Il existe toujours, de l'autre côté de la frontière avec le Sénégal, quelques milliers de réfugiés négro-mauritaniens expulsés en 1989-1990 et qui exigent un retour organisé et collectif au pays. Pourquoi ce problème persiste-t-il, un an après votre accession au pouvoir ?
Toute personne qui se dit mauritanienne peut et doit se présenter à la frontière. Immédiatement, nous procédons aux contrôles et aux vérifications nécessaires et, si sa nationalité mauritanienne est avérée, cette personne est la bienvenue chez elle. Un retour groupé, organisé ? Pourquoi pas, je ne suis pas contre. Mais à condition de savoir que nul n'échappera à l'examen individuel de sa nationalité au moment où il franchira la frontière. Ce contrôle ne peut-être qu'a priori, pas a posteriori.
Quelle est votre position à propos de ce que certains appellent le « passif humanitaire » de l'ancien régime ?
Je ne sais pas très bien ce que cela signifie. Ce qui s'est passé ici à la fin des années 1980 et au début des années 1990 a été la conséquence directe d'un conflit avec un pays voisin, le Sénégal, en l'occurrence. Ces événements douloureux ont touché tous les Mauritaniens sans exclusive. Trois à quatre cents mille Mauritaniens ont ainsi été expulsés au Sénégal dans des conditions déplorables, d'autres ont été persécutés ici même, et aucune communauté ne peut revendiquer l'apanage de la souffrance. Alors, que faire ? Eh bien, il faut soulager les peines des victimes, fonctionnaires radiés, commerçants spoliés, veuves ou orphelins, en les indemnisant. Et puis, allons tous ensemble vers une sorte de pardon collectif. Comment formuler ce pardon ? Réfléchissons-y…
Pas de procès donc, ni d'enquêtes, encore moins de mises en accusation publiques de tel ou tel ?
À ceux qui voudraient s'engager sur cette voie, je dis : ne tentez pas le diable.
Une demi-douzaine de proches de l'ancien président Ould Taya, militaires et civils, ont été arrêtés à la veille du référendum du 25 juin. Que leur reproche-t-on au juste ?
Il s'agit d'un groupe très restreint d'individus, connus et suivis depuis longtemps, qui avaient décidé de passer à l'action violente afin d'éviter que le référendum, qui était pour eux le point de non-retour, se déroule dans des conditions normales. Pour le reste, l'enquête suit son cours et la justice communiquera sur cette affaire le moment venu.
Tous ont en commun le fait d'être liés à Maaouiya Ould Taya, qui vit en exil au Qatar.
Je ne voudrais pas entrer dans ce genre de considération. Ce que je peux dire en revanche, c'est qu'en dehors de ces cas isolés je ne connais pas en Mauritanie de nostalgiques de l'ancien régime.
Il y a un an, vous nous disiez à propos d'Ould Taya : « Rien dans le fond ni dans la forme ne s'oppose à ce qu'il rentre en Mauritanie demain. » C'est toujours votre position ?
Absolument.
Et à la question : « Bénéficiera-t-il du statut d'ancien chef de l'État ? » Vous répondiez : « Cela dépendra de son comportement. »
Cela dépendra aussi de ce que la justice aura ou non à lui reprocher.
C'est nouveau. Y a-t-il un rapport avec le dossier de ses proches arrêtés ?
Tout à fait.
Avez-vous des contacts avec lui ?
Aucun depuis le 3 août 2005.
Commentaire avomm : De Ely ould Vall l'histoire retiendra qu'il fût le tombeur de Taya ...pas mal ! Mais son imbécilité l'aura empêché de sauver notre pays , quel dommage .
Toute personne qui se dit mauritanienne peut et doit se présenter à la frontière. Immédiatement, nous procédons aux contrôles et aux vérifications nécessaires et, si sa nationalité mauritanienne est avérée, cette personne est la bienvenue chez elle. Un retour groupé, organisé ? Pourquoi pas, je ne suis pas contre. Mais à condition de savoir que nul n'échappera à l'examen individuel de sa nationalité au moment où il franchira la frontière. Ce contrôle ne peut-être qu'a priori, pas a posteriori.
Quelle est votre position à propos de ce que certains appellent le « passif humanitaire » de l'ancien régime ?
Je ne sais pas très bien ce que cela signifie. Ce qui s'est passé ici à la fin des années 1980 et au début des années 1990 a été la conséquence directe d'un conflit avec un pays voisin, le Sénégal, en l'occurrence. Ces événements douloureux ont touché tous les Mauritaniens sans exclusive. Trois à quatre cents mille Mauritaniens ont ainsi été expulsés au Sénégal dans des conditions déplorables, d'autres ont été persécutés ici même, et aucune communauté ne peut revendiquer l'apanage de la souffrance. Alors, que faire ? Eh bien, il faut soulager les peines des victimes, fonctionnaires radiés, commerçants spoliés, veuves ou orphelins, en les indemnisant. Et puis, allons tous ensemble vers une sorte de pardon collectif. Comment formuler ce pardon ? Réfléchissons-y…
Pas de procès donc, ni d'enquêtes, encore moins de mises en accusation publiques de tel ou tel ?
À ceux qui voudraient s'engager sur cette voie, je dis : ne tentez pas le diable.
Une demi-douzaine de proches de l'ancien président Ould Taya, militaires et civils, ont été arrêtés à la veille du référendum du 25 juin. Que leur reproche-t-on au juste ?
Il s'agit d'un groupe très restreint d'individus, connus et suivis depuis longtemps, qui avaient décidé de passer à l'action violente afin d'éviter que le référendum, qui était pour eux le point de non-retour, se déroule dans des conditions normales. Pour le reste, l'enquête suit son cours et la justice communiquera sur cette affaire le moment venu.
Tous ont en commun le fait d'être liés à Maaouiya Ould Taya, qui vit en exil au Qatar.
Je ne voudrais pas entrer dans ce genre de considération. Ce que je peux dire en revanche, c'est qu'en dehors de ces cas isolés je ne connais pas en Mauritanie de nostalgiques de l'ancien régime.
Il y a un an, vous nous disiez à propos d'Ould Taya : « Rien dans le fond ni dans la forme ne s'oppose à ce qu'il rentre en Mauritanie demain. » C'est toujours votre position ?
Absolument.
Et à la question : « Bénéficiera-t-il du statut d'ancien chef de l'État ? » Vous répondiez : « Cela dépendra de son comportement. »
Cela dépendra aussi de ce que la justice aura ou non à lui reprocher.
C'est nouveau. Y a-t-il un rapport avec le dossier de ses proches arrêtés ?
Tout à fait.
Avez-vous des contacts avec lui ?
Aucun depuis le 3 août 2005.
Commentaire avomm : De Ely ould Vall l'histoire retiendra qu'il fût le tombeur de Taya ...pas mal ! Mais son imbécilité l'aura empêché de sauver notre pays , quel dommage .