Les dernières élections municipales organisées en Mauritanie le 19 novembre 06 (et le 3 décembre pour le deuxième tour) ont été unanimement salué aussi bien par les principaux candidats et partis en compétition (une première en 20 ans d'élections) que par la communauté internationale avec des satisfecits qui ont fusé d'un peu partout.
Ainsi, depuis la publication des résultats des deux scrutins successifs c'est l'union sacrée autour des résultats considérés comme objectifs et reflétant parfaitement bien les choix des électeurs. La prouesse était à vrai dire de taille pour susciter tout ce tintamarre. Ce n'est pas en effet très courant d'assister à la tenue d'élections transparentes dans un pays du Tiers Monde et en Afrique en particulier.
Et pour saluer cette prouesse, on aura entendu toutes les belles formules imaginables comme celle de cet observateur européen qui affirma qu'il s'agissait d'elections européennes organisées en Mauritanie. La Mauritanie avec ses militaires aura donc tenu un pari impensable en relevant ce défi de taille.
Mais la fête aura été beaucoup plus belle si du côté des partis politiques et des candidats indépendants on avait évité de retomber dans les vieilles pratiques d'antan qui font de la tribu et de l'exhortation du sentiment tribal un passage obligé pour accéder à un quelconque mandat électif.
En effet, comme par le passé, partout en Mauritanie on n'a pas pu éviter de faire recours à la tribu et à l'ethnie pour s'assurer d'être élu. Cette donne persiste donc toujours et s'est révélée au grand jour lors de l'élection des maires où dans certaines communes on ne gênait pas d'avoir la tribu comme principal thème de campagne.
Du chemin reste donc à faire pour que l'on puisse comprendre enfin qu'il serait beaucoup plus bénéfique de prôner la citoyenneté et l'unité plutôt que de continuer à vivre en autarcie en ne jurant que par des particularismes qui ne profitent pas au grand nombre et constituent un frein certain à l'unité nationale et partant au développement du pays.
Avec le progrès réalisé à l'occasion de ces dernières élections il serait urgent d'oeuvrer pour l'avènement d'une démocratie véritable. Pour ce faire, on doit s'investir beaucoup plus pour changer les mentalités et oeuvrer pour l'avènement d'un homme nouveau.
Les associations de la société civile qui en un laps de temps ont réalisé un travail énorme dans le cadre de la sensibilisation des citoyens doivent continuer sur la même lancée. Les partis politiques quant à eux qui ont fait montre d'une grande carence doivent enfin comprendre leur rôle et être utiles à la société. Ce n'est donc qu'au prix de l'effort commun qu'on pourrait espérer dépasser tous les anachronismes.
BAKARI GUÈYE
source : Nouakchott Info via cridem.org
Ainsi, depuis la publication des résultats des deux scrutins successifs c'est l'union sacrée autour des résultats considérés comme objectifs et reflétant parfaitement bien les choix des électeurs. La prouesse était à vrai dire de taille pour susciter tout ce tintamarre. Ce n'est pas en effet très courant d'assister à la tenue d'élections transparentes dans un pays du Tiers Monde et en Afrique en particulier.
Et pour saluer cette prouesse, on aura entendu toutes les belles formules imaginables comme celle de cet observateur européen qui affirma qu'il s'agissait d'elections européennes organisées en Mauritanie. La Mauritanie avec ses militaires aura donc tenu un pari impensable en relevant ce défi de taille.
Mais la fête aura été beaucoup plus belle si du côté des partis politiques et des candidats indépendants on avait évité de retomber dans les vieilles pratiques d'antan qui font de la tribu et de l'exhortation du sentiment tribal un passage obligé pour accéder à un quelconque mandat électif.
En effet, comme par le passé, partout en Mauritanie on n'a pas pu éviter de faire recours à la tribu et à l'ethnie pour s'assurer d'être élu. Cette donne persiste donc toujours et s'est révélée au grand jour lors de l'élection des maires où dans certaines communes on ne gênait pas d'avoir la tribu comme principal thème de campagne.
Du chemin reste donc à faire pour que l'on puisse comprendre enfin qu'il serait beaucoup plus bénéfique de prôner la citoyenneté et l'unité plutôt que de continuer à vivre en autarcie en ne jurant que par des particularismes qui ne profitent pas au grand nombre et constituent un frein certain à l'unité nationale et partant au développement du pays.
Avec le progrès réalisé à l'occasion de ces dernières élections il serait urgent d'oeuvrer pour l'avènement d'une démocratie véritable. Pour ce faire, on doit s'investir beaucoup plus pour changer les mentalités et oeuvrer pour l'avènement d'un homme nouveau.
Les associations de la société civile qui en un laps de temps ont réalisé un travail énorme dans le cadre de la sensibilisation des citoyens doivent continuer sur la même lancée. Les partis politiques quant à eux qui ont fait montre d'une grande carence doivent enfin comprendre leur rôle et être utiles à la société. Ce n'est donc qu'au prix de l'effort commun qu'on pourrait espérer dépasser tous les anachronismes.
BAKARI GUÈYE
source : Nouakchott Info via cridem.org