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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

DIX-SEPTIEME ANNIVERSAIRE DE LA DEPORTATION DE NEGRO-MAURITANIENS : LE CRI DE CUR DES BANNIS


DIX-SEPTIEME ANNIVERSAIRE DE LA DEPORTATION DE NEGRO-MAURITANIENS : LE CRI DE CUR DES BANNIS
Dix-sept ans depuis que des citoyens mauritaniens ont été dépouillés de leurs biens et de leur nationalité. Pour ne pas tomber dans les dédales de l'oubli, ils vont saisir l'occasion de cette célébration pour tirer la sonnette d'alarme. En avant-goût de ce que sera cette manifestation, l'ancien ministre Moustapha Diop dit ses vérités à Ould Vall.

En réponse à un journaliste qui lui demandait quel engagement il pouvait donner aux milliers de réfugiés mauritaniens au Sénégal, le président Ely Ould Mohamed Vall qui tenait un point de presse lors de sa visite à Dakar déclarait : 'Je voudrais rectifier ce que vous (Ndlr : le journaliste) venez de dire. Je ne pense pas qu'il puisse exister des Mauritaniens réfugiés au Sénégal. C'est un terme inapproprié qui ne recouvre pas la réalité.' Pour Ely Ould Vall, ce sont 'des groupes de personnes' qui ont leurs raisons de venir s'installer au Sénégal. Et d'ajouter qu'il s'agit de mouvements réguliers de populations pour justifier l'inexistence, à ses yeux, de citoyens mauritaniens réfugiés au Sénégal. 'Des milliers de Mauritaniens traversent tous les jours la frontière de part et d'autre et des milliers de Sénégalais traversent la frontière de part et d'autre', avait-il dit.

Aujourd'hui, à l'occasion de la célébration du dix-septième anniversaire de la déportation des Négro-mauritaniens, ses compatriotes comptent lui apporter la réplique. Ancien ministre mauritanien sous le régime de Ould Haidallah et membre de la Coalition des forces patriotiques, le Lieutenant de Vaisseau Diop Moustapha a ouvert, hier, les brèches de cette antithèse, en contestant cette version qui voudrait 'faire croire qu'il n'y a pas eu de déportations'. Les recensements effectués, sous l'égide du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr), par le gouvernement du Sénégal lors de la traversée forcée de ces citoyens mauritaniens, organisée en 1989 par le régime de Ould Taya dont le Colonel Ould Vall était l'un des bras armés, militent en faveur de la thèse qu'ils défendent, bec et ongles. A savoir qu'il y a eu déportation de négro-mauritaniens. Aujourd'hui qu'Ould Vall veut nier ce fait historique et exiger des victimes de cette politique la preuve de leur nationalité, Diop Moustapha serine ses convictions et rappelle le caractère 'paradoxal' de cette demande dans la mesure où c'est le gouvernement mauritanien qui les avait 'dépouillés de tous leurs documents d'identité'. En effet, rappelle-t-il, 'ceux qui voulaient rentrer, on leur a exigé des papiers. Ils ont été obligés de retourner'.

Aussi, ce que veulent aujourd'hui les associations mauritaniennes de déportés, à travers Diop Moustapha qui précise qu'il ne fait que 'relayer leurs doléances', c'est 'tirer les déportés de l'oubli, de l'indifférence et de la banalisation' sous lesquelles les nouvelles autorités de Nouakchott veulent ensevelir leur dossier. Sinon, prévient-il, 'cela pourrait ouvrir la voie à une lutte armée que nous ne souhaitons pas pour la Mauritanie'.

Par ailleurs, c'est ahuris et désemparés que ces citoyens mauritaniens s'entendent, à chaque fois qu'ils posent ce problème, répondre que 'le Comité militaire pour la justice et la démocratie (Cmjd) ne s'occupe que de l'institutionnel'. Ils rappellent que 'l'opposition à Ould Taya était sociale, humanitaire avant d'être institutionnel'. Ainsi, procédant, presque, à un renversement de priorités, Diop Moustapha exige un réglement du passif social. 'Ce que nous demandons, c'est que, en concertation avec les organisations de réfugiés, le pouvoir mauritanien engage, immédiatement, le processus qui doit conduire à un retour organisé et digne des déportés'. Tout autre acte équivaudrait à 'maintenir le système de Taya sans Ould Taya'.

Même s'il ne fixe pas un ultimatum au pouvoir mauritanien, le Lieutenant de Vaisseau Diop Moustapha précise, à son intention, qu''il y a une chance à saisir pour éviter que les germes ne resurgissent'. Cette chance, c'est la possibilité offerte au gouvernement mauritanien de discuter, au moins, de cette question avec les organisations concernées.

Ibrahima ANNE
Lundi 24 Avril 2006 - 12:05
Lundi 24 Avril 2006 - 12:19
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