Plusieurs acteurs des droits de l’homme, de la société civile, de la presse, des affaires et juristes, intellectuels se sont rencontrés samedi dernier au siège de la Fondation Mokhtar Ould Daddah pour prendre part à l’important forum du 1er juillet dont le thème « contribution au processus de transition démocratique : bilan et perspectives » était sans aucun doute actualité pour notre pays.
Ceux qui auront participé à cette journée de réflexion, diront sans se tromper que le forum s’est soldé par un succès total, en particulier quand les participants s’y sentaient comme dans des journées de concertation de la diaspora.
Ceci dit, le programme du forum portait sur deux grands exposés animés successivement par le chevronné et talentueux avocat Me Brahim Ould Ebety ( la transition : bilan à mi-parcours) et le professeur d’Université le Dr. Abdellahi Ould Mohamed Awah.
Pour Me Brahim Ould Ebetty, son exposé était a mi-chemin de l’optimisme exagéré et du pessimisme prudent ; mais brosse incontestablement avec abondance et précision- sans un peu de critique- les forces et faiblesses de la transition sur tous les plans politiques, socioéconomiques, culturelles…Par honnêteté à ce travail remarquable qu’on ne peut résumer en raison de son homogénéité et son cheminement de raisonnements d’une extrême qualité, nous invitons ceux qui désirent prendre connaissance de son contenu dans toute son intégralité à le consulter sur le site (www.cridem.org)
Toutefois, cette contribution du maître pourrait être perceptible à travers l’introduction que Me Ebety a donné pour son document long de 8 pages où il dit « la Mauritanie était restée jusqu’ici, sur le plan politique, le domaine où s'exerce le pouvoir personnel à travers le parti unique –parti Etat ou régime militaire d’exception - et où aucune perspective d’alternance au pouvoir ne se pointait à l’horizon d’où un climat de frustration et de crise politique constante à travers l'absence de toute concertation ou dialogue entre ceux qui gouvernent et l’opposition et de façon générale entre ceux qui gouvernent et les gouvernés. Dans ce climat, il y avait absence de toute _expression de liberté à travers les médias publics que monopolisent le Président et son parti – Etat ».
Pour ce qui est de la seconde partie du forum animée par le Dr Abdellahi Ould Mohamed Awah, elle s’est résumée en une longue étude, parfois académique, parfois littéraire de la dialectique « Etat de droit et Etat Islam. Après l’intervention des deux animateurs, le public présent s’est vu à chaque fois invité à débattre des sujets abordés et à faire des propositions. Ce qui allait donner au forum toute sa portée avec la participation active, ouverte et sans retenue des participants dont nous avons jugé utile de les citer nommément pour que le lecteur puisse réaliser à sa juste valeur que toute la diaspora mauritanienne a répondu présent à cet appel inédit de notre récente histoire et lancé par la Fondation Mokhtar Ould Daddah pour réfléchir mûrement et librement sur la période de transition qui soufflera dans un mois sa première bougie d’existence.
Ainsi pour dire étaient présents pour les droits de l’homme Boubacar Ould Messaoud de SOS esclaves, Sarr Ibrahima de la Fonadh et Saad Bouh Camara ( qui même s’il est membre de la CENI, a plutôt parlé en tant qu’activiste des droits de l’homme).
Pour les juristes, outre l’éminent avocat et premier animateur du forum, on comptait la présence de Me Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Saleh, de Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny, de Me Cheikh Sall.
Du côté de la société civile, on notait outre la présence de Mme Aissata Kane, l’initiative pour la citoyenneté de Cheiguer... . Pour la presse, en plus des journalistes ayant pris part à ce forum, on notait la présence remarquable de l’écrivain, diplomate et doyen de la presse Mohamed Said Ould Homody.
Il y a bien sûr d’autres figures emblématiques qui ont contribué elles aussi et grandement à la réussite de ce forum comme M. Ely Ould Allaf, Ahmed Ould Hamza. En plus de ce qui précède, il y a bien d’autres personnalités de marque qui ont assisté activement à ce forum dont le modérateur M. Sow Abdoulaye ou à titre d’observateur comme l’Ambassadeur d’Espagne et le Délégué de l’Union Européenne.
Et pour arriver au vif du sujet, soulignons que le Forum a commencé par l’importante allocution de la Présidente de la Fondation Mokhtar Ould Daddah Mme Mariem Daddah avant laquelle les participants se sont précipitamment levés pour écouter l'hymne national visible sur le grand écran qui se trouve devant eux et chanté par des mauritaniens et des mauritaniennes habillés en boubous ceinturés et des voiles noirs et blancs; comme au premier jour de l'indépendance de ce pays.
Pour ce qui est de l'allocution de Mme la Présidente de la Fondation Mokhtar Ould Daddah, Mme Mareim Daddah a dit: « si feu le Président Mokhtar était parmi nous..il serait heureux et fier, car, les années 60-70, les cadres nationaux se comptaient sur les doigts d’une main. Responsabiliser ses compatriotes, telle était l’une de ses obsessions au moment où il jetait les bases de l’Etat et de la nation mauritanienne ».
