Le président sénégalais pourrait révéler ses plans en vue de l'organisation de la présidentielle, initialement prévue le 25 février.
La présidence a fait savoir que le chef de l'Etat serait interrogé jeudi soir (22.02.2024) par trois média dont la RTS, la Radio télévision du Sénégal. Un entretien alors que Macky Sall est aujourd'hui en mauvaise posture : plus les débats sur la transparence du processus électoral évoluent, moins Macky Sall est compris.
Incompris et acculé de toute part, le président du Sénégal au pouvoir depuis 2012 semble chaque jour, plus isolé dans son propre pays. Mamadou Lamine Diallo de la coalition LMD TEKKI 2024 est l'un des 16 candidats sur les 19 en lice pour la prochaine élection présidentielle qui reprochent à Macky Sall de retarder le processus électoral en cours :
"Les candidats retenus ne l'isolent pas. Les candidats retenus sont prêts à discuter de l'organisation de la présidentielle qui doit avoir lieu dans les meilleurs délais (pour reprendre l'expression du Conseil Constitutionnel), et qui doit aboutir à l'élection d'un nouveau président avant le 2 avril."
Un isolement à prévoir
Cet isolement du président Macky Sall est évident, affirme pour sa part Dr. Khadim Bamba Diagne, enseignant chercheur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Selon lui, il a notamment été favorisé par l'interdiction systématique des rassemblements de l'opposition et de la société civile, la répression meurtrière des manifestants, l'interpellation et l'arrestation des voix discordantes ainsi que le choix du premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de la coalition à la présidentielle.
"Même dans son camp, il y a un candidat qu'on traite de corrupteur. Je pense que, tout cela, les Sénégalais doués de raison comprennent que c'est simplement un président qui ne veut pas quitter le pouvoir. Donc cela rend l'actuel président de plus en plus isolé, de plus en plus seul. Il y a des Sénégalais qui étaient avec lui mais en ce moment, le grand problème, c'est qu'est-ce qu'il veut ? Qu'est-ce qu'il veut ? Ça va de plus en plus difficile pour lui parce que les Sénégalais voient maintenant en lui quelqu'un qui perturbe le processus électoral."
Rappelons qu'à moins de 24 heures de l'ouverture officielle de la campagne électorale, le 3 février dernier, le président Macky Sall avait décidé de repousser la date de l'élection présidentielle... ce qu'aucun président sénégalais n'avait fait depuis les années 70.
Robert Adé
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
La présidence a fait savoir que le chef de l'Etat serait interrogé jeudi soir (22.02.2024) par trois média dont la RTS, la Radio télévision du Sénégal. Un entretien alors que Macky Sall est aujourd'hui en mauvaise posture : plus les débats sur la transparence du processus électoral évoluent, moins Macky Sall est compris.
Incompris et acculé de toute part, le président du Sénégal au pouvoir depuis 2012 semble chaque jour, plus isolé dans son propre pays. Mamadou Lamine Diallo de la coalition LMD TEKKI 2024 est l'un des 16 candidats sur les 19 en lice pour la prochaine élection présidentielle qui reprochent à Macky Sall de retarder le processus électoral en cours :
"Les candidats retenus ne l'isolent pas. Les candidats retenus sont prêts à discuter de l'organisation de la présidentielle qui doit avoir lieu dans les meilleurs délais (pour reprendre l'expression du Conseil Constitutionnel), et qui doit aboutir à l'élection d'un nouveau président avant le 2 avril."
Un isolement à prévoir
Cet isolement du président Macky Sall est évident, affirme pour sa part Dr. Khadim Bamba Diagne, enseignant chercheur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Selon lui, il a notamment été favorisé par l'interdiction systématique des rassemblements de l'opposition et de la société civile, la répression meurtrière des manifestants, l'interpellation et l'arrestation des voix discordantes ainsi que le choix du premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de la coalition à la présidentielle.
"Même dans son camp, il y a un candidat qu'on traite de corrupteur. Je pense que, tout cela, les Sénégalais doués de raison comprennent que c'est simplement un président qui ne veut pas quitter le pouvoir. Donc cela rend l'actuel président de plus en plus isolé, de plus en plus seul. Il y a des Sénégalais qui étaient avec lui mais en ce moment, le grand problème, c'est qu'est-ce qu'il veut ? Qu'est-ce qu'il veut ? Ça va de plus en plus difficile pour lui parce que les Sénégalais voient maintenant en lui quelqu'un qui perturbe le processus électoral."
Rappelons qu'à moins de 24 heures de l'ouverture officielle de la campagne électorale, le 3 février dernier, le président Macky Sall avait décidé de repousser la date de l'élection présidentielle... ce qu'aucun président sénégalais n'avait fait depuis les années 70.
Robert Adé
Source : Deutsche Welle (Allemagne)