Le dimanche 14 juin 2015, nous nous sommes rendus dans le village de Thiambene pour apporter notre soutien moral aux populations de ce village durement éprouvées par les événements qui ont conduit les autorités à céder (exproprier) leur terre ancestrale à une tierce femme arabo-berbère, alors qu’un arrêté du MDRE (Ministère du Développement Rural et de l’Environnement) attribue une concession de 35 hectares concernant et contenant des manguiers aux villageois qui sont à l’origine de la plantation.
Cette situation est loin d’être un contentieux apuré entre autorités et habitants du village. Aujourd’hui 3 personnes dorment encore en prison (l’Imam, son Adjoint et le responsable de la jeunesse chef de village) parce qu’ils refusent de signer et de cautionner un document falsifié qui porte préjudice au village. Ce document qu’on ne peut photocopier est détenu par une femme qui est la seule à disposer de ce jugement de cession des terres du village.
Le récit des hommes est vraiment touchant, mais plein de lucidité et sans rancune en se remettant à Dieu. Pour eux un homme du Trarza peut se permettre d’aller réclamer des palmiers à Atar ou d’obtenir des autorités locales un jugement sur des palmiers.
Voila ce qui s’est passé, raconté par les éléments Thiambènois:
En 1989 lors des douloureux événements, le village était déporté tout le monde avait abandonné le village.
« En 1995, nous sommes revenues dans notre pays, la Mauritanie. C’est notre pays c’est le territoire dans lequel nous sommes nés et grandis. A notre retour nous nous sommes dans un premier temps installés quelque part hors du village tout en cherchant une possibilité d’entrer dans le village qui était sous occupation d’autres gens.
Quelques temps après les éléments de la gendarmerie nationale nous ont emmenés à Jidrel-Mohgan pour nous faire traverser le fleuve afin de retourner au Sénégal. Mais à cause d’une vibrante intervention d’un élu local, nous avons pu regagner notre village ainsi que nos foyers et nos champs qui étaient sous occupation d’une tierce population » ont souligné les populations de Thiambene.
Les habitants du village ont clairement affirmé que les terres qu’ils occupaient datent de plusieurs siècles. Et qu’à leur retour du Sénégal, ils ont retrouvé leurs manguiers sur place, la quasi-totalité des terres cultivables étaient accaparées par une Femme Rahahla.
Cette dernière avait déjà ajoutée 24 manguiers, qu’elle a finalement vendu à 2000 UM l’unité, soit une somme de 48.000 UM sous l’autorité verbale du Hakem, du Wali et des autres élus locaux qui ont signé le procès verbal de remise des manguiers au village de Thiambene.
Depuis cette date, les femmes du village récoltaient correctement les mangues sans aucun problème. Jusqu'à cette année, les femmes, allées à la récolte, sont interceptées par des policiers et des gendarmes qui, à leur tour, ont pris par force ont arraché la presque totalité des fruits cueillis par les femmes. Les mêmes policiers et gendarmes sont mêmes allé jusqu’à entrer dans les foyers pour récupérer les mangues restantes et menacer avec des armes au poing les femmes qui refusaient d’obtempérer.
Celles qui résistaient sont conduites à la brigade et garder à vue pendant 15 jours avant d’être conduites à la prison de Nouakchott il n’y a pas eu discussion ni bagarre.
Les femmes dont trois en état de grossesse avancé seront libérées après 15 jours de garde à vue à la gendarmerie une semaine de prison à Nouakchott. Courage, ténacité et pugnacité sont des mots qui qualifient ces femmes qui ont réveillé l’histoire de (Nder), elles refusent la soumission par la force et la peur. Les hommes cités plus haut sont encore en prison à Rosso, aujourd’hui au moment où nous mettons cette déclaration en ligne sur le site.
Face à cette situation d’indignation et d’intolérance que continuent à subir les populations du village de Thiambene, le Mouvement pour l’Unité et le Développement (MUD) apporte une fois encore son soutien indéfectible aux habitants de ce village qui souffrent le martyr depuis plus d’un mois.
