Nicolas Sarkozy a présenté son projet de loi sur l'immigration 'choisie' et l'intégration, un texte qui est la cible de vives critiques de la part de l'opposition et d'associations de défense des Droits de l'homme.
'J'ai la conviction que ce texte est un texte équilibré', a affirmé le ministre de l'Intérieur. 'Ferme à l'endroit de ceux qui ne respecteront pas les règles du jeu', a-t-il dit aux députés. 'Et juste à l'égard des personnes qui demandent à venir en France en suivant les règles d'admission que nous fixons.' Ce projet de loi vise à promouvoir une immigration 'choisie' de travailleurs qualifiés et à limiter l'immigration 'subie'. Il est vivement critiqué par l'opposition de gauche mais également par les responsables des Eglises chrétiennes.
Nicolas Sarkozy a affirmé que les émeutes de l'automne dernier dans les banlieues françaises étaient 'directement le produit de la panne de notre système d'intégration'. Face à cela, il propose de 'sortir par le haut' en évitant 'les solutions extrémistes' c'est-à-dire 'l'immigration zéro et l'immigration totale'. Le projet de loi durcit ainsi les conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France, avec notamment des conditions plus strictes pour le regroupement familial ou encore l'abrogation de la régularisation automatique 'de plein droit' après 10 ans de présence illégale sur le territoire français. L'obtention de la carte de séjour sera soumise à des conditions plus strictes.
Tout nouvel immigré désirant s'établir durablement devra s'engager à signer un 'contrat d'accueil et d'intégration' comportant une obligation de suivre une formation linguistique et civique. Le texte institue une nouvelle carte de séjour appelée 'compétences et talents' pour certaines catégories d'étrangers (chercheurs, artistes, sportifs de haut niveau). Il vise à attirer cette 'immigration choisie' que le ministre de l'Intérieur a présentée la semaine dernière comme un 'rempart contre le racisme'.
Ses détracteurs estiment, au contraire, que le texte va précariser encore plus les immigrés. Le Parti socialiste le juge 'dangereux, inutile et inefficace'. Plus de 5 mille personnes ont manifesté samedi à Paris contre ce projet de loi et dénoncer 'une immigration jetable'.
'Je vous propose de définir un nouveau modèle, celui de l'immigration choisie, pour réussir l'intégration et renforcer la cohésion de la France', a lancé le ministre de l'Intérieur. 'Au total, les articles de ce texte nous donneront des instruments pour mettre en œuvre, concrètement, la transformation de notre politique d'immigration', a ajouté Nicolas Sarkozy avant de critiquer les socialistes, 'incapables de proposer des mesures positives'.
'Ma conviction est que, dans une démocratie moderne, l'immigration n'est pas une question taboue', a-t-il souligné.
Le Premier ministre, Dominique de Villepin, dans une lettre adressée au président de la Conférence des évêques de France, affirme que le texte 's'inscrit dans la double exigence de fermeté et d'humanité'. 'Je crois qu'il y parvient pour l'essentiel bien qu'il soit évidemment perfectible', écrit-il. Ce n'est pas l'avis du PS, qui y voit 'le texte de trop'. 'Renoncez à ce projet, le plus destructeur du pacte républicain depuis la Libération', a demandé Bernard Roman (PS). L'orateur socialiste y a vu 'une honte pour la République française, une injure pour notre histoire et nos traditions, une blessure pour les valeurs de la France que nous aimons'.
Pour Alain Bocquet, président du groupe communiste et républicain, 'le ministre de l'Intérieur organise son marché, le marché des immigrés'. Le dirigeant communiste a dénoncé 'un texte quelque part un peu totalitaire (...) que nous allons combattre bec et ongles'.
'Nous sommes extrêmement réservés sur ce texte qui ne sera pas appliqué car nous sommes à quelques mois des élections', a pour sa part, affirmé l'Udf François Sauvadet.
Le texte, qui complète la loi de 2003 sur l'immigration déjà présentée par Nicolas Sarkozy, comporte une centaine d'articles sur lesquels ont été déposés environ 400 amendements. L'examen du projet de loi devrait s'achever vendredi. L'Assemblée nationale se prononcera par un vote solennel le 9 mai sur l'ensemble du texte que le Sénat examinera au début du mois de juin.
