La conférence-débat animée par Dr Kane Hamidou Baba, Président du MPR, s’est tenue le samedi 11 avril 2015 à l’Hôtel Faycan à Las Palmas. Devant une salle archicomble où les résidents mauritaniens, dans toutes leurs diversités s’étaient donnés rendez-vous, le conférencier s’est dit honoré par cette présence massive de ses concitoyens.
"Je vous suis d’autant plus reconnaissant – a dit Mr Kane, que je n’ignore pas vos nombreuses contraintes dans ce pays d’accueil, paradoxalement si proche et si lointain de la Mauritanie, notre pays.
Je suis d’autant plus conscient de vos contraintes que vous, qui avez quitté la Mauritanie pour des raisons souvent économiques, parfois politiques, et donc de crise, vous vous retrouvez aujourd’hui dans un pays qui lui également est frappé de plein fouet par la crise. Et, dans ce genre de situation, ce sont souvent les immigrés qui trinquent ! Je salue votre courage et votre recherche de dignité !"
Abordant le thème de la conférence, Où va la Mauritanie ? Dr Kane soulignera d’emblée, « qu’au risque de vous décevoir, je n’ai pas de réponse à cette question ». Il a cependant révélé qu’il s’agit surtout d’un échange, d’un partage d’idées sur le devenir de notre pays ; et pourquoi pas des actions communes pour vivre ensemble dans une Mauritanie plus juste, plus démocratique et plus sûre ?
A l’adresse de l’assistance enthousiaste, il ajoutera : "Je suis venu vous écouter pour mieux comprendre vos difficultés afin que mon Parti et les cadres politiques dans lesquels nous évoluons, je pense d’abord au Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), puissent prendre en charge dans nos programmes vos revendications et doléances."
Abordant le vif du sujet, KHB a souligné que le premier péril auquel la Mauritanie est confrontée n’est pas toujours celui auquel on pense, car il est d’abord écologique. Et de donner des exemples. Mais, dira-t-il, « si ces périls et menaces que je viens d’évoquer dépendent pour l’essentiel de phénomènes naturels, les périls majeurs demeurent liés à l’action de l’homme, particulièrement aux choix politiques opérés par ceux qui gouvernent».
Dr Kane s’est ensuite appesanti sur les caractéristiques de la situation politique actuelle marquée par « une crise profonde de confiance entre le pouvoir et l’opposition, situation née du coup d’état de 2008 et des contentieux électoraux, aggravée par un contexte global de crises multiformes anciennes et nouvelles, mais que le pouvoir a été incapable de résoudre ».
Et d’illustrer ses propos par la difficile question de l’unité nationale et de la cohésion sociale, ou encore de la démocratie ratée. Évoquant la question de l’esclavage, Dr Kane a souligné que le Gouvernement pose des actes souvent contradictoires : (i) Il a bien adopté une feuille de route visant l’éradication de l’esclavage, mais tient un discours négationniste sur l’existence de l’esclavage dans notre pays.
(ii) Il a même décidé de la mise en place de tribunaux spéciaux pour juger les cas d’esclavage, mais refuse de reconnaitre des associations des droits de l’Homme dont la vocation est justement de lutter contre l’esclavage. Pire encore, des militants des droits de l’Homme sont toujours en prison (Biram, Brahim, Djiby) ;
(iii) enfin, un nouveau projet de loi vient d’être adopté le jeudi dernier. Ce projet durcit la répression sur les pratiques d’esclavage, alors que la loi de 2007 peine à être appliquée. Vous l’aurez compris, a conclu Dr Kane, « qu’il y a dans ce que fait le Gouvernement « le faire semblant » et donc une opération destinée à la consommation extérieure. Mais, là où le bât blesse : il a manqué deux choses dans tout ce qui se fait : (i) un cadre de cohérence des actions menées ; et (ii) la gestion concertée des problèmes nationaux. Il fallait impliquer pour le règlement de ces problèmes toute la communauté nationale.
Rappelant que le processus démocratique a été condamné dès le commencement, c’est-à-dire en 1991, KHB ajoutera qu’on est cependant fondé à se demander si on n’a pas fait du : « un pas en avant, deux pas en arrière » ?
Signalant, pour le regretter, que les réformes démocratiques n’ont pas été engagées à temps sous le régime de Aziz ; KHB a donné à l’assistance deux raisons majeures qui expliquent l’échec des tentatives de dialogue : le couplage du dialogue avec les veilles électorales et l’entêtement du pouvoir à fixer un calendrier avant de s’engager sur des mesures concrètes de transparence des élections.
Dr Kane a également exposé les réponses apportées par le FNDU face aux défis qui interpellent notre pays, avant de décliner les positions de notre Parti (MPR) sur les problèmes de l’heure.
En conclusion, le conférencier dira : « Plutôt que de se poser la question de savoir : où va la Mauritanie, interrogeons-nous pour savoir : où voulons nous que la Mauritanie aille ? Que voulons-nous faire de notre pays ? Nous le devons à nous-mêmes, nous le devons aux nouvelles générations, nous le devons à l’avenir ».
