Comme chaque année, la célébration de la Journée Mondiale du Réfugié est une occasion, pour les organisations membres du FONADH, de manifester une solidarité agissante à l’égard de toutes les personnes obligées de vivre ailleurs que chez elles, notamment avec nos frères et sœurs originaires d’Afrique et d’ailleurs et vivant parmi nous, en Mauritanie.
Nous exprimons notre solidarité particulière à nos frères réfugiés maliens, vivant parmi nous depuis plus de quatre ans, dans des conditions d’une extrême précarité.
Nous nous réjouissons de la signature de l’Accord Tripartite entre le gouvernement malien, mauritanien et le HCR à Nouakchott pour un retour organisé dans la dignité des frères maliens.
Il faut préciser, qu’il reste encore des réfugiés mauritaniens au Sénégal et dans d’autres pays du monde, parmi ces derniers figurent 15 000 réfugiés mauritaniens au Mali, qui devaient bénéficier d’un rapatriement organisé depuis que fut signé l’Accord tripartite en faveur des réfugiés au Sénégal en 2007.
Il faut également signaler, pour le déplorer, que la situation des rapatriés dans le cadre de l’Accord tripartite (Mauritanie – Sénégal – HCR) connait une dégradation constante, avec un manque d’intérêt notoire de la part des pouvoirs publics.
La persistance du manque de solution pour les terres de culture spoliées depuis 1989 et les difficultés d’obtention de pièces d’état civil, montre le manque de volonté politique des autorités pour le règlement définitif de cette situation. Cela veut clairement dire que les autorités mauritaniennes, fidèles à leurs réflexes des années de braise, n’entendent pas s’attaquer de façon sérieuse aux réparations annoncées, ni entreprendre de véritables programmes d’insertion économique et sociale des rapatriés.
La marche de plus de trois cents kilomètres, par les rapatriés, pour réclamer, conformément aux engagements contenus dans l’Accord tripartite est une illustration de cette situation:
- la restitution de leurs terres spoliées ;
- l’obtention des pièces d’état civil ;
- l’emploi des jeunes ;
- la mise en œuvre de vrais programmes d’insertion ;
- la mise en œuvre sérieuse du règlement de la situation administrative des anciens fonctionnaires et travailleurs des secteurs para public, privé et informel victimes des événements de 1989;
- l’indemnisation des éleveurs, agriculteurs et artisans. La déportation des citoyens mauritaniens vers le Sénégal et le Mali constitue une des violations les plus graves des droits humains du siècle dernier. Dès lors, il convient de lui trouver des solutions sérieuses, durables et consensuelles.
En effet, comme pour les victimes des exécutions extra - judiciaires (passif humanitaire), les solutions apportées sont jusqu’à ce jour incomplètes et partiales. Non seulement tous les réfugiés ne sont pas rapatriés, mais encore les activités d’insertion durable sont nettement en – deçà des seuils minima de réparation. On a la pénible impression de solutions superficielles, pour tromper la vigilance de l’opinion publique.
C’est pourquoi le FONADH, à l’occasion de cette journée commémorative,
• s’incline pieusement devant la mémoire des disparus, victimes d’une véritable déportation par les autorités mauritaniennes ;
• exige que tous les rapatriés recouvrent entièrement leurs droits, en particulier celui des terres de culture et une réparation juste et conséquente ;
• exige la mise en œuvre d’un programme d’insertion durable, en faveur de tous les rapatriés.
Fait à Nouakchott, le 20 juin 2016
Les organisations signataires
• Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH)
• Collectif des Rescapés Anciens Détenus Politiques Civils Torturés (CRADPOCIT)
• Collectif des Veuves
• Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des droits de l’homme (CSVVDH)
• Groupe d’Etudes et de Recherches sur la Démocratie et le Développement Economique et Social (GERDDES)
• Ligue Africaine de Droits de l’Homme / Section Mauritanie
• Regroupement des Victimes des Evénements 89 -91 (REVE)
• SOS-Esclaves
• Association Des Femmes Chefs de Familles (AFCF)
• Association Mauritanienne pour la Promotion de la Culture et de la Langue Sonninke (AMPCLS)
• Association pour la Renaissance du Pulaar en Mauritanie (ARPRIM)
• Association pour la Promotion de la Langue Wolof (APROLAW)
• Association d’Appui au Développement à la Base des Communautés (SALNDOU)
• Association pour le Développement Intègre de l’Enfant (APDE)
• Association pour le Renforcement de la Démocratie et l’Education Citoyenne (ARDEC)
• Ligue Mauritanienne des Droits de l’Homme(LMDH)
Source: FONADH
Nous exprimons notre solidarité particulière à nos frères réfugiés maliens, vivant parmi nous depuis plus de quatre ans, dans des conditions d’une extrême précarité.
