DECLARATION
La coordination des associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali réitère son refus de reconnaître la légitimité des institutions qui seront issues du processus de transition politique, en cours dans notre pays. Ce processus prendra fin avec le deuxième tour des élections présidentielles prévues pour le 25 mars. Un deuxième tour qui opposera les candidats Ahmed Ould Daddah et Sidi Ould cheikh Abdallah.
En raison de ce refus de reconnaissance de ce dit processus de transition, vous comprendrez qu'à cet égard, il ne serait pas sensé de notre part d'orienter les votes des électeurs mauritaniens dans un sens ou dans un autre, même si ces candidats susmentionnés, à leur façon, se sont engagés à résoudre la question des déportés mauritaniens au Sénégal et au Mali. Il n'en demeure pas moins pour nous, que ce processus n'est que la restauration du régime déchu de Sid Ahmed ould Taya donc sa continuité. Les promesses de ces deux candidats de ne pas poursuivre Ould Taya et ses acolytes responsables de crimes contre l'humanité et de tentative de génocide contre la communauté noire de notre pays attestent, à notre sens, du refus de rompre avec les pratiques discriminatoires que connaît notre pays, sous tous les régimes politiques qui s y sont succédés.
Par ailleurs, nous tenons à préciser que même si nous ne partageons pas la démarche des candidats négro-mauritaniens à savoir particulièrement Ibrahima Moctar Sarr et Messoud Ould Boulkheir, quant à leur participation à ces élections présidentielles, nous les comprenons eu égard au contexte national mauritanien et international, au regard desquels la question de la discrimination contre les noirs de notre pays ne fait pas l'objet d'un engagement et d'un traitement sérieux et adéquat. Par rapport à cette question, c'est le statut quo complice qui est de rigueur. A cet égard, nous comprenons la démarche de ces deux candidats sans la partager, d'autant plus qu' incontestablement, leurs scores respectifs au premier tour des élections présidentielles du 11 mars 2007, ont montré que les thèmes dont ils ont fait leur cheval de bataille à savoir la question du retour des déportés, la traduction en justice des responsables du passif humanitaire, la résolution de la question douloureuse de l'esclavage et celle de la question nationale, tous ces thèmes leur ont valu les suffrages d'une partie non négligeable d'un électorat dont des milliers de noirs ont été exclus. Nous respectons le choix de leurs électeurs, surtout négro-mauritaniens qui ont manifesté, leur désir et leur volonté de ne pas être considérés comme des citoyens de seconde zone dans leur propre pays. Ajoutons, toutefois, que Messoud et Ibrahima ont fait aussi de la lutte contre l'exclusion sociale qui touche toutes les communautés de notre pays un enjeu électoral.
De ce qui précède, il doit apparaître évident à tout le monde, que si nous devions avoir d'éventuels interlocuteurs, ces interlocuteurs seront seulement Ibrahima Moctar Sarr et Messoud Ould Boulkheir en tant qu'ils incarnent le combat des négro-mauritaniens et des haratines( noirs hassanophones).
Pour conclure, il reste que Messoud ould Boulkheir et Ibrahima Sarr sont les mieux placés pour indiquer à leur électorat respectif, pour qui voter au second tour de ces présidentielles du 25 mars. Notre coordination est très mal placée pour décider, quoique se soit, dans le cadre d'un processus de transition politique, qu'elle ne reconnaît pas.
Porte- parole : Moustapha Touré
Dakar le 17/03/07
La coordination des associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali réitère son refus de reconnaître la légitimité des institutions qui seront issues du processus de transition politique, en cours dans notre pays. Ce processus prendra fin avec le deuxième tour des élections présidentielles prévues pour le 25 mars. Un deuxième tour qui opposera les candidats Ahmed Ould Daddah et Sidi Ould cheikh Abdallah.
En raison de ce refus de reconnaissance de ce dit processus de transition, vous comprendrez qu'à cet égard, il ne serait pas sensé de notre part d'orienter les votes des électeurs mauritaniens dans un sens ou dans un autre, même si ces candidats susmentionnés, à leur façon, se sont engagés à résoudre la question des déportés mauritaniens au Sénégal et au Mali. Il n'en demeure pas moins pour nous, que ce processus n'est que la restauration du régime déchu de Sid Ahmed ould Taya donc sa continuité. Les promesses de ces deux candidats de ne pas poursuivre Ould Taya et ses acolytes responsables de crimes contre l'humanité et de tentative de génocide contre la communauté noire de notre pays attestent, à notre sens, du refus de rompre avec les pratiques discriminatoires que connaît notre pays, sous tous les régimes politiques qui s y sont succédés.
Par ailleurs, nous tenons à préciser que même si nous ne partageons pas la démarche des candidats négro-mauritaniens à savoir particulièrement Ibrahima Moctar Sarr et Messoud Ould Boulkheir, quant à leur participation à ces élections présidentielles, nous les comprenons eu égard au contexte national mauritanien et international, au regard desquels la question de la discrimination contre les noirs de notre pays ne fait pas l'objet d'un engagement et d'un traitement sérieux et adéquat. Par rapport à cette question, c'est le statut quo complice qui est de rigueur. A cet égard, nous comprenons la démarche de ces deux candidats sans la partager, d'autant plus qu' incontestablement, leurs scores respectifs au premier tour des élections présidentielles du 11 mars 2007, ont montré que les thèmes dont ils ont fait leur cheval de bataille à savoir la question du retour des déportés, la traduction en justice des responsables du passif humanitaire, la résolution de la question douloureuse de l'esclavage et celle de la question nationale, tous ces thèmes leur ont valu les suffrages d'une partie non négligeable d'un électorat dont des milliers de noirs ont été exclus. Nous respectons le choix de leurs électeurs, surtout négro-mauritaniens qui ont manifesté, leur désir et leur volonté de ne pas être considérés comme des citoyens de seconde zone dans leur propre pays. Ajoutons, toutefois, que Messoud et Ibrahima ont fait aussi de la lutte contre l'exclusion sociale qui touche toutes les communautés de notre pays un enjeu électoral.
De ce qui précède, il doit apparaître évident à tout le monde, que si nous devions avoir d'éventuels interlocuteurs, ces interlocuteurs seront seulement Ibrahima Moctar Sarr et Messoud Ould Boulkheir en tant qu'ils incarnent le combat des négro-mauritaniens et des haratines( noirs hassanophones).
Pour conclure, il reste que Messoud ould Boulkheir et Ibrahima Sarr sont les mieux placés pour indiquer à leur électorat respectif, pour qui voter au second tour de ces présidentielles du 25 mars. Notre coordination est très mal placée pour décider, quoique se soit, dans le cadre d'un processus de transition politique, qu'elle ne reconnaît pas.
Porte- parole : Moustapha Touré
Dakar le 17/03/07