Depuis quelques jours, il est fait état de la nomination (ou la proposition de nomination) du Général Ely Ould Zayed à un poste de commandement des opérations de maintien de la paix de l’ONU en République Centrafricaine.
Si une telle information s’avérait, l’ONU s’en trouverait incommodée, le Général Ely Ould Zayed étant cité, depuis des années maintenant, dans la liste des personnes ayant commis des exactions flagrantes contre des officiers, sous-officiers et soldats négro-africains entre fin-1990 et début-1991 ; lesquelles exactions, faites de tortures inhumaines, ont entraîné des centaines de morts, dont celle du valeureux Lieutenant Saré Yahya.
Alors même que les conséquences de ces exactions, connues sous l’appellation de « Passif humanitaire », n’ont pas encore été soignées, malgré les multiples demandes des victimes qui n’ont ménagé – et ne ménagent – aucun effort pour prendre langue avec le Président de la République dans ce sens, il est incompréhensible et particulièrement choquant qu’un officier sur lequel pèsent de graves soupçons soit ainsi promu à des fonctions aussi élevées dans une Organisation internationale comme l’ONU, et de surcroit, en matière de maintien de la paix.
Le Cadre de Concertation des Victimes des Evènements (CC/VE) rappelle au peuple mauritanien, en général, et au Président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, en particulier, que la douleur des victimes demeurera toujours vive tant que cette page sombre de l’histoire de la Mauritanie n’est pas tournée après un règlement juste du passif humanitaire dont les souvenirs vivaces sont entre autres Azlat, Inal, Jreida et autres…
Le choc que ressentent les victimes dans des situations telles que la promotion et la nomination à de hautes fonctions de personnes figurant sur la liste des présumés tortionnaires, repose la problématique de ce passif humanitaire non encore apuré et qui, laissé tel quel, continuera de jeter le discrédit sur la Mauritanie, tant au plan national qu’international, puisque même les officiers mauritaniens estimés propres risqueraient de perdre l’avantage de servir pour les grandes Organisations internationales, étant entendu que la tâche noire sur la réputation des uns pouvait déteindre et porter ainsi préjudice aux autres.
En conséquence, le CC/VE réitère sa demande d’un règlement juste et rapide du passif humanitaire par la création d’une Commission Vérité et Réconciliation, et sur le fondement des 4 devoirs : devoir de vérité, devoir de justice, devoir de réparation et devoir de mémoire ; en prenant en compte nos spécificités, nos traditions et notre religion.
Toute autre posture visant à retarder ce règlement ne serait que du dilatoire, creusant encore plus le fossé de la confiance et accentuant le ressentiment entre les Mauritaniens.
Nouakchott, le 16 Août 2021
Pour le Bureau Exécutif du Cadre de Concertation des Victimes des Événements (CC/VE)
Harouna LY dit Rachid
Si une telle information s’avérait, l’ONU s’en trouverait incommodée, le Général Ely Ould Zayed étant cité, depuis des années maintenant, dans la liste des personnes ayant commis des exactions flagrantes contre des officiers, sous-officiers et soldats négro-africains entre fin-1990 et début-1991 ; lesquelles exactions, faites de tortures inhumaines, ont entraîné des centaines de morts, dont celle du valeureux Lieutenant Saré Yahya.
Alors même que les conséquences de ces exactions, connues sous l’appellation de « Passif humanitaire », n’ont pas encore été soignées, malgré les multiples demandes des victimes qui n’ont ménagé – et ne ménagent – aucun effort pour prendre langue avec le Président de la République dans ce sens, il est incompréhensible et particulièrement choquant qu’un officier sur lequel pèsent de graves soupçons soit ainsi promu à des fonctions aussi élevées dans une Organisation internationale comme l’ONU, et de surcroit, en matière de maintien de la paix.
Le Cadre de Concertation des Victimes des Evènements (CC/VE) rappelle au peuple mauritanien, en général, et au Président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, en particulier, que la douleur des victimes demeurera toujours vive tant que cette page sombre de l’histoire de la Mauritanie n’est pas tournée après un règlement juste du passif humanitaire dont les souvenirs vivaces sont entre autres Azlat, Inal, Jreida et autres…
Le choc que ressentent les victimes dans des situations telles que la promotion et la nomination à de hautes fonctions de personnes figurant sur la liste des présumés tortionnaires, repose la problématique de ce passif humanitaire non encore apuré et qui, laissé tel quel, continuera de jeter le discrédit sur la Mauritanie, tant au plan national qu’international, puisque même les officiers mauritaniens estimés propres risqueraient de perdre l’avantage de servir pour les grandes Organisations internationales, étant entendu que la tâche noire sur la réputation des uns pouvait déteindre et porter ainsi préjudice aux autres.
En conséquence, le CC/VE réitère sa demande d’un règlement juste et rapide du passif humanitaire par la création d’une Commission Vérité et Réconciliation, et sur le fondement des 4 devoirs : devoir de vérité, devoir de justice, devoir de réparation et devoir de mémoire ; en prenant en compte nos spécificités, nos traditions et notre religion.
Toute autre posture visant à retarder ce règlement ne serait que du dilatoire, creusant encore plus le fossé de la confiance et accentuant le ressentiment entre les Mauritaniens.
Nouakchott, le 16 Août 2021
Pour le Bureau Exécutif du Cadre de Concertation des Victimes des Événements (CC/VE)
Harouna LY dit Rachid