Encore une manifestation éhontée et impunie de racisme et d’exclusion – une insulte - sur un plateau de télévision privée mauritanienne, par un élément de la communauté arabe contre toute la communauté négro-africaine de Mauritanie.
En effet, cet homme, M. Sidi Ould Dahi, ancien sénateur et, semble-t- il, très proche « collaborateur » de l’actuel chef de l’Etat, a loué sans vergogne les crimes de génocide perpétrés contre la communauté négro-africaine de Mauritanie, par le régime sanguinaire de Maouya Ould Sid’Ahmed Taya, pendant les années de braise (1986 – 1991).
Cette déclaration est une insulte à la mémoire des milliers de victimes, civiles et militaires, de ce qu’il est convenu d’appeler le « passif humanitaire ». C’est une insulte à l’adresse de tous les membres de la communauté négro-africaine de Mauritanie. C’est une insulte à l’adresse de tous les citoyens mauritaniens, sans distinction d’ethnie, épris de paix et de justice sociale. C’est aussi une menace à la paix civile, à l’unité nationale et à la nécessaire cohésion sociale, auxquelles aspirent tant de démocrates mauritaniens, soucieux de l’unité de toutes les composantes nationales, de la paix civile et du développement économique et social harmonieux de notre cher pays.
Or, ces propos incitant à la haine, tenus sur le plateau d’une télévision privée mauritanienne (Al Wataniya), n’a même pas suscité une réaction de démarcation, voire de protestation de la part des journalistes du média ou de la direction de celle-ci. Aucune voix officielle n’est audible, pour fustiger une telle déclaration. C’est la preuve, si besoin est, de la banalisation des propos et actes racistes, qui se développent chaque jour davantage, notamment à l’encontre des citoyens et des étrangers vivant parmi nous, tous d’origine négro-africaine (rafles intempestives dans les quartiers de Sebkha et d’El Mina).
Cette situation est la conséquence directe d’une politique du racisme d’Etat, développée par le régime de Ould Taya, à laquelle aucune rupture énergique et véritable n’a été faite, en dehors du très bref intermède du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
En effet, si Ould Taya prétendait agir au nom de la communauté arabe de Mauritanie, sans que des voix audibles n’eussent protesté, exceptées celles des victimes et des démocrates courageux, il faut dire qu’après son départ du pouvoir, les problèmes liés aux crimes des années de braise restent quasiment sans solution : aucune action n’est encore entreprise pour connaître avec précision les responsables de ces crimes et exactions (devoir de vérité); aucune action n’est réalisée, a contrario, pour juger les coupables (devoir de justice). On a sauté sur des pseudo-réparations, insignifiantes et incomplètes et sur l’organisation d’un retour également incomplet des déportés, pour prétendre régler cette douloureuse question.
Or, en faisant semblant de régler une si épineuse question, on favorise les comportements comme celui de M. Sidi Ould Dahi.
Les responsables et militants des organisations membres du FONADH, face à cette situation :
condamnent avec la dernière énergie les propos racistes et haineux de Sidi O/Dahi ;
invitent tous les Mauritaniens, épris de paix et de justice à constituer une chaîne de solidarité, pour flétrir de telles attitudes, indignes de ce monde ;
mettent en garde les autorités mauritaniennes contre la banalisation de déclarations et de faits exclusivistes et racistes (cas de Niabina) ;
demandent à la HAPA de jouer son rôle de contrôle et de régulation de la presse ;
exigent des autorités une réaction digne d’un Etat de droit, face à de tels déclarations et faits, notamment en engageant des poursuites pénales contre Sidi O/ Dahi
Fait à Nouakchott, le 19 février 2015
Les signataires :
- 1. Association des Femmes Chefs de familles (AFCF),
- 2. Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH),
- 3. Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE (AMPLCS),
- 4. Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM),
- 5. Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC),
- 6. Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM),
- 7. Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES),
- 8. Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie),
- 9. Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH),
- 10. Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE),
- 11. Collectif des Veuves,
- 12. Collectif des Rescapés, Amnistiés, Détenus Politiques Civils Torturés(CRADPOCIT)
- 13. SOS – Esclaves,
- 14. Association pour le Développement Intègre de L’Enfant (APDE),
- 15. Association pour la Promotion de la Langue Wolof en RIM (APROLAWORIM),
- 16. Association d’Appui au Développement à la Base (SALNDOU).
