TAHALIL HEBDO
Tout le monde conviendra que la transition a suscité des espoirs quant au règlement des gros dossiers mauritaniens, qu’ils soient économiques, sociaux, culturels, humanitaires, humains, sanitaires. La liste est longue et il nous faudrait plus d’un livre pour finir de l’énumérer. Mais tout le monde conviendra aussi, sauf les hypocrites les plus consensuels du pays, que le plus gros des œuvres et la plus grande responsabilité du pouvoir transitoire est, et restera le problème des déportés mauritaniens au Sénégal. Un pas énorme aurait été franchi pour la stabilité à long terme du pays, si ce problème avait été pris à bras le corps par le CMJD à son arrivée au pouvoir ayant en possession toute la latitude nécessaire pour traiter convenablement ce dossier.
La "légitimité populaire" du putsch aidant, ainsi qu’une sorte d’union sacrée populaire qui en a suivi, et surtout l’aspect apolitique pourrait-on dire de la junte au pouvoir qui est là justement le temps de consolider des bases politiques, pour le jeu démocratique. Or, rien n’a été évoqué en ce sens. Qu’est-ce qui empêche le CMJD de s’y engager? Des pressions politiques? Le manque de conviction sur la nécessité humaine, sociale, patriotique de ramener les transis d’injustice de la transition?
L’unité nationale doit être au cœur des préoccupations, et des consciences, dans cette nouvelle étape sensible de l’évolution de la Mauritanie. Elle ne se fera pas sans mobiliser toutes les composantes de ce pays. Toutes! Sinon qu’en sera-t-il à part frustrations larvées? Il est bien d’entendre à longueur de semaines, l’état monologuer sur l’annulation de telle dette, ou la transparence nouvelle de tel organisme public, ou encore les relations assainies avec l’Union Européen, ou telle autre instance internationale. Vraiment, c’est bien. Mais franchement, ce ne sont pas les mesures les plus attendues par nombre de mauritaniens, qui veulent certes une qualité de vie matérielle décente, mais aussi et surtout, beaucoup réclament justice. C’est un mot, je crois qui se trouve dans le sigle CMJD…
Quant aux politicards qui parlent sans discontinuer "de laisser couler de l’eau sous les ponts concernant ce problème gravissime mauritanien" sachez que le manteau du consensus s’effiloche de plus en plus. Les partis d’opposition, la presse et la société civile doivent reprendre en urgence le rôle qui est le leur: porter une appréciation juste et profonde sur les mesures politiques, quand elles engagent l’avenir et le bien-être de la nation, et servir de contrepoids (autant que faire se peut) à cet égard. La transition n’est pas encore passée, il reste encore quelques mois pour évoquer et régler ce cas douloureux des apatrides mauritaniens… Souhaitons voir la raison l’emporter.
Tout le monde conviendra que la transition a suscité des espoirs quant au règlement des gros dossiers mauritaniens, qu’ils soient économiques, sociaux, culturels, humanitaires, humains, sanitaires. La liste est longue et il nous faudrait plus d’un livre pour finir de l’énumérer. Mais tout le monde conviendra aussi, sauf les hypocrites les plus consensuels du pays, que le plus gros des œuvres et la plus grande responsabilité du pouvoir transitoire est, et restera le problème des déportés mauritaniens au Sénégal. Un pas énorme aurait été franchi pour la stabilité à long terme du pays, si ce problème avait été pris à bras le corps par le CMJD à son arrivée au pouvoir ayant en possession toute la latitude nécessaire pour traiter convenablement ce dossier.
La "légitimité populaire" du putsch aidant, ainsi qu’une sorte d’union sacrée populaire qui en a suivi, et surtout l’aspect apolitique pourrait-on dire de la junte au pouvoir qui est là justement le temps de consolider des bases politiques, pour le jeu démocratique. Or, rien n’a été évoqué en ce sens. Qu’est-ce qui empêche le CMJD de s’y engager? Des pressions politiques? Le manque de conviction sur la nécessité humaine, sociale, patriotique de ramener les transis d’injustice de la transition?
L’unité nationale doit être au cœur des préoccupations, et des consciences, dans cette nouvelle étape sensible de l’évolution de la Mauritanie. Elle ne se fera pas sans mobiliser toutes les composantes de ce pays. Toutes! Sinon qu’en sera-t-il à part frustrations larvées? Il est bien d’entendre à longueur de semaines, l’état monologuer sur l’annulation de telle dette, ou la transparence nouvelle de tel organisme public, ou encore les relations assainies avec l’Union Européen, ou telle autre instance internationale. Vraiment, c’est bien. Mais franchement, ce ne sont pas les mesures les plus attendues par nombre de mauritaniens, qui veulent certes une qualité de vie matérielle décente, mais aussi et surtout, beaucoup réclament justice. C’est un mot, je crois qui se trouve dans le sigle CMJD…
Quant aux politicards qui parlent sans discontinuer "de laisser couler de l’eau sous les ponts concernant ce problème gravissime mauritanien" sachez que le manteau du consensus s’effiloche de plus en plus. Les partis d’opposition, la presse et la société civile doivent reprendre en urgence le rôle qui est le leur: porter une appréciation juste et profonde sur les mesures politiques, quand elles engagent l’avenir et le bien-être de la nation, et servir de contrepoids (autant que faire se peut) à cet égard. La transition n’est pas encore passée, il reste encore quelques mois pour évoquer et régler ce cas douloureux des apatrides mauritaniens… Souhaitons voir la raison l’emporter.