Nous tenons à attirer l’attention du peuple mauritanien, la classe politique et la société civile, sur le caractère insuffisant des contours du dialogue qui se dessine entre le pouvoir et une partie des acteurs politiques. Il convient en effet de dénoncer l’entame de ce dialogue qui, très nettement, ne satisfait pas l’intérêt commun des Mauritaniens et de la Mauritanie. Il n’est pas concevable d’envisager un dialogue entre pouvoir et opposition alors même que de nombreux acteurs politiques et de la société civile sont arrêtés et emprisonnés en violation des droits et libertés fondamentaux. En dépit des injustices que subissent les défenseurs des droits humains (KAWTAL et IRA entre autres), les principaux acteurs du dialogue poursuivent leur démarche. Leur principal souci semble être les élections.
Il convient de rappeler aux nouveaux dialoguistes que le problème de la Mauritanie n’est pas d’ordre électoral, il est beaucoup plus profond. Un dialogue digne de ce nom doit mobiliser tous les acteurs de la vie politique et les principaux acteurs de la société civile, et prendre en considération les revendications susceptibles de participer de l’assainissement du jeu démocratique et politique mauritanien. Cette mobilisation collective permettra de poser et penser nombre de questions constamment reléguées au second plan, celle de l’esclavage et de l’unité nationale entre autres. Aussi, les acteurs du dialogue, en vue de leur participation aux « pourparlers » se doivent d’imposer un certain nombre de conditions préalables, et parmi celles-ci, la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, le respect et la tenue de toutes les échéances électorales, conformément à la constitution mauritanienne, le refus catégorique de l’amendement du mandat présidentiel. Pour rappel le non renouvellement partiel du tiers des sénateurs n’honore pas la démocratie mauritanienne et les institutions de la république. Des représentants illégitimes du peuple siègent encore.
A ces difficultés s’ajoutent ces questions qui ont conduit certains acteurs au boycotte : l’établissement du fichier électoral, l’exclusion de nombreux Mauritaniens du processus d’enrôlement et l’impossibilité pour ceux-ci d’authentifier leur état civil. Pour corriger ce désordre nous lançons un appel pour la tenue des élections législatives et municipales dans un délai de 12 mois. Les conditions préalables à ces élections sont :
-L’enrôlement de tous les Mauritaniens majeurs dans un délai de 6 mois sur la base d’un texte clair et ayant force contraignante. Ce qui constitue un gage de transparence pour la mise en place d’un nouveau fichier électoral ;
-Un nouveau découpage électoral qui respecte les propriétés démographiques de la Mauritanie, en réduisant par exemple le nombre de députés à l’Assemblée nationale. Une répartition plus équitable sur le plan démographique qui ne remet pas en cause la dose de « proportionnelle »;
-Revenir sur les lois de décentralisation en instituant des élections régionales avec des autorités locales en lieu et place des gouverneurs de willaya ;
-Le règlement de la question foncière sous la responsabilité des acteurs politiques et la société civile.
Le Mouvement Autonome pour le Progrès (MAP), Paris, le 10 Mars 2015
Source:Maprom
Il convient de rappeler aux nouveaux dialoguistes que le problème de la Mauritanie n’est pas d’ordre électoral, il est beaucoup plus profond. Un dialogue digne de ce nom doit mobiliser tous les acteurs de la vie politique et les principaux acteurs de la société civile, et prendre en considération les revendications susceptibles de participer de l’assainissement du jeu démocratique et politique mauritanien. Cette mobilisation collective permettra de poser et penser nombre de questions constamment reléguées au second plan, celle de l’esclavage et de l’unité nationale entre autres. Aussi, les acteurs du dialogue, en vue de leur participation aux « pourparlers » se doivent d’imposer un certain nombre de conditions préalables, et parmi celles-ci, la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, le respect et la tenue de toutes les échéances électorales, conformément à la constitution mauritanienne, le refus catégorique de l’amendement du mandat présidentiel. Pour rappel le non renouvellement partiel du tiers des sénateurs n’honore pas la démocratie mauritanienne et les institutions de la république. Des représentants illégitimes du peuple siègent encore.
A ces difficultés s’ajoutent ces questions qui ont conduit certains acteurs au boycotte : l’établissement du fichier électoral, l’exclusion de nombreux Mauritaniens du processus d’enrôlement et l’impossibilité pour ceux-ci d’authentifier leur état civil. Pour corriger ce désordre nous lançons un appel pour la tenue des élections législatives et municipales dans un délai de 12 mois. Les conditions préalables à ces élections sont :
-L’enrôlement de tous les Mauritaniens majeurs dans un délai de 6 mois sur la base d’un texte clair et ayant force contraignante. Ce qui constitue un gage de transparence pour la mise en place d’un nouveau fichier électoral ;
-Un nouveau découpage électoral qui respecte les propriétés démographiques de la Mauritanie, en réduisant par exemple le nombre de députés à l’Assemblée nationale. Une répartition plus équitable sur le plan démographique qui ne remet pas en cause la dose de « proportionnelle »;
-Revenir sur les lois de décentralisation en instituant des élections régionales avec des autorités locales en lieu et place des gouverneurs de willaya ;
-Le règlement de la question foncière sous la responsabilité des acteurs politiques et la société civile.
Le Mouvement Autonome pour le Progrès (MAP), Paris, le 10 Mars 2015
Source:Maprom