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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Des FLAM aux FLAM/Rénovation : évolution ou rupture ?


Des FLAM aux FLAM/Rénovation : évolution ou rupture ?
Nées le 14 mars 1983 à Nouakchott de la fusion de quatre organisations clandestines d’inspiration négro-africaine, les FLAM ambitionnaient de prendre en charge la question épineuse de la cohabitation entre les communautés nationales et d’œuvrer à son règlement. A l’orée de leur vingt-troisième anniversaire, elles viennent de connaître leur première grande et réelle crise interne. Le 15 février 2006 en effet, un groupe de militants décide de quitter l’organisation et constituer une autre appelée FLAM/Rénovation.

L’événement a fait la une de la presse : dissidence, divorce, scission. Mais, ce qui s’est produit à la mi-février est plus que tout cela : il s’agit d’une rupture, la volonté d’un groupe de se démarquer de façon radicale. Une rupture pour divergence stratégique autour d’une même ligne politique. Une rupture devenue inévitable au fil des années. Plus d'une fois, les FLAM ont frôlé l'éclatement.

D'abord en 1992, lors de l'instauration du « processus démocratique » en Mauritanie. L'immédiateté des évènements traumatisants vécus par la communauté noire de notre pays et un débat dévoyé au sein du mouvement avaient fini par remettre à plus tard l'hypothèse d'une implication des FLAM dans le champs intérieur. Non sans être tombées dans une cacophonie indescriptible suite à l'annonce faite par le Bureau Exécutif National de suspendre la lutte armée. Une décision rapidement remise en cause par la branche armée et la base qui tenaient en otage une direction jugée trop éloignée à leur goût de leurs préoccupations.

Depuis, toute analyse, toute proposition, tout débat renvoie à la dialectique défendre ou brader notre cause. Une rhétorique qui en a lassé plus d'un et éloigné des militants par dizaines. Car à force de craindre les ruptures, on refusait de faire des choix, préfèrent nager dans l'ambiguïté. Au passage, le mouvement venait peut être de laisser passer l'occasion d'une réimplantation sur le territoire en élargissant la base sociale de la dénonciation/contestation du système née de ce « processus démocratique » et centrer sa lutte sur la critique de l'impasse politique, sociale et économique que constitue le système . Champs largement investi par des organisations légales ayant repris à leur compte le discours et les revendications des FLAM.

Le risque, il est vrai, était trop grand pour leurs membres dont certains finissaient à peine de purger de longues et dures peines de prisons.

Ensuite en 1998, lors du 5ème congrès de l'Organisation. Si à l'issue de ces assises, la rectification portant sur la forme de l’Etat que proposent les FLAM (du Fédéralisme à l'Autonomie) et l’ouverture aux forces de l’opposition ont pu être faites, cette évolution n’a pas apporté les changements attendus.

Enfin en 2005, au congrès de Cincinnati, le refus de prendre en compte l'évolution politique que constituent le coup d'état du 03 août et le processus amorcé, amènera cette fois-ci un groupe de militants de tout premier rang à envisager la rupture. L'option choisie par FLAM/Rénovation semble relever du bon sens et du réalisme politique. Renoncer à la lutte armée, s’obstiner à poursuivre le combat politique pacifique uniquement de l’extérieur est quelque part incohérent. Tel est le point central de l'affaire : il n' y a pas jusqu'ici au sein des FLAM de pensée politique véritable. Il y a eu, dans certaines périodes de l'histoire, une véritable activité politique : communiqués, conférence de presse, manifestations, journées de réflexion, congrès. Ce n'est pas simplement ce qui apparaît qui diffère de ce qui est, c’est que les opinions diffèrent de la vérité. L’essence de cette rupture est indiscutablement portée par une mouvance politique afin que l'interrogation (interpellation des régimes) ne reste pas simple interrogation mais devienne position interrogeante, c’est-à-dire activité de transformation de l’institution.

Les FLAM qui n'ont mené pendant plus de vingt ans -du fait de l'exil- qu'une politique de simple condamnation/dénonciation des méfaits du système, sont malmenées partout, y compris parmi les couches populaires négro-africaines qui en des circonstances difficiles ont pu penser et dire que les FLAM étaient la source de leur malheur. N'était-il pas temps de revoir la façon de faire, d'essayer autre chose, d'opérer une rupture ?

C'est l'option que viennent de prendre les FLAM/Rénovation ;car pour être plus efficace le combat pour la liberté ,l’égalité et la justice doit également être mené de l’intérieur.

Boubacar Tidiane DIAGANA
Chargé de la Communication, Porte-Parole.


Mardi 14 Mars 2006 - 09:43
Mardi 14 Mars 2006 - 09:44
FLAM / RENOVATION
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