DECLARATION
Depuis trois jours, des femmes du village de Thiambène, 32 Km à l’est de Rosso sont injustement détenues et réclament justice.
Thiambène est un village connu de tous les usagers de la route Rosso – Boghé, pour sa production horticole (fruits et légumes). En particulier, ses mangues ont connu, depuis quelques décennies une réputation qui dépasse la zone.
Ces braves paysans, victimes des évènements de 1989, ont connu l’accaparement de leurs terres, y compris celles portant leurs célèbres manguiers. Or, depuis leur retour, les populations de Thiambène ont usé de toutes les voies dites légales sans succès, pour récupérer leurs manguiers, qu’elles avaient plantés de leurs propres mains.
Même les timides tentatives de la défunte ANAIR n’ont pas réussi à régler définitivement cette douloureuse question. Or, les autorités administratives et sécuritaires n’ont qu’un seul réflexe, celui d’intimider et de punir les pauvres paysans, en traitant avec faveur et considération une dame (Aminetou), installée injustement sur cette terre par les autorités de l’époque et qui en réclame la propriété.
Les femmes de Thiambène ont procédé, comme d’habitude, à la récolte des mangues. A leur grande surprise, ce sont des gendarmes qui sont venus récupérer (jusque dans les demeures) toute la récolte, pour remettre les deux-tiers à Aminetou et transporter le dernier tiers à Tékane.
Cette situation, est un des nombreux exemples de conflits fonciers le long de la vallée du fleuve, de Rosso à Sélibaby, que les pouvoirs successifs ont, pour le moins, crées depuis 1989, cela malgré les dispositions de l’Accord tripartite pour le retour volontaire des réfugiés mauritaniens au Sénégal, le recouvrement par les victimes des biens spoliés.
Il est triste de constater qu’aucune communauté des 120 sites de retour n’a récupéré ses champs de culture, en dehors de quelques rares aménagements au Trarza dont les terres ont fait l’objet d’achat par la défunte ANAIR.
Depuis le début des opérations de rapatriement volontaire (janvier 2008), les organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que des citoyens mauritaniens épris de paix et de justice, n’ont cessé de demander le règlement juste et durable de cette épineuse question.
Ces dernières années, ces conflits resurgissent çà et là dans la vallée du fleuve. Le plus grave c’est le comportement des autorités qui laissent se développer des tensions entres des communautés, en prenant souvent des positions partisanes en faveur des personnes installées depuis seulement 1989 suite aux douloureux événements qu’a connus le pays (Fada au Trarza, Mourtogal, Diattar, Sénokouna au Brakna, Ganki au Gorgol,Gourel Fally en Assaba, pour ne citer que ces exemples) …
Face à cette situation, les responsables et militants des organisations regroupées au sein du FONADH :
expriment leur vive inquiétude quant au développement de ces conflits inter communautaires récurrents ;
fustigent l’attitude irresponsable des autorités administratives et sécuritaires régionales ;
exigent la libération immédiate des femmes arrêtées ; et la restitution de leur récolte
lancent un appel pressant à toute la communauté nationale, pour un règlement juste et durable des conflits fonciers dans le bassin du fleuve Sénégal ;
invitent toute l’opinion publique nationale à favoriser une large concertation autour de la nécessaire révision de la loi foncière de 1983.
Liste des femmes arrêtées :
- Amy Seye Diop, Mbarka Lo, Ami Gueye, Salimata Gueye, Maimouna Lo, Mariem Gaye, Amina Seck, Aissa Yaga Seck, Fadiagne Gueye, Maimouna Gueye, Amita Sec, Mariama Gaye, Mariam Diop
Les signataires :
- 1. Association des Femmes Chefs de familles (AFCF),
- 2. Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH),
- 3. Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE (AMPLCS),
- 4. Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM),
- 5. Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC),
- 6. Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM),
- 7. Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES),
- 8. Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie),
- 9. Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH),
- 10. Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE),
- 11. Collectif des Veuves,
- 12. Collectif des Rescapés, Amnistiés, Détenus Politiques Civils Torturés(CRADPOCIT)
- 13. SOS – Esclaves,
- 14. Association pour le Développement Intègre de L’Enfant (APDE),
- 15. Association pour la Promotion de la Langue Wolof en RIM (APROLAWORIM),
- 16. Association d’Appui au Développement à la Base (SALNDOU).