Par la suite, c’est un auditoire enthousiaste qui s’est exprimé pour féliciter le conférencier et exposer les difficultés nombreuses que vit la diaspora, l’absence de soutien du côté des officiels mauritaniens et les engagements non tenus suite aux missions gouvernementales dans les Canaries.
La Cellule de communication du MPR.
"Je vous suis d’autant plus reconnaissant – a dit Mr Kane, que je n’ignore pas vos nombreuses contraintes dans ce pays d’accueil, paradoxalement si proche et si lointain de la Mauritanie, notre pays.
Je suis d’autant plus conscient de vos contraintes que vous, qui avez quitté la Mauritanie pour des raisons souvent économiques, parfois politiques, et donc de crise, vous vous retrouvez aujourd’hui dans un pays qui lui également est frappé de plein fouet par la crise. Et, dans ce genre de situation, ce sont souvent les immigrés qui trinquent ! Je salue votre courage et votre recherche de dignité !"
Abordant le thème de la conférence, Où va la Mauritanie ? Dr Kane soulignera d’emblée, « qu’au risque de vous décevoir, je n’ai pas de réponse à cette question ». Il a cependant révélé qu’il s’agit surtout d’un échange, d’un partage d’idées sur le devenir de notre pays ; et pourquoi pas des actions communes pour vivre ensemble dans une Mauritanie plus juste, plus démocratique et plus sûre ?
A l’adresse de l’assistance enthousiaste, il ajoutera : "Je suis venu vous écouter pour mieux comprendre vos difficultés afin que mon Parti et les cadres politiques dans lesquels nous évoluons, je pense d’abord au Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), puissent prendre en charge dans nos programmes vos revendications et doléances."
Abordant le vif du sujet, KHB a souligné que le premier péril auquel la Mauritanie est confrontée n’est pas toujours celui auquel on pense, car il est d’abord écologique. Et de donner des exemples. Mais, dira-t-il, « si ces périls et menaces que je viens d’évoquer dépendent pour l’essentiel de phénomènes naturels, les périls majeurs demeurent liés à l’action de l’homme, particulièrement aux choix politiques opérés par ceux qui gouvernent».
Dr Kane s’est ensuite appesanti sur les caractéristiques de la situation politique actuelle marquée par « une crise profonde de confiance entre le pouvoir et l’opposition, situation née du coup d’état de 2008 et des contentieux électoraux, aggravée par un contexte global de crises multiformes anciennes et nouvelles, mais que le pouvoir a été incapable de résoudre ».
Et d’illustrer ses propos par la difficile question de l’unité nationale et de la cohésion sociale, ou encore de la démocratie ratée. Évoquant la question de l’esclavage, Dr Kane a souligné que le Gouvernement pose des actes souvent contradictoires : (i) Il a bien adopté une feuille de route visant l’éradication de l’esclavage, mais tient un discours négationniste sur l’existence de l’esclavage dans notre pays.
(ii) Il a même décidé de la mise en place de tribunaux spéciaux pour juger les cas d’esclavage, mais refuse de reconnaitre des associations des droits de l’Homme dont la vocation est justement de lutter contre l’esclavage. Pire encore, des militants des droits de l’Homme sont toujours en prison (Biram, Brahim, Djiby) ;
(iii) enfin, un nouveau projet de loi vient d’être adopté le jeudi dernier. Ce projet durcit la répression sur les pratiques d’esclavage, alors que la loi de 2007 peine à être appliquée. Vous l’aurez compris, a conclu Dr Kane, « qu’il y a dans ce que fait le Gouvernement « le faire semblant » et donc une opération destinée à la consommation extérieure. Mais, là où le bât blesse : il a manqué deux choses dans tout ce qui se fait : (i) un cadre de cohérence des actions menées ; et (ii) la gestion concertée des problèmes nationaux. Il fallait impliquer pour le règlement de ces problèmes toute la communauté nationale.
Rappelant que le processus démocratique a été condamné dès le commencement, c’est-à-dire en 1991, KHB ajoutera qu’on est cependant fondé à se demander si on n’a pas fait du : « un pas en avant, deux pas en arrière » ?
Signalant, pour le regretter, que les réformes démocratiques n’ont pas été engagées à temps sous le régime de Aziz ; KHB a donné à l’assistance deux raisons majeures qui expliquent l’échec des tentatives de dialogue : le couplage du dialogue avec les veilles électorales et l’entêtement du pouvoir à fixer un calendrier avant de s’engager sur des mesures concrètes de transparence des élections.
Dr Kane a également exposé les réponses apportées par le FNDU face aux défis qui interpellent notre pays, avant de décliner les positions de notre Parti (MPR) sur les problèmes de l’heure.
En conclusion, le conférencier dira : « Plutôt que de se poser la question de savoir : où va la Mauritanie, interrogeons-nous pour savoir : où voulons nous que la Mauritanie aille ? Que voulons-nous faire de notre pays ? Nous le devons à nous-mêmes, nous le devons aux nouvelles générations, nous le devons à l’avenir ».
Par la suite, c’est un auditoire enthousiaste qui s’est exprimé pour féliciter le conférencier et exposer les difficultés nombreuses que vit la diaspora, l’absence de soutien du côté des officiels mauritaniens et les engagements non tenus suite aux missions gouvernementales dans les Canaries.
La Cellule de communication du MPR.