Le MUD demande :
• La libération immédiate des hommes,
• Le règlement définitif de cette situation par la remise des terres au village,
• Le dédommagement des villageois(es) par les pertes subies,
• Le rétablissement de la vérité sur ses terres,
• L’éloignement de cette femme de la zone de Thiambene,
• Et l’arrêt de la persécution des habitants de Thiambene par les forces de l’ordre.
La coordination
Source : MUD
via cridem
Cette situation est loin d’être un contentieux apuré entre autorités et habitants du village. Aujourd’hui 3 personnes dorment encore en prison (l’Imam, son Adjoint et le responsable de la jeunesse chef de village) parce qu’ils refusent de signer et de cautionner un document falsifié qui porte préjudice au village. Ce document qu’on ne peut photocopier est détenu par une femme qui est la seule à disposer de ce jugement de cession des terres du village.
Le récit des hommes est vraiment touchant, mais plein de lucidité et sans rancune en se remettant à Dieu. Pour eux un homme du Trarza peut se permettre d’aller réclamer des palmiers à Atar ou d’obtenir des autorités locales un jugement sur des palmiers.
Voila ce qui s’est passé, raconté par les éléments Thiambènois:
En 1989 lors des douloureux événements, le village était déporté tout le monde avait abandonné le village.
« En 1995, nous sommes revenues dans notre pays, la Mauritanie. C’est notre pays c’est le territoire dans lequel nous sommes nés et grandis. A notre retour nous nous sommes dans un premier temps installés quelque part hors du village tout en cherchant une possibilité d’entrer dans le village qui était sous occupation d’autres gens.
Quelques temps après les éléments de la gendarmerie nationale nous ont emmenés à Jidrel-Mohgan pour nous faire traverser le fleuve afin de retourner au Sénégal. Mais à cause d’une vibrante intervention d’un élu local, nous avons pu regagner notre village ainsi que nos foyers et nos champs qui étaient sous occupation d’une tierce population » ont souligné les populations de Thiambene.
Les habitants du village ont clairement affirmé que les terres qu’ils occupaient datent de plusieurs siècles. Et qu’à leur retour du Sénégal, ils ont retrouvé leurs manguiers sur place, la quasi-totalité des terres cultivables étaient accaparées par une Femme Rahahla.
Cette dernière avait déjà ajoutée 24 manguiers, qu’elle a finalement vendu à 2000 UM l’unité, soit une somme de 48.000 UM sous l’autorité verbale du Hakem, du Wali et des autres élus locaux qui ont signé le procès verbal de remise des manguiers au village de Thiambene.
Depuis cette date, les femmes du village récoltaient correctement les mangues sans aucun problème. Jusqu'à cette année, les femmes, allées à la récolte, sont interceptées par des policiers et des gendarmes qui, à leur tour, ont pris par force ont arraché la presque totalité des fruits cueillis par les femmes. Les mêmes policiers et gendarmes sont mêmes allé jusqu’à entrer dans les foyers pour récupérer les mangues restantes et menacer avec des armes au poing les femmes qui refusaient d’obtempérer.
Celles qui résistaient sont conduites à la brigade et garder à vue pendant 15 jours avant d’être conduites à la prison de Nouakchott il n’y a pas eu discussion ni bagarre.
Les femmes dont trois en état de grossesse avancé seront libérées après 15 jours de garde à vue à la gendarmerie une semaine de prison à Nouakchott. Courage, ténacité et pugnacité sont des mots qui qualifient ces femmes qui ont réveillé l’histoire de (Nder), elles refusent la soumission par la force et la peur. Les hommes cités plus haut sont encore en prison à Rosso, aujourd’hui au moment où nous mettons cette déclaration en ligne sur le site.
Face à cette situation d’indignation et d’intolérance que continuent à subir les populations du village de Thiambene, le Mouvement pour l’Unité et le Développement (MUD) apporte une fois encore son soutien indéfectible aux habitants de ce village qui souffrent le martyr depuis plus d’un mois.
Le MUD demande :
• La libération immédiate des hommes,
• Le règlement définitif de cette situation par la remise des terres au village,
• Le dédommagement des villageois(es) par les pertes subies,
• Le rétablissement de la vérité sur ses terres,
• L’éloignement de cette femme de la zone de Thiambene,
• Et l’arrêt de la persécution des habitants de Thiambene par les forces de l’ordre.
La coordination
Source : MUD
via cridem