10/08/2006 - NOUAKCHOTT (AFP)
En Mauritanie, un des trois pays de la Ligue arabe à entretenir des relations diplomatiques avec Tel-Aviv, le conflit entre Israël et le Hezbollah libanais a provoqué une montée des sentiments anti-israéliens et renforcé la popularité du Hezbollah.
Dans le même temps, le chef de la junte au pouvoir en Mauritanie Ely Ould Mohamed Vall a téléphoné mercredi au président palestinien Mahmoud Abbas pour "lui réaffirmer le soutien indéfectible de (son) pays à la cause palestinienne".
"Nous estimons que tout règlement de la question du Proche-Orient qui ne commencerait pas par la solution du problème de la Palestine resterait toujours partielle et provisoire", a déclaré le colonel Ould Vall, cité par l'Agence mauritanienne d'information (AMI-officielle).
"Nous nous engageons à utiliser toutes nos relations au service de cette cause", a-t-il poursuivi.
Selon plusieurs observateurs, le pouvoir tenterait ainsi de calmer la rue et rassurer la classe politique sur le soutien de la Mauritanie à la cause palestinienne.
L'entretien téléphonique entre le colonel Ould Vall et M. Abbas intervient par ailleurs quelques jours après un incident avec la diplomatie israélienne.
Lundi dernier, lors de la cérémonie de clôture d'un festival de la jeunesse à Nouakchott, à laquelle participaient l'ambassadeur d'Israël en Mauritanie et plusieurs autres diplomates, plusieurs jeunes festivaliers avaient exigé le départ de la salle du représentant israélien.
Ce dernier avait quitté la cérémonie après que plusieurs chefs de partis politiques et représentants d'associations se soient retirés de la salle. Un des participants avait également refusé de recevoir son prix de poésie (pour un poème dédiée à la Palestine) pour protester contre sa présence.
Des jeunes avaient également brandi des drapeaux palestiniens, libanais et du Hezbollah et chanté en choeur "gloire à la résistance palestinienne et libanaise".
Les relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs entre l'Etat hébreu et la Mauritanie, qui se trouve au carrefour entre le Maghreb et l'Afrique noire, avaient été établies en 1999 par le président Maaouiya Ould Taya, renversé il y a un an par le colonel Ould Vall.
Mais depuis le déclenchement de la guerre au Liban il y a un mois, plusieurs partis politiques mauritaniens, dont l'ancien parti au pouvoir, ont demandé au gouvernement de rompre les relations avec Israël, qu'ils jugent "en contradiction avec les aspirations de notre peuple".
Le 21 juillet à Nouakchott, quelque 4.000 personnes avaient participé à un rassemblement en solidarité avec le Liban et la Palestine pour dénoncer "l'agression sioniste". De nombreux manifestants y avaient alors exigé la rupture des relations diplomatiques avec Israël.
Le chef de la junte au pouvoir avait toutefois réaffirmé le 3 août que son régime entendait maintenir ses relations avec Tel-Aviv.
Cette montée des sentiments anti-israélien s'accompagne d'un renforcement de la popularité du chef du parti chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Sa photo est largement distribuée à Nouakchott, essentiellement par la très active communauté libanaise, pour célébrer la résistance du Hezbollah face à l'armée israélienne.
Selon la presse, plusieurs enfants portent désormais le nom du leader chiite, considéré par certains comme un des descendants du Prophète et un des porte-drapeau du Jihad (guerre sainte).
Les interventions de Nasrallah sont religieusement suivies à la radio et à la télévision par une partie de la population, au point que la circulation diminue dans les rues de Nouakchott à leur annonce.
A Nouakchott, le drapeau du Hezbollah et la photo de son leader sont placardés aux façades de nombreuses boutiques et domiciles, notamment dans les quartiers déshérités.
En Mauritanie, un des trois pays de la Ligue arabe à entretenir des relations diplomatiques avec Tel-Aviv, le conflit entre Israël et le Hezbollah libanais a provoqué une montée des sentiments anti-israéliens et renforcé la popularité du Hezbollah.
Dans le même temps, le chef de la junte au pouvoir en Mauritanie Ely Ould Mohamed Vall a téléphoné mercredi au président palestinien Mahmoud Abbas pour "lui réaffirmer le soutien indéfectible de (son) pays à la cause palestinienne".
"Nous estimons que tout règlement de la question du Proche-Orient qui ne commencerait pas par la solution du problème de la Palestine resterait toujours partielle et provisoire", a déclaré le colonel Ould Vall, cité par l'Agence mauritanienne d'information (AMI-officielle).
"Nous nous engageons à utiliser toutes nos relations au service de cette cause", a-t-il poursuivi.
Selon plusieurs observateurs, le pouvoir tenterait ainsi de calmer la rue et rassurer la classe politique sur le soutien de la Mauritanie à la cause palestinienne.
L'entretien téléphonique entre le colonel Ould Vall et M. Abbas intervient par ailleurs quelques jours après un incident avec la diplomatie israélienne.
Lundi dernier, lors de la cérémonie de clôture d'un festival de la jeunesse à Nouakchott, à laquelle participaient l'ambassadeur d'Israël en Mauritanie et plusieurs autres diplomates, plusieurs jeunes festivaliers avaient exigé le départ de la salle du représentant israélien.
Ce dernier avait quitté la cérémonie après que plusieurs chefs de partis politiques et représentants d'associations se soient retirés de la salle. Un des participants avait également refusé de recevoir son prix de poésie (pour un poème dédiée à la Palestine) pour protester contre sa présence.
Des jeunes avaient également brandi des drapeaux palestiniens, libanais et du Hezbollah et chanté en choeur "gloire à la résistance palestinienne et libanaise".
Les relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs entre l'Etat hébreu et la Mauritanie, qui se trouve au carrefour entre le Maghreb et l'Afrique noire, avaient été établies en 1999 par le président Maaouiya Ould Taya, renversé il y a un an par le colonel Ould Vall.
Mais depuis le déclenchement de la guerre au Liban il y a un mois, plusieurs partis politiques mauritaniens, dont l'ancien parti au pouvoir, ont demandé au gouvernement de rompre les relations avec Israël, qu'ils jugent "en contradiction avec les aspirations de notre peuple".
Le 21 juillet à Nouakchott, quelque 4.000 personnes avaient participé à un rassemblement en solidarité avec le Liban et la Palestine pour dénoncer "l'agression sioniste". De nombreux manifestants y avaient alors exigé la rupture des relations diplomatiques avec Israël.
Le chef de la junte au pouvoir avait toutefois réaffirmé le 3 août que son régime entendait maintenir ses relations avec Tel-Aviv.
Cette montée des sentiments anti-israélien s'accompagne d'un renforcement de la popularité du chef du parti chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Sa photo est largement distribuée à Nouakchott, essentiellement par la très active communauté libanaise, pour célébrer la résistance du Hezbollah face à l'armée israélienne.
Selon la presse, plusieurs enfants portent désormais le nom du leader chiite, considéré par certains comme un des descendants du Prophète et un des porte-drapeau du Jihad (guerre sainte).
Les interventions de Nasrallah sont religieusement suivies à la radio et à la télévision par une partie de la population, au point que la circulation diminue dans les rues de Nouakchott à leur annonce.
A Nouakchott, le drapeau du Hezbollah et la photo de son leader sont placardés aux façades de nombreuses boutiques et domiciles, notamment dans les quartiers déshérités.