Nous nous réjouissons de la signature de l’Accord Tripartite entre le gouvernement malien, mauritanien et le HCR à Nouakchott pour un retour organisé dans la dignité des frères maliens.
Il faut préciser, qu’il reste encore des réfugiés mauritaniens au Sénégal et dans d’autres pays du monde, parmi ces derniers figurent 15 000 réfugiés mauritaniens au Mali, qui devaient bénéficier d’un rapatriement organisé depuis que fut signé l’Accord tripartite en faveur des réfugiés au Sénégal en 2007.
Il faut également signaler, pour le déplorer, que la situation des rapatriés dans le cadre de l’Accord tripartite (Mauritanie – Sénégal – HCR) connait une dégradation constante, avec un manque d’intérêt notoire de la part des pouvoirs publics.
La persistance du manque de solution pour les terres de culture spoliées depuis 1989 et les difficultés d’obtention de pièces d’état civil, montre le manque de volonté politique des autorités pour le règlement définitif de cette situation. Cela veut clairement dire que les autorités mauritaniennes, fidèles à leurs réflexes des années de braise, n’entendent pas s’attaquer de façon sérieuse aux réparations annoncées, ni entreprendre de véritables programmes d’insertion économique et sociale des rapatriés.
La marche de plus de trois cents kilomètres, par les rapatriés, pour réclamer, conformément aux engagements contenus dans l’Accord tripartite est une illustration de cette situation:
- la restitution de leurs terres spoliées ;
- l’obtention des pièces d’état civil ;
- l’emploi des jeunes ;
- la mise en œuvre de vrais programmes d’insertion ;
- la mise en œuvre sérieuse du règlement de la situation administrative des anciens fonctionnaires et travailleurs des secteurs para public, privé et informel victimes des événements de 1989;
- l’indemnisation des éleveurs, agriculteurs et artisans. La déportation des citoyens mauritaniens vers le Sénégal et le Mali constitue une des violations les plus graves des droits humains du siècle dernier. Dès lors, il convient de lui trouver des solutions sérieuses, durables et consensuelles.
En effet, comme pour les victimes des exécutions extra - judiciaires (passif humanitaire), les solutions apportées sont jusqu’à ce jour incomplètes et partiales. Non seulement tous les réfugiés ne sont pas rapatriés, mais encore les activités d’insertion durable sont nettement en – deçà des seuils minima de réparation. On a la pénible impression de solutions superficielles, pour tromper la vigilance de l’opinion publique.
C’est pourquoi le FONADH, à l’occasion de cette journée commémorative,
• s’incline pieusement devant la mémoire des disparus, victimes d’une véritable déportation par les autorités mauritaniennes ;
• exige que tous les rapatriés recouvrent entièrement leurs droits, en particulier celui des terres de culture et une réparation juste et conséquente ;
• exige la mise en œuvre d’un programme d’insertion durable, en faveur de tous les rapatriés.
Fait à Nouakchott, le 20 juin 2016
Les organisations signataires
• Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH)
• Collectif des Rescapés Anciens Détenus Politiques Civils Torturés (CRADPOCIT)
• Collectif des Veuves
• Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des droits de l’homme (CSVVDH)
• Groupe d’Etudes et de Recherches sur la Démocratie et le Développement Economique et Social (GERDDES)
• Ligue Africaine de Droits de l’Homme / Section Mauritanie
• Regroupement des Victimes des Evénements 89 -91 (REVE)
• SOS-Esclaves
• Association Des Femmes Chefs de Familles (AFCF)
• Association Mauritanienne pour la Promotion de la Culture et de la Langue Sonninke (AMPCLS)
• Association pour la Renaissance du Pulaar en Mauritanie (ARPRIM)
• Association pour la Promotion de la Langue Wolof (APROLAW)
• Association d’Appui au Développement à la Base des Communautés (SALNDOU)
• Association pour le Développement Intègre de l’Enfant (APDE)
• Association pour le Renforcement de la Démocratie et l’Education Citoyenne (ARDEC)
• Ligue Mauritanienne des Droits de l’Homme(LMDH)
Source: FONADH