Poursuivant son mot, Mme la Présidente a remercié tous les participants à ce forum, comme elle a remercié particulièrement le Délégué de l’Union Européenne M. Jean-Eric Paquet qui dira t-elle : « a bien voulu nous suggérer la tenue de ce forum [lorsqu’il a constaté] que le processus de transition arrive à mi-parcours ».
Toujours selon elle, le délégué de l’Union Européenne : « a souhaité que notre fondation rassemble, autant que notre modeste siège peut en accueillir, les cadres de notre pays, afin qu’ils donnent librement leur point de vue sur l’édification de la société Mauritanienne ». Enfin et pour résumer le but de ce forum, Mme la Présidente Mariem Daddah a souligné qu’il s’agit : « d’apporter notre pierre avec d’autres, à ce processus de transition qui concerne chaque mauritanien…dans un esprit presque scientifique, et que, tous ensemble, nous nous hissions au dessus des contingences et des considérations partisanes qui occultent souvent l’essentiel, réservant ainsi nos talents d’analyse et de réflexion au projet de société que nous voulons pour nos enfants et les enfants de nos enfants ».
Pour ce qui des recommandations retenues par le forum dans son rapport de synthèse, elles ont été lues par le modérateur Sow Abdoulaye et se présentent comme suit :
1. œuvrer pour assoir les fondements d’une véritable démocratie qui passe par la revalorisation de l’enseignement, de la lutte contre la pauvreté et les carcans traditionnels qui bloquent l’émergence de l’esprit de citoyenneté,
2. Lutter contre toutes les formes de discrimination en posant les problèmes de l’esclavage, de la déportation dans un esprit de responsabilité,
3. Demander au Cmjd à défaut de régler les problèmes de dégager des orientations qui serviront de cadre favorable au règnent pacifique des diverses questions,
4. Multiplier ce genre d’initiative pour libérer la parole et interpeller les leaders pour situer le débat politique non pas au niveau des personnes, mais au niveau des programmes,
5. Exercer une observation sur les discours politiques afin de parer à tous les propos de division ….
Pour terminer, disons que les héritiers du Père de la nation, en l’occurrence Maître Mokhtar Ould Daddah étaient bien présents et veillaient scrupuleusement aux côtés de la première Première Dame du pays après l’indépendance à ce que la bonne organisation et le confort soient au rendez-vous.
Le même constat vaut aussi pour le Secrétaire Général de la Fondation Mokhtar Daddah M. Bakary Gandéga et son éternel compagnon Baba.
Mohamed Ould Mohamed Lemine
mdhademine@yahoo.fr
Note : Info source : Mohamed Ould Mohamed Lemine via cridem
Ceux qui auront participé à cette journée de réflexion, diront sans se tromper que le forum s’est soldé par un succès total, en particulier quand les participants s’y sentaient comme dans des journées de concertation de la diaspora.
Ceci dit, le programme du forum portait sur deux grands exposés animés successivement par le chevronné et talentueux avocat Me Brahim Ould Ebety ( la transition : bilan à mi-parcours) et le professeur d’Université le Dr. Abdellahi Ould Mohamed Awah.
Pour Me Brahim Ould Ebetty, son exposé était a mi-chemin de l’optimisme exagéré et du pessimisme prudent ; mais brosse incontestablement avec abondance et précision- sans un peu de critique- les forces et faiblesses de la transition sur tous les plans politiques, socioéconomiques, culturelles…Par honnêteté à ce travail remarquable qu’on ne peut résumer en raison de son homogénéité et son cheminement de raisonnements d’une extrême qualité, nous invitons ceux qui désirent prendre connaissance de son contenu dans toute son intégralité à le consulter sur le site (www.cridem.org)
Toutefois, cette contribution du maître pourrait être perceptible à travers l’introduction que Me Ebety a donné pour son document long de 8 pages où il dit « la Mauritanie était restée jusqu’ici, sur le plan politique, le domaine où s'exerce le pouvoir personnel à travers le parti unique –parti Etat ou régime militaire d’exception - et où aucune perspective d’alternance au pouvoir ne se pointait à l’horizon d’où un climat de frustration et de crise politique constante à travers l'absence de toute concertation ou dialogue entre ceux qui gouvernent et l’opposition et de façon générale entre ceux qui gouvernent et les gouvernés. Dans ce climat, il y avait absence de toute _expression de liberté à travers les médias publics que monopolisent le Président et son parti – Etat ».
Pour ce qui est de la seconde partie du forum animée par le Dr Abdellahi Ould Mohamed Awah, elle s’est résumée en une longue étude, parfois académique, parfois littéraire de la dialectique « Etat de droit et Etat Islam. Après l’intervention des deux animateurs, le public présent s’est vu à chaque fois invité à débattre des sujets abordés et à faire des propositions. Ce qui allait donner au forum toute sa portée avec la participation active, ouverte et sans retenue des participants dont nous avons jugé utile de les citer nommément pour que le lecteur puisse réaliser à sa juste valeur que toute la diaspora mauritanienne a répondu présent à cet appel inédit de notre récente histoire et lancé par la Fondation Mokhtar Ould Daddah pour réfléchir mûrement et librement sur la période de transition qui soufflera dans un mois sa première bougie d’existence.
