Un Vsd, c’est très souvent pour faire la fête et /ou se reposer. Cela a été loin d’être le cas en Espagne. Les Iles Canaries ont accueilli en ce vendredi, samedi et dimanche, plus de 1200 clandestins sénégalais.
L’Espagne a vécu un week-end très mouvementé. Les autorités de ce pays ont accueilli en l’espace de trois jours plus d’un millier d’immigrants clandestins provenant des pays d’Afrique, singulièrement du Sénégal. Ce sont donc un peu plus de 1 200 clandestins qui ont débarqué dans l’archipel de Los Cristianos de Tenerife, entre vendredi et dimanche. A bord de pirogues ou d’embarcations de fortune, ce sont d’abord 512 clandestins qui ont foulé le sol des Iles Canaries. Le lendemain, les gardes côtes espagnols ont répertorié 324 clandestins dont 2 femmes et un mineur (provinces de Granada et de Almeria). Et hier dimanche, jusqu’au moment où nous mettions sous presse, le décompte faisait état de 400 éléments clandestins.
Les informations relayées par la presse espagnole font état d’une situation exceptionnelle. A tel point qu’aujourd’hui, les centres d’accueil sont débordés et les autorités locales n’ont d’autre choix que d’acheminer ces immigrants par avion en Espagne même, le temps de négocier leur rapatriement.
Samedi dernier, le Premier ministre espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, a rendu visite aux clandestins internés dans des centres pour immigrants à Gran Canaria. Une fois sur les lieux, le chef de l’Exécutif espagnol a promis plus de moyens pour mener à bien la lutte contre l’immigration irrégulière. Mais Zapatero ne compte pas se limiter à cela puisqu’il déclare sa «volonté d’intensifier la coopération avec les pays africains, avec de nouveaux accords et de l’aide, pour tenter de juguler le phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur». Des accords, il y en a déjà eu entre l’Espagne et certains pays africains comme le Sénégal. Et cela a été à l’origine du séjour d’une autorité espagnole des Affaires étrangères. Des accords ont été signés et l’Union européenne a été sollicitée pour fournir les moyens nécessaires à la lutte contre l’immigration clandestine. Mais tout ceci semble insuffisant. D’où l’annonce du Premier ministre espagnol de l’envoi de son ministre de l’Intérieur au Sénégal. En effet, Zapatero a révélé lors de sa visite des centres pour immigrants que «lundi (aujourd’hui), le ministre de l’Intérieur, Alfredo Perez Robalcaba, sera au Sénégal pour exiger à son homologue sénégalais le respect des accords signés». Toutefois, l’Espagne ne va pas seulement se limiter à exiger, car il compte donner plus de moyens pour éviter l’embarquement «continu» des clandestins des pays ouest-africains.
Si l’Espagne agit de la sorte envers le Sénégal, c’est qu’il a été constaté que c’est au Sénégal que transitent bon nombre d’émigrants avant de prendre la mer. En effet, dans le cadre du respect des accords, le Maroc et la Mauritanie dont les côtes servaient d’embarquements aux émigrants clandestins ont renforcé, comme convenu, leurs contrôles frontaliers.
Quant aux nouveaux accords que l’Espagne compte signer avec les pays africains d’où embarquent les immigrants, ils auront trait «au renforcement des moyens maritimes pour le contrôle des frontières, à la multiplication des efforts politiques en matière de rapatriement et surtout à l’augmentation de l’aide au développement des pays d’où viennent les clandestins». Sur le plan européen, José Luis Zapatero annonce que le vice-président du gouvernement doit se rendre dans les jours à venir en Finlande, pays qui assume la présidence tournante de l’Union européenne, pour demander l’aide de la présidence de l’Ue,
Avec cette nouvelle vague du week-end, ce sont plus de 17 000 immigrants clandestins qui sont arrivés aux Canaries depuis le début de l’année.
Mamadou BIAYE
L’Espagne a vécu un week-end très mouvementé. Les autorités de ce pays ont accueilli en l’espace de trois jours plus d’un millier d’immigrants clandestins provenant des pays d’Afrique, singulièrement du Sénégal. Ce sont donc un peu plus de 1 200 clandestins qui ont débarqué dans l’archipel de Los Cristianos de Tenerife, entre vendredi et dimanche. A bord de pirogues ou d’embarcations de fortune, ce sont d’abord 512 clandestins qui ont foulé le sol des Iles Canaries. Le lendemain, les gardes côtes espagnols ont répertorié 324 clandestins dont 2 femmes et un mineur (provinces de Granada et de Almeria). Et hier dimanche, jusqu’au moment où nous mettions sous presse, le décompte faisait état de 400 éléments clandestins.
Les informations relayées par la presse espagnole font état d’une situation exceptionnelle. A tel point qu’aujourd’hui, les centres d’accueil sont débordés et les autorités locales n’ont d’autre choix que d’acheminer ces immigrants par avion en Espagne même, le temps de négocier leur rapatriement.
Samedi dernier, le Premier ministre espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, a rendu visite aux clandestins internés dans des centres pour immigrants à Gran Canaria. Une fois sur les lieux, le chef de l’Exécutif espagnol a promis plus de moyens pour mener à bien la lutte contre l’immigration irrégulière. Mais Zapatero ne compte pas se limiter à cela puisqu’il déclare sa «volonté d’intensifier la coopération avec les pays africains, avec de nouveaux accords et de l’aide, pour tenter de juguler le phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur». Des accords, il y en a déjà eu entre l’Espagne et certains pays africains comme le Sénégal. Et cela a été à l’origine du séjour d’une autorité espagnole des Affaires étrangères. Des accords ont été signés et l’Union européenne a été sollicitée pour fournir les moyens nécessaires à la lutte contre l’immigration clandestine. Mais tout ceci semble insuffisant. D’où l’annonce du Premier ministre espagnol de l’envoi de son ministre de l’Intérieur au Sénégal. En effet, Zapatero a révélé lors de sa visite des centres pour immigrants que «lundi (aujourd’hui), le ministre de l’Intérieur, Alfredo Perez Robalcaba, sera au Sénégal pour exiger à son homologue sénégalais le respect des accords signés». Toutefois, l’Espagne ne va pas seulement se limiter à exiger, car il compte donner plus de moyens pour éviter l’embarquement «continu» des clandestins des pays ouest-africains.
Si l’Espagne agit de la sorte envers le Sénégal, c’est qu’il a été constaté que c’est au Sénégal que transitent bon nombre d’émigrants avant de prendre la mer. En effet, dans le cadre du respect des accords, le Maroc et la Mauritanie dont les côtes servaient d’embarquements aux émigrants clandestins ont renforcé, comme convenu, leurs contrôles frontaliers.
Quant aux nouveaux accords que l’Espagne compte signer avec les pays africains d’où embarquent les immigrants, ils auront trait «au renforcement des moyens maritimes pour le contrôle des frontières, à la multiplication des efforts politiques en matière de rapatriement et surtout à l’augmentation de l’aide au développement des pays d’où viennent les clandestins». Sur le plan européen, José Luis Zapatero annonce que le vice-président du gouvernement doit se rendre dans les jours à venir en Finlande, pays qui assume la présidence tournante de l’Union européenne, pour demander l’aide de la présidence de l’Ue,
Avec cette nouvelle vague du week-end, ce sont plus de 17 000 immigrants clandestins qui sont arrivés aux Canaries depuis le début de l’année.
Mamadou BIAYE