Le mythique groupe mauritanien de rap DIAM MIN TEKKI, qui empêchait les généraux de dormir avant de s'exiler en Belgique après moults persécutions, dont l'emprisonnement, continue d’impulser au rap ngenndi ses notes engagées et solidaires avec les opprimés.
Samedi 8 juillet à Barbès ils ont réussi à faire salle comble au 1 rue Fleury sans tambours ni trompettes. Leur réputation de warriors a suffit pour remplir la salle par le bouche-à-oreille et quelques lives sur les réseaux sociaux. L'entrée était à 20€, la recette de plusieurs centaines d'euros ira aux mauritaniens déportés au Sénégal et au Mali lors du génocide de 1989 à1991perpétré par la junte contre les tékrouriens (Mauritanie du Sud).
À partir de 20h, plusieurs artistes étaient invités en première partie, une explosion de talents chantant en wolof, pulaar, hassaniya. Douforeman, Bbsg, Sidi WG, Capi king, hala mojani...
Capi King a électrisé un public très jeune qui n'était plus loin de l'incendie quand DIAM MIN TEKKI fut irruption vers 22h. Et ce fut l'apothéose.
Tels des félins furtifs blessés par des chasseurs apeurés, ils bondissaient sur scène comme s'ils avaient des ressorts à leurs baskets. Mar BA et Ousmane, insensibles à la morsure des flèches ennemies, délivraient leurs leçons de vie, un flot de mots invitant à la solidarité avec les faibles, à la fraternité entre tous,à ne jamais renoncer,...Viva la révolution !
Alia Gaye, homme des médias, ancien enfant des camps de réfugiés, était l'animateur de cette soirée mémorable. Il a su habilement rappeler le calvaire de ces damnés de la terre, exilés de force au Sénégal et auMali. Un aller sans retour pour la plupart. Ces flashs mémoriels ont ainsi reconnecté la foule à cette douloureuse histoire jonchée de crimes impunis.
" Vos billets achetés aujourd'hui sont un jihad!" Lancera Alia dit Feroce à la foule survoltée par les meilleurs rapeurs de la Diaspora mauritanienne en Europe.
Cette formule "Concert Unique", qui fonctionne à merveille pour les moins de 25 ans, gagnerait à s'élargir au public senior en s'invitant dans une plus grande salle. La déportation est l'un des thèmes majeurs des manifestations en Europe et aux USA, ce large public répondrait dans sa grande majorité à cet appel à la solidarité initié par DIAM MIN TEKKI. Il faudrait peut-être élargir la 1ère partie du concert aux artistes traditionnels très prisés par les parents du public entièrement satisfait hier soir par le seul vrai rap. L'objectif d'une collecte de plusieurs milliers pourrait alors être atteint si la publicité est blindée.
Bravo à tous ceux qui ont acheté plusieurs billets hier pour gonfler cette cagnotte en faveur de nos démunis chassés de leur pays par l'Etat raciste de Mauritanie. La prestation réussie de DIAM MIN TEKKI nous rappelle celles annulées cette semaine à Nouakchott par la junte hors-la-loi. Notre jeunesse a été arbitrairement privée de Mia Guissé et Jeeba, deux artistes sénégalais.
Bravo rap rim!
Viva la révolution !
9 juillet 2023
Siree KAN
Viva la révolution est un tube de DIAM MIN TEKKI qui résume bien la puissance de leur engagement.
Vidéo : écoutez Aldiouma Cissokho, un des 1ers déportés mauritaniens au Sénégal, décédé en février 2021, privé à jamais de son Gorgol.
https://youtu.be/UJBqco1Tp3I
Samedi 8 juillet à Barbès ils ont réussi à faire salle comble au 1 rue Fleury sans tambours ni trompettes. Leur réputation de warriors a suffit pour remplir la salle par le bouche-à-oreille et quelques lives sur les réseaux sociaux. L'entrée était à 20€, la recette de plusieurs centaines d'euros ira aux mauritaniens déportés au Sénégal et au Mali lors du génocide de 1989 à1991perpétré par la junte contre les tékrouriens (Mauritanie du Sud).
À partir de 20h, plusieurs artistes étaient invités en première partie, une explosion de talents chantant en wolof, pulaar, hassaniya. Douforeman, Bbsg, Sidi WG, Capi king, hala mojani...
Capi King a électrisé un public très jeune qui n'était plus loin de l'incendie quand DIAM MIN TEKKI fut irruption vers 22h. Et ce fut l'apothéose.
Tels des félins furtifs blessés par des chasseurs apeurés, ils bondissaient sur scène comme s'ils avaient des ressorts à leurs baskets. Mar BA et Ousmane, insensibles à la morsure des flèches ennemies, délivraient leurs leçons de vie, un flot de mots invitant à la solidarité avec les faibles, à la fraternité entre tous,à ne jamais renoncer,...Viva la révolution !
Alia Gaye, homme des médias, ancien enfant des camps de réfugiés, était l'animateur de cette soirée mémorable. Il a su habilement rappeler le calvaire de ces damnés de la terre, exilés de force au Sénégal et auMali. Un aller sans retour pour la plupart. Ces flashs mémoriels ont ainsi reconnecté la foule à cette douloureuse histoire jonchée de crimes impunis.
" Vos billets achetés aujourd'hui sont un jihad!" Lancera Alia dit Feroce à la foule survoltée par les meilleurs rapeurs de la Diaspora mauritanienne en Europe.
Cette formule "Concert Unique", qui fonctionne à merveille pour les moins de 25 ans, gagnerait à s'élargir au public senior en s'invitant dans une plus grande salle. La déportation est l'un des thèmes majeurs des manifestations en Europe et aux USA, ce large public répondrait dans sa grande majorité à cet appel à la solidarité initié par DIAM MIN TEKKI. Il faudrait peut-être élargir la 1ère partie du concert aux artistes traditionnels très prisés par les parents du public entièrement satisfait hier soir par le seul vrai rap. L'objectif d'une collecte de plusieurs milliers pourrait alors être atteint si la publicité est blindée.
Bravo à tous ceux qui ont acheté plusieurs billets hier pour gonfler cette cagnotte en faveur de nos démunis chassés de leur pays par l'Etat raciste de Mauritanie. La prestation réussie de DIAM MIN TEKKI nous rappelle celles annulées cette semaine à Nouakchott par la junte hors-la-loi. Notre jeunesse a été arbitrairement privée de Mia Guissé et Jeeba, deux artistes sénégalais.
Bravo rap rim!
Viva la révolution !
9 juillet 2023
Siree KAN
Viva la révolution est un tube de DIAM MIN TEKKI qui résume bien la puissance de leur engagement.
Vidéo : écoutez Aldiouma Cissokho, un des 1ers déportés mauritaniens au Sénégal, décédé en février 2021, privé à jamais de son Gorgol.
https://youtu.be/UJBqco1Tp3I