Qu’ils sachent nos indépendants, eux, et leurs soutiens, qu’il ne pourra plus y avoir de partis-Etat dans ce pays. Et ce, quelque soit la nature de l’appui qu’ils obtiendraient. Et qu’ils se posent une question : où nous ont mené les partis-Etat?
La montée en première ligne des militants qui applaudissent pour plaire, avant de présenter la facture, la gabegie et les crispations, qui ont légitimé un 10 juillet, un 12/12 et un 3 août, ne sont pas des perspectives pour notre pays. Je ne pense pas que le Président Ely veuille créer avec les indépendants, une sorte de PRDS new look. Et j’espère ici, ne pas me tromper ! J’ai l’impression par contre, que trop de boucan est fait sur cette affaire d’indépendants. De l’énergie gaspillée, toute cette bile déversée ! Elle est ultra susceptible notre classe politique qui s’offusque des échanges faits au cours d’une audience. Ce tollé aurait été compréhensible, si les moyens de l’Etat étaient mis à la disposition d’acteurs politiques, si les média publics leur ont réservé un traitement de choix, ou si, des présidents de bureaux de vote ont tenté de tripoter des résultats, en leur faveur. La peur des indépendants relève d’une certaine forme paranoïa politique. Les partis, malgré leurs ambitions, sont faibles et incapables de maîtriser leur base. Pourtant les vrais militants (APP, islamistes et UFP) ne se feront pas débaucher. Les partis ne doivent donc pas regretter le départ des militants volatiles et nomades. Ils doivent également cesser de se placer en dauphins du CMJD pour prendre en charge nos préoccupations au lieu de se focaliser, sur un soutien verbal apporté par le Chef, aux indépendants. C’est un problème, soit ! Mais est-ce là, le problème des Mauritaniens ? Les Mauritaniens sont plutôt inquiets face à la persistance des coups d’Etat dans leur pays. Ils veulent donner une porte de sortie honorable aux militaires pour qu’ils regagnent leurs casernes et se consacrent à la traque du GSPC ; les Mauritaniens sont rongés par l’ignorance, la pauvreté, la soif, la faim, la décrépitude des services sociaux. Les Mauritaniens sont révoltés par les faux diplômes qui infestent l’Administration, les maffiosi qui veulent se donner une nouvelle virginité. Les Mauritaniens sont écoeurés par les ordures qui meublent leur quotidien, les coupures intempestives d’électricité, les hausses continues du prix des hydrocarbures, la délinquance des fils à papa, l’improductivité de l’économie. Ils sont déçus par à ce fichu pétrole qui les a fait rêver et qui n’a rien apporté. La tristesse gagne les esprits, l’incertitude des lendemains plane sur nous après l’espérance face aux enjeux de la sous région , au tribalisme, à l’ethnicisme et à l’extrémisme. Le soutien ou l’interdiction des candidatures indépendantes régleront-t-ils ces problèmes ? Bien sur que Non. Que veulent donc les partis ? Eux qui ont devancé et de très loin, ces amateurs d’indépendants lors du dépôt des listes municipales : 890 listes contre 262. Un rapport de forces éloquent. Les partis auront démontré ainsi leur présence sur le terrain mais ils feraient mieux de s’attaquer aux sujets qui taraudent les Mauritaniens au lieu de se focaliser sur les va-et-vient à la Présidence. Ce cirque-là n’intéresse pas les électeurs.
Isselmou Ould Moustapha
TAHALIL
La montée en première ligne des militants qui applaudissent pour plaire, avant de présenter la facture, la gabegie et les crispations, qui ont légitimé un 10 juillet, un 12/12 et un 3 août, ne sont pas des perspectives pour notre pays. Je ne pense pas que le Président Ely veuille créer avec les indépendants, une sorte de PRDS new look. Et j’espère ici, ne pas me tromper ! J’ai l’impression par contre, que trop de boucan est fait sur cette affaire d’indépendants. De l’énergie gaspillée, toute cette bile déversée ! Elle est ultra susceptible notre classe politique qui s’offusque des échanges faits au cours d’une audience. Ce tollé aurait été compréhensible, si les moyens de l’Etat étaient mis à la disposition d’acteurs politiques, si les média publics leur ont réservé un traitement de choix, ou si, des présidents de bureaux de vote ont tenté de tripoter des résultats, en leur faveur. La peur des indépendants relève d’une certaine forme paranoïa politique. Les partis, malgré leurs ambitions, sont faibles et incapables de maîtriser leur base. Pourtant les vrais militants (APP, islamistes et UFP) ne se feront pas débaucher. Les partis ne doivent donc pas regretter le départ des militants volatiles et nomades. Ils doivent également cesser de se placer en dauphins du CMJD pour prendre en charge nos préoccupations au lieu de se focaliser, sur un soutien verbal apporté par le Chef, aux indépendants. C’est un problème, soit ! Mais est-ce là, le problème des Mauritaniens ? Les Mauritaniens sont plutôt inquiets face à la persistance des coups d’Etat dans leur pays. Ils veulent donner une porte de sortie honorable aux militaires pour qu’ils regagnent leurs casernes et se consacrent à la traque du GSPC ; les Mauritaniens sont rongés par l’ignorance, la pauvreté, la soif, la faim, la décrépitude des services sociaux. Les Mauritaniens sont révoltés par les faux diplômes qui infestent l’Administration, les maffiosi qui veulent se donner une nouvelle virginité. Les Mauritaniens sont écoeurés par les ordures qui meublent leur quotidien, les coupures intempestives d’électricité, les hausses continues du prix des hydrocarbures, la délinquance des fils à papa, l’improductivité de l’économie. Ils sont déçus par à ce fichu pétrole qui les a fait rêver et qui n’a rien apporté. La tristesse gagne les esprits, l’incertitude des lendemains plane sur nous après l’espérance face aux enjeux de la sous région , au tribalisme, à l’ethnicisme et à l’extrémisme. Le soutien ou l’interdiction des candidatures indépendantes régleront-t-ils ces problèmes ? Bien sur que Non. Que veulent donc les partis ? Eux qui ont devancé et de très loin, ces amateurs d’indépendants lors du dépôt des listes municipales : 890 listes contre 262. Un rapport de forces éloquent. Les partis auront démontré ainsi leur présence sur le terrain mais ils feraient mieux de s’attaquer aux sujets qui taraudent les Mauritaniens au lieu de se focaliser sur les va-et-vient à la Présidence. Ce cirque-là n’intéresse pas les électeurs.
Isselmou Ould Moustapha
TAHALIL