Coumba Dada Kane - Nous avons découvert avec stupéfaction, ce samedi 6 février 2021, les images d’une répression sauvage dont des femmes de Tivirit ont été victimes. Les images montrent des éléments de la gendarmerie nationale entrain de battre en public, à coup de matraques et de bottes, des femmes sans défense parce qu’elles ont organisé un sit-in pacifique pour dénoncer la poursuite du dépôt sauvage de déchets nocifs tout près de leur village que nous dénoncions lors de notre visite à Tivirit le 6 janvier passé. Quinze femmes ont été blessées.
Ce qui vient de se passer à Tivirit est un acte de torture publique et de masse ciblant des femmes pacifiques dont le seul tort est d’avoir fait usage de leur droit constitutionnel. C’est inacceptable ; cela constitue une violation manifeste des lois en vigueur en Mauritanie, pour la préservation de la dignité humaine, mais aussi des instruments légaux internationaux en la matière.
Malheureusement, la torture publique est en phase de se banaliser dans notre pays et, en cela, la responsabilité gouvernementale est pleinement engagée.
Dans ce contexte grave, nous demandons :
- Au procureur de la République, de s’auto-saisir pour ouvrir une enquête en vue de la poursuite des auteurs de ses actes de torture publique ; les donneurs d’ordre devant aussi répondre.
- Au mécanisme national contre la torture, de mener une enquête sur ces actes de torture en vue de les documenter et d’en dénoncer les responsables mais surtout pour prévenir la récidive.
- Aux autorités compétentes, de prendre leur responsabilité pour solutionner définitivement la crise sociale et écologique qui affecte la vie des populations de Tivirit depuis treize ans.
Fait à Nouakchott, le 07 février 2021
Kane Coumba Dada
Députée à l’Assemblée nationale
Vice-président d’IRA – Mauritanie
Source; cridem.org
Ce qui vient de se passer à Tivirit est un acte de torture publique et de masse ciblant des femmes pacifiques dont le seul tort est d’avoir fait usage de leur droit constitutionnel. C’est inacceptable ; cela constitue une violation manifeste des lois en vigueur en Mauritanie, pour la préservation de la dignité humaine, mais aussi des instruments légaux internationaux en la matière.
Malheureusement, la torture publique est en phase de se banaliser dans notre pays et, en cela, la responsabilité gouvernementale est pleinement engagée.
Dans ce contexte grave, nous demandons :
- Au procureur de la République, de s’auto-saisir pour ouvrir une enquête en vue de la poursuite des auteurs de ses actes de torture publique ; les donneurs d’ordre devant aussi répondre.
- Au mécanisme national contre la torture, de mener une enquête sur ces actes de torture en vue de les documenter et d’en dénoncer les responsables mais surtout pour prévenir la récidive.
- Aux autorités compétentes, de prendre leur responsabilité pour solutionner définitivement la crise sociale et écologique qui affecte la vie des populations de Tivirit depuis treize ans.
Fait à Nouakchott, le 07 février 2021
Kane Coumba Dada
Députée à l’Assemblée nationale
Vice-président d’IRA – Mauritanie
Source; cridem.org