Source: fonadh
En effet, cet homme, M. Sidi Ould Dahi, ancien sénateur et, semble-t- il, très proche « collaborateur » de l’actuel chef de l’Etat, a loué sans vergogne les crimes de génocide perpétrés contre la communauté négro-africaine de Mauritanie, par le régime sanguinaire de Maouya Ould Sid’Ahmed Taya, pendant les années de braise (1986 – 1991).
Cette déclaration est une insulte à la mémoire des milliers de victimes, civiles et militaires, de ce qu’il est convenu d’appeler le « passif humanitaire ». C’est une insulte à l’adresse de tous les membres de la communauté négro-africaine de Mauritanie. C’est une insulte à l’adresse de tous les citoyens mauritaniens, sans distinction d’ethnie, épris de paix et de justice sociale. C’est aussi une menace à la paix civile, à l’unité nationale et à la nécessaire cohésion sociale, auxquelles aspirent tant de démocrates mauritaniens, soucieux de l’unité de toutes les composantes nationales, de la paix civile et du développement économique et social harmonieux de notre cher pays.
Or, ces propos incitant à la haine, tenus sur le plateau d’une télévision privée mauritanienne (Al Wataniya), n’a même pas suscité une réaction de démarcation, voire de protestation de la part des journalistes du média ou de la direction de celle-ci. Aucune voix officielle n’est audible, pour fustiger une telle déclaration. C’est la preuve, si besoin est, de la banalisation des propos et actes racistes, qui se développent chaque jour davantage, notamment à l’encontre des citoyens et des étrangers vivant parmi nous, tous d’origine négro-africaine (rafles intempestives dans les quartiers de Sebkha et d’El Mina).
Cette situation est la conséquence directe d’une politique du racisme d’Etat, développée par le régime de Ould Taya, à laquelle aucune rupture énergique et véritable n’a été faite, en dehors du très bref intermède du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
En effet, si Ould Taya prétendait agir au nom de la communauté arabe de Mauritanie, sans que des voix audibles n’eussent protesté, exceptées celles des victimes et des démocrates courageux, il faut dire qu’après son départ du pouvoir, les problèmes liés aux crimes des années de braise restent quasiment sans solution : aucune action n’est encore entreprise pour connaître avec précision les responsables de ces crimes et exactions (devoir de vérité); aucune action n’est réalisée, a contrario, pour juger les coupables (devoir de justice). On a sauté sur des pseudo-réparations, insignifiantes et incomplètes et sur l’organisation d’un retour également incomplet des déportés, pour prétendre régler cette douloureuse question.
Or, en faisant semblant de régler une si épineuse question, on favorise les comportements comme celui de M. Sidi Ould Dahi.
Les responsables et militants des organisations membres du FONADH, face à cette situation :
condamnent avec la dernière énergie les propos racistes et haineux de Sidi O/Dahi ;
invitent tous les Mauritaniens, épris de paix et de justice à constituer une chaîne de solidarité, pour flétrir de telles attitudes, indignes de ce monde ;
mettent en garde les autorités mauritaniennes contre la banalisation de déclarations et de faits exclusivistes et racistes (cas de Niabina) ;
demandent à la HAPA de jouer son rôle de contrôle et de régulation de la presse ;
exigent des autorités une réaction digne d’un Etat de droit, face à de tels déclarations et faits, notamment en engageant des poursuites pénales contre Sidi O/ Dahi
Fait à Nouakchott, le 19 février 2015
Les signataires :
- 1. Association des Femmes Chefs de familles (AFCF),
- 2. Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH),
- 3. Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE (AMPLCS),
- 4. Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM),
- 5. Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC),
- 6. Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM),
- 7. Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES),
- 8. Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie),
- 9. Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH),
- 10. Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE),
- 11. Collectif des Veuves,
- 12. Collectif des Rescapés, Amnistiés, Détenus Politiques Civils Torturés(CRADPOCIT)
- 13. SOS – Esclaves,
- 14. Association pour le Développement Intègre de L’Enfant (APDE),
- 15. Association pour la Promotion de la Langue Wolof en RIM (APROLAWORIM),
- 16. Association d’Appui au Développement à la Base (SALNDOU).
Source: fonadh