Le 9 avril 1989 est la date de déclenchement des incidents tragiques entre la Mauritanie et le Sénégal, dans l’ile de Khoré, prélude à une vaste opération de purge ethnique, des déportations, pogroms où toutes les formes de la barbarie et de la bêtise humaine se sont exprimées sans retenues contre des citoyens négro-mauritaniens, qui ont marqué à jamais la mémoire collective des citoyens épris de paix et de justice.
Des hommes et des femmes qui ont subi l’humiliation, torture, la répression, puis ont été dépossédés de leurs biens, de leurs citoyennetés et déportés hors des frontières nationales.
Le système raciste de Ould Taya, ses hommes de mains ainsi que ses complices nationalistes arabes chauvins et pervers, n’ont jamais eu à répondre de leurs crimes.
D’Avril 1989 à avril 2023, la plaie n’est pas encore refermée. Des tentatives timides s’étaient exprimées par feu le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans son discours historique du 29 juin 2007 sur la responsabilité de l’Etat et la demande de pardon au nom de la nation.
Ni par le discours de l’ex président Mohamed Ould Abdelaziz à Kaédi en 2009 et la prière collective qui s’en était suivie, ni l’actuel président Mohamed Cheikh ould Ghazouani, qui emboite le pas à son prédécesseur dans la forme de solution à envisager fait montre d’un laxisme voire d’un cynisme et d’un mépris à l’endroit des victimes et de leurs ayants droits.
Pour démontrer l’inexistence des victimes du Génocide, leurs translucidités face au pouvoir , la légèreté de la prise en charge de leurs souffrances et leurs revendications, le Président Mohamed Cheikh Ghazouani au moment où il a engagé près d’une année des échanges avec des coalitions reconnues légitimes de ces victimes du Génocide, cautionne sans état d’âme que son parti INSAF intronise comme tête de liste nationale mixte des législatives de mai 2023 l’un des piliers de la répression sanglante des militaires afro-mauritaniens en 1990-91, le Général à la retraite Mohamed ould Maguett.
C’est une insulte au peuple mauritanien de lui demander de porter au perchoir de l’institution chargée de légiférer pour son existence et probablement comme premier jalon vers la magistrature suprême, l’un de ses fils sur qui est porté des accusations lourdes, concordantes et étayées de ses victimes d’avoir été l’auteur de crimes de sang que l’État tient à consacrer dans l’impunité totale.
Cet anniversaire est pour nous l’occasion de rappeler que le règlement du Passif humanitaire doit impérativement intégrer outre le devoir de mémoire, les devoirs de vérité, de justice et de réparation.
Un règlement juste et équitable suppose la prise en charge de tous les crimes commis à savoir :
– La répression et les arrestations des militants des FLAM dont certains ont perdu leur vie dans le mouroir de Oualata, Tène Youssouf Guèye, Djigo Tafsirou, BA Alassane Oumar et BA Abdoul Khoudouss
– les officiers, sous-officiers et soldats arrêtés torturés et emprisonnés, ainsi que ceux lâchement assassinés le 6 décembre 1987 sans oublier les rescapés de la prison de Oualata.
– les déportations de milliers de Négros Mauritaniens au Sénégal et au Mali.
– les arrestations arbitraires des militaires et des civils
– les officiers, sous-officiers et soldats arrêtés entre 1989 et 1991 sous prétexte de coup d’Etat et dont 513 militaires ont été assassinés ainsi que des exécutions extra-judiciaires tout le long de la Vallée, civils comme militaires.
En ces journées de douloureux souvenirs, l’AVOMM réitère son appel à la mise sur pied d’une Commission Nationale Indépendante pour le règlement définitif de ce très lourd « Passif humanitaire ».
Paris, le 09 Avril 2023
Ousmane Abdoul Sarr
Le Président de l’AVOMM
Source : avomm.com
Des hommes et des femmes qui ont subi l’humiliation, torture, la répression, puis ont été dépossédés de leurs biens, de leurs citoyennetés et déportés hors des frontières nationales.
Le système raciste de Ould Taya, ses hommes de mains ainsi que ses complices nationalistes arabes chauvins et pervers, n’ont jamais eu à répondre de leurs crimes.
D’Avril 1989 à avril 2023, la plaie n’est pas encore refermée. Des tentatives timides s’étaient exprimées par feu le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans son discours historique du 29 juin 2007 sur la responsabilité de l’Etat et la demande de pardon au nom de la nation.
Ni par le discours de l’ex président Mohamed Ould Abdelaziz à Kaédi en 2009 et la prière collective qui s’en était suivie, ni l’actuel président Mohamed Cheikh ould Ghazouani, qui emboite le pas à son prédécesseur dans la forme de solution à envisager fait montre d’un laxisme voire d’un cynisme et d’un mépris à l’endroit des victimes et de leurs ayants droits.
Pour démontrer l’inexistence des victimes du Génocide, leurs translucidités face au pouvoir , la légèreté de la prise en charge de leurs souffrances et leurs revendications, le Président Mohamed Cheikh Ghazouani au moment où il a engagé près d’une année des échanges avec des coalitions reconnues légitimes de ces victimes du Génocide, cautionne sans état d’âme que son parti INSAF intronise comme tête de liste nationale mixte des législatives de mai 2023 l’un des piliers de la répression sanglante des militaires afro-mauritaniens en 1990-91, le Général à la retraite Mohamed ould Maguett.
C’est une insulte au peuple mauritanien de lui demander de porter au perchoir de l’institution chargée de légiférer pour son existence et probablement comme premier jalon vers la magistrature suprême, l’un de ses fils sur qui est porté des accusations lourdes, concordantes et étayées de ses victimes d’avoir été l’auteur de crimes de sang que l’État tient à consacrer dans l’impunité totale.
Cet anniversaire est pour nous l’occasion de rappeler que le règlement du Passif humanitaire doit impérativement intégrer outre le devoir de mémoire, les devoirs de vérité, de justice et de réparation.
Un règlement juste et équitable suppose la prise en charge de tous les crimes commis à savoir :
– La répression et les arrestations des militants des FLAM dont certains ont perdu leur vie dans le mouroir de Oualata, Tène Youssouf Guèye, Djigo Tafsirou, BA Alassane Oumar et BA Abdoul Khoudouss
– les officiers, sous-officiers et soldats arrêtés torturés et emprisonnés, ainsi que ceux lâchement assassinés le 6 décembre 1987 sans oublier les rescapés de la prison de Oualata.
– les déportations de milliers de Négros Mauritaniens au Sénégal et au Mali.
– les arrestations arbitraires des militaires et des civils
– les officiers, sous-officiers et soldats arrêtés entre 1989 et 1991 sous prétexte de coup d’Etat et dont 513 militaires ont été assassinés ainsi que des exécutions extra-judiciaires tout le long de la Vallée, civils comme militaires.
En ces journées de douloureux souvenirs, l’AVOMM réitère son appel à la mise sur pied d’une Commission Nationale Indépendante pour le règlement définitif de ce très lourd « Passif humanitaire ».
Paris, le 09 Avril 2023
Ousmane Abdoul Sarr
Le Président de l’AVOMM
Source : avomm.com