'J'ai la conviction que ce texte est un texte équilibré', a affirmé le ministre de l'Intérieur. 'Ferme à l'endroit de ceux qui ne respecteront pas les règles du jeu', a-t-il dit aux députés. 'Et juste à l'égard des personnes qui demandent à venir en France en suivant les règles d'admission que nous fixons.' Ce projet de loi vise à promouvoir une immigration 'choisie' de travailleurs qualifiés et à limiter l'immigration 'subie'. Il est vivement critiqué par l'opposition de gauche mais également par les responsables des Eglises chrétiennes.
Nicolas Sarkozy a affirmé que les émeutes de l'automne dernier dans les banlieues françaises étaient 'directement le produit de la panne de notre système d'intégration'. Face à cela, il propose de 'sortir par le haut' en évitant 'les solutions extrémistes' c'est-à-dire 'l'immigration zéro et l'immigration totale'. Le projet de loi durcit ainsi les conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France, avec notamment des conditions plus strictes pour le regroupement familial ou encore l'abrogation de la régularisation automatique 'de plein droit' après 10 ans de présence illégale sur le territoire français. L'obtention de la carte de séjour sera soumise à des conditions plus strictes.
Tout nouvel immigré désirant s'établir durablement devra s'engager à signer un 'contrat d'accueil et d'intégration' comportant une obligation de suivre une formation linguistique et civique. Le texte institue une nouvelle carte de séjour appelée 'compétences et talents' pour certaines catégories d'étrangers (chercheurs, artistes, sportifs de haut niveau). Il vise à attirer cette 'immigration choisie' que le ministre de l'Intérieur a présentée la semaine dernière comme un 'rempart contre le racisme'.
Ses détracteurs estiment, au contraire, que le texte va précariser encore plus les immigrés. Le Parti socialiste le juge 'dangereux, inutile et inefficace'. Plus de 5 mille personnes ont manifesté samedi à Paris contre ce projet de loi et dénoncer 'une immigration jetable'.
'Je vous propose de définir un nouveau modèle, celui de l'immigration choisie, pour réussir l'intégration et renforcer la cohésion de la France', a lancé le ministre de l'Intérieur. 'Au total, les articles de ce texte nous donneront des instruments pour mettre en œuvre, concrètement, la transformation de notre politique d'immigration', a ajouté Nicolas Sarkozy avant de critiquer les socialistes, 'incapables de proposer des mesures positives'.
'Ma conviction est que, dans une démocratie moderne, l'immigration n'est pas une question taboue', a-t-il souligné.
Le Premier ministre, Dominique de Villepin, dans une lettre adressée au président de la Conférence des évêques de France, affirme que le texte 's'inscrit dans la double exigence de fermeté et d'humanité'. 'Je crois qu'il y parvient pour l'essentiel bien qu'il soit évidemment perfectible', écrit-il. Ce n'est pas l'avis du PS, qui y voit 'le texte de trop'. 'Renoncez à ce projet, le plus destructeur du pacte républicain depuis la Libération', a demandé Bernard Roman (PS). L'orateur socialiste y a vu 'une honte pour la République française, une injure pour notre histoire et nos traditions, une blessure pour les valeurs de la France que nous aimons'.
Pour Alain Bocquet, président du groupe communiste et républicain, 'le ministre de l'Intérieur organise son marché, le marché des immigrés'. Le dirigeant communiste a dénoncé 'un texte quelque part un peu totalitaire (...) que nous allons combattre bec et ongles'.
'Nous sommes extrêmement réservés sur ce texte qui ne sera pas appliqué car nous sommes à quelques mois des élections', a pour sa part, affirmé l'Udf François Sauvadet.
Le texte, qui complète la loi de 2003 sur l'immigration déjà présentée par Nicolas Sarkozy, comporte une centaine d'articles sur lesquels ont été déposés environ 400 amendements. L'examen du projet de loi devrait s'achever vendredi. L'Assemblée nationale se prononcera par un vote solennel le 9 mai sur l'ensemble du texte que le Sénat examinera au début du mois de juin.