24 avril 1989- 24 avril 2018, presque trente ans que des massacres se sont achevés par la décision politique d’expulser des citoyens sénégalais vivant paisiblement et travaillant en Mauritanie et de déporter des centaines de milliers de citoyens mauritaniens vers le Sénégal et le Mali.
En violation de toutes les conventions du droit international, des valeurs coutumières, morales et religieuses, ces agissements des citoyens déchaînés sous le commandement des forces de police et de l’administration ont commis des actes odieux et criminels à l’endroit des étrangers pour la plupart africains noirs et des citoyens mauritaniens en mettant en avant la couleur de leur peau.
Il y a eu des rapatriés, mais la résolution du problème de fond est toujours d’actualité.
L’Etat mauritanien, depuis 1989 à aujourd’hui, n’a rien fait dans le sens de trouver une solution politique fiable à ce problème. Force est de reconnaître que c’est la puissance de l’arbitraire, par le déni, l’arrogance, la toute-puissance qui continue à sévir avec cynisme depuis l’arrivée du président Ould Abdoul AZIZ. Expert des subterfuges, des diversions par des prières et des promesses jamais tenues, l’actuel président considère que le problème est déjà réglé et qu’il ne faut plus en parler.
La persistance du président mauritanien dans sa politique de déni de cette réalité insoutenable s’est traduite par sa volonté de faire disparaître les citoyens mauritaniens rapatriés comme ceux qui sont restés au pays en organisant le recensement biométrique.
Il en a découlé un déni de nationalité par l’impossibilité de disposer de leur état civil. Si les déportations décrétées et planifiées par Ould Taya, président génocidaire, des milliers de Mauritaniens avaient comme destination le Sénégal et le Mali, AZIZ a fait le choix de faire autrement en appliquant le même principe, mais cette fois-ci à l’intérieur du pays : TAYA et AZIZ même politique, déportation (version classique) pour l’un et déportation (version technologie nouvelle) pour l’autre.
En 1989 les déportations se sont faites par la traversée dramatique des frontières, avec le régime de Ould Abdoul AZIZ, elles se font sur place, à l’intérieur du pays par le refus d’octroyer aux citoyens noirs leur état civil. Hier bannis de leur pays en les jetant dehors, en ce moment même ils sont exclus du dedans.
Pour nous AVOMM, la politique raciste, esclavagiste et xénophobe qui avait abouti aux déportations des populations noires se poursuit encore 29 ans après, sans tenir compte d’aucun principe humain, juridique ou moral.
A l’occasion de ce triste anniversaire, AVOMM en appelle à toutes les forces politiques, associatives et aux organisations internationales pour que cesse cette politique injuste fondée sur l’impunité et le déni de citoyenneté de la composante africaine noire mauritanienne. Trois décennies se sont écoulées, il n’y a de loi que celle du déni d’appartenance des citoyens africains noirs mauritaniens à leur propre pays, dont les terres et les biens sont confisqués.
Avril 1989- avril 2018, 29 ans que rien n’a bougé pour tout un ensemble humain. Il ne s’agit pas que de se souvenir pour ne pas oublier, mais d’agir par une vaste mobilisation pour mettre fin à un régime qui confisque le destin de tout un pays par son incapacité à résoudre le plus grand problème politique de la Mauritanie depuis son indépendance.
Ensemble résistons pour que les générations d’aujourd’hui et demain puissent avoir de l’avenir dans leur propre pays.
Paris le 24 avril 2018
Hamdou Rabby SY
Porte-parole de l'AVOMM
En violation de toutes les conventions du droit international, des valeurs coutumières, morales et religieuses, ces agissements des citoyens déchaînés sous le commandement des forces de police et de l’administration ont commis des actes odieux et criminels à l’endroit des étrangers pour la plupart africains noirs et des citoyens mauritaniens en mettant en avant la couleur de leur peau.
Il y a eu des rapatriés, mais la résolution du problème de fond est toujours d’actualité.
L’Etat mauritanien, depuis 1989 à aujourd’hui, n’a rien fait dans le sens de trouver une solution politique fiable à ce problème. Force est de reconnaître que c’est la puissance de l’arbitraire, par le déni, l’arrogance, la toute-puissance qui continue à sévir avec cynisme depuis l’arrivée du président Ould Abdoul AZIZ. Expert des subterfuges, des diversions par des prières et des promesses jamais tenues, l’actuel président considère que le problème est déjà réglé et qu’il ne faut plus en parler.
La persistance du président mauritanien dans sa politique de déni de cette réalité insoutenable s’est traduite par sa volonté de faire disparaître les citoyens mauritaniens rapatriés comme ceux qui sont restés au pays en organisant le recensement biométrique.
Il en a découlé un déni de nationalité par l’impossibilité de disposer de leur état civil. Si les déportations décrétées et planifiées par Ould Taya, président génocidaire, des milliers de Mauritaniens avaient comme destination le Sénégal et le Mali, AZIZ a fait le choix de faire autrement en appliquant le même principe, mais cette fois-ci à l’intérieur du pays : TAYA et AZIZ même politique, déportation (version classique) pour l’un et déportation (version technologie nouvelle) pour l’autre.
En 1989 les déportations se sont faites par la traversée dramatique des frontières, avec le régime de Ould Abdoul AZIZ, elles se font sur place, à l’intérieur du pays par le refus d’octroyer aux citoyens noirs leur état civil. Hier bannis de leur pays en les jetant dehors, en ce moment même ils sont exclus du dedans.
Pour nous AVOMM, la politique raciste, esclavagiste et xénophobe qui avait abouti aux déportations des populations noires se poursuit encore 29 ans après, sans tenir compte d’aucun principe humain, juridique ou moral.
A l’occasion de ce triste anniversaire, AVOMM en appelle à toutes les forces politiques, associatives et aux organisations internationales pour que cesse cette politique injuste fondée sur l’impunité et le déni de citoyenneté de la composante africaine noire mauritanienne. Trois décennies se sont écoulées, il n’y a de loi que celle du déni d’appartenance des citoyens africains noirs mauritaniens à leur propre pays, dont les terres et les biens sont confisqués.
Avril 1989- avril 2018, 29 ans que rien n’a bougé pour tout un ensemble humain. Il ne s’agit pas que de se souvenir pour ne pas oublier, mais d’agir par une vaste mobilisation pour mettre fin à un régime qui confisque le destin de tout un pays par son incapacité à résoudre le plus grand problème politique de la Mauritanie depuis son indépendance.
Ensemble résistons pour que les générations d’aujourd’hui et demain puissent avoir de l’avenir dans leur propre pays.
Paris le 24 avril 2018
Hamdou Rabby SY
Porte-parole de l'AVOMM