Ainsi pour dire étaient présents pour les droits de l’homme Boubacar Ould Messaoud de SOS esclaves, Sarr Ibrahima de la Fonadh et Saad Bouh Camara ( qui même s’il est membre de la CENI, a plutôt parlé en tant qu’activiste des droits de l’homme).
Pour les juristes, outre l’éminent avocat et premier animateur du forum, on comptait la présence de Me Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Saleh, de Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny, de Me Cheikh Sall.
Du côté de la société civile, on notait outre la présence de Mme Aissata Kane, l’initiative pour la citoyenneté de Cheiguer... . Pour la presse, en plus des journalistes ayant pris part à ce forum, on notait la présence remarquable de l’écrivain, diplomate et doyen de la presse Mohamed Said Ould Homody.
Il y a bien sûr d’autres figures emblématiques qui ont contribué elles aussi et grandement à la réussite de ce forum comme M. Ely Ould Allaf, Ahmed Ould Hamza. En plus de ce qui précède, il y a bien d’autres personnalités de marque qui ont assisté activement à ce forum dont le modérateur M. Sow Abdoulaye ou à titre d’observateur comme l’Ambassadeur d’Espagne et le Délégué de l’Union Européenne.
Et pour arriver au vif du sujet, soulignons que le Forum a commencé par l’importante allocution de la Présidente de la Fondation Mokhtar Ould Daddah Mme Mariem Daddah avant laquelle les participants se sont précipitamment levés pour écouter l'hymne national visible sur le grand écran qui se trouve devant eux et chanté par des mauritaniens et des mauritaniennes habillés en boubous ceinturés et des voiles noirs et blancs; comme au premier jour de l'indépendance de ce pays.
Pour ce qui est de l'allocution de Mme la Présidente de la Fondation Mokhtar Ould Daddah, Mme Mareim Daddah a dit: « si feu le Président Mokhtar était parmi nous..il serait heureux et fier, car, les années 60-70, les cadres nationaux se comptaient sur les doigts d’une main. Responsabiliser ses compatriotes, telle était l’une de ses obsessions au moment où il jetait les bases de l’Etat et de la nation mauritanienne ».
Poursuivant son mot, Mme la Présidente a remercié tous les participants à ce forum, comme elle a remercié particulièrement le Délégué de l’Union Européenne M. Jean-Eric Paquet qui dira t-elle : « a bien voulu nous suggérer la tenue de ce forum [lorsqu’il a constaté] que le processus de transition arrive à mi-parcours ».
Toujours selon elle, le délégué de l’Union Européenne : « a souhaité que notre fondation rassemble, autant que notre modeste siège peut en accueillir, les cadres de notre pays, afin qu’ils donnent librement leur point de vue sur l’édification de la société Mauritanienne ». Enfin et pour résumer le but de ce forum, Mme la Présidente Mariem Daddah a souligné qu’il s’agit : « d’apporter notre pierre avec d’autres, à ce processus de transition qui concerne chaque mauritanien…dans un esprit presque scientifique, et que, tous ensemble, nous nous hissions au dessus des contingences et des considérations partisanes qui occultent souvent l’essentiel, réservant ainsi nos talents d’analyse et de réflexion au projet de société que nous voulons pour nos enfants et les enfants de nos enfants ».
Pour ce qui des recommandations retenues par le forum dans son rapport de synthèse, elles ont été lues par le modérateur Sow Abdoulaye et se présentent comme suit :
1. œuvrer pour assoir les fondements d’une véritable démocratie qui passe par la revalorisation de l’enseignement, de la lutte contre la pauvreté et les carcans traditionnels qui bloquent l’émergence de l’esprit de citoyenneté,
2. Lutter contre toutes les formes de discrimination en posant les problèmes de l’esclavage, de la déportation dans un esprit de responsabilité,
3. Demander au Cmjd à défaut de régler les problèmes de dégager des orientations qui serviront de cadre favorable au règnent pacifique des diverses questions,
4. Multiplier ce genre d’initiative pour libérer la parole et interpeller les leaders pour situer le débat politique non pas au niveau des personnes, mais au niveau des programmes,
5. Exercer une observation sur les discours politiques afin de parer à tous les propos de division ….
Pour terminer, disons que les héritiers du Père de la nation, en l’occurrence Maître Mokhtar Ould Daddah étaient bien présents et veillaient scrupuleusement aux côtés de la première Première Dame du pays après l’indépendance à ce que la bonne organisation et le confort soient au rendez-vous.
Le même constat vaut aussi pour le Secrétaire Général de la Fondation Mokhtar Daddah M. Bakary Gandéga et son éternel compagnon Baba.
Mohamed Ould Mohamed Lemine
mdhademine@yahoo.fr
Note : Info source : Mohamed Ould Mohamed Lemine via cridem