de solution, par le biais de représentants régulièrement choisis. Le public a enfin écouté la liste des 28 pendus et mis les noms derrière les visages des « martyrs » dont les photos étaient collées au murs.
Source : Le Calame