Source: SARR Mamadou
Depuis trois jours, des femmes du village de Thiambène, 32 Km à l’est de Rosso sont injustement détenues et réclament justice.
Thiambène est un village connu de tous les usagers de la route Rosso – Boghé, pour sa production horticole (fruits et légumes). En particulier, ses mangues ont connu, depuis quelques décennies une réputation qui dépasse la zone.
Ces braves paysans, victimes des évènements de 1989, ont connu l’accaparement de leurs terres, y compris celles portant leurs célèbres manguiers. Or, depuis leur retour, les populations de Thiambène ont usé de toutes les voies dites légales sans succès, pour récupérer leurs manguiers, qu’elles avaient plantés de leurs propres mains.
Même les timides tentatives de la défunte ANAIR n’ont pas réussi à régler définitivement cette douloureuse question. Or, les autorités administratives et sécuritaires n’ont qu’un seul réflexe, celui d’intimider et de punir les pauvres paysans, en traitant avec faveur et considération une dame (Aminetou), installée injustement sur cette terre par les autorités de l’époque et qui en réclame la propriété.
Les femmes de Thiambène ont procédé, comme d’habitude, à la récolte des mangues. A leur grande surprise, ce sont des gendarmes qui sont venus récupérer (jusque dans les demeures) toute la récolte, pour remettre les deux-tiers à Aminetou et transporter le dernier tiers à Tékane.
Cette situation, est un des nombreux exemples de conflits fonciers le long de la vallée du fleuve, de Rosso à Sélibaby, que les pouvoirs successifs ont, pour le moins, crées depuis 1989, cela malgré les dispositions de l’Accord tripartite pour le retour volontaire des réfugiés mauritaniens au Sénégal, le recouvrement par les victimes des biens spoliés.
Il est triste de constater qu’aucune communauté des 120 sites de retour n’a récupéré ses champs de culture, en dehors de quelques rares aménagements au Trarza dont les terres ont fait l’objet d’achat par la défunte ANAIR.
Depuis le début des opérations de rapatriement volontaire (janvier 2008), les organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que des citoyens mauritaniens épris de paix et de justice, n’ont cessé de demander le règlement juste et durable de cette épineuse question.
Ces dernières années, ces conflits resurgissent çà et là dans la vallée du fleuve. Le plus grave c’est le comportement des autorités qui laissent se développer des tensions entres des communautés, en prenant souvent des positions partisanes en faveur des personnes installées depuis seulement 1989 suite aux douloureux événements qu’a connus le pays (Fada au Trarza, Mourtogal, Diattar, Sénokouna au Brakna, Ganki au Gorgol,Gourel Fally en Assaba, pour ne citer que ces exemples) …
Face à cette situation, les responsables et militants des organisations regroupées au sein du FONADH :
expriment leur vive inquiétude quant au développement de ces conflits inter communautaires récurrents ;
fustigent l’attitude irresponsable des autorités administratives et sécuritaires régionales ;
exigent la libération immédiate des femmes arrêtées ; et la restitution de leur récolte
lancent un appel pressant à toute la communauté nationale, pour un règlement juste et durable des conflits fonciers dans le bassin du fleuve Sénégal ;
invitent toute l’opinion publique nationale à favoriser une large concertation autour de la nécessaire révision de la loi foncière de 1983.
Liste des femmes arrêtées :
- Amy Seye Diop, Mbarka Lo, Ami Gueye, Salimata Gueye, Maimouna Lo, Mariem Gaye, Amina Seck, Aissa Yaga Seck, Fadiagne Gueye, Maimouna Gueye, Amita Sec, Mariama Gaye, Mariam Diop
Les signataires :
- 1. Association des Femmes Chefs de familles (AFCF),
- 2. Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH),
- 3. Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE (AMPLCS),
- 4. Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM),
- 5. Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC),
- 6. Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM),
- 7. Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES),
- 8. Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie),
- 9. Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH),
- 10. Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE),
- 11. Collectif des Veuves,
- 12. Collectif des Rescapés, Amnistiés, Détenus Politiques Civils Torturés(CRADPOCIT)
- 13. SOS – Esclaves,
- 14. Association pour le Développement Intègre de L’Enfant (APDE),
- 15. Association pour la Promotion de la Langue Wolof en RIM (APROLAWORIM),
- 16. Association d’Appui au Développement à la Base (SALNDOU).
Source: SARR Mamadou