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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Collectif des Avocats de la Défense de l’Etat Mauritanien, Partie civile au dossier 100/RP/2006

Communiqué de Presse

Sur plainte présentée par l’Etat Mauritanien, partie civile, ayant subi des préjudices graves du fait de multiples agissements commis en violation de la loi, l’ancien Ministre de l’Industrie et des Mines, le sieur Zeidane Ould Hmeida, fait l’objet depuis le …. de poursuites pénales, pour faux en écritures publiques, usage de faux, corruption, escroquerie, abus de confiance et d’autres infractions à la loi pénale. Il lui est reproché d’avoir établi, signé et fait usage de quatre prétendus avenants venus modifier substantiellement des Contrats de Partage de Production Pétrolière liant l’Etat Mauritanien à la société Woodside, et à diverses autres sociétés, dont celle-ci est le chef de file.


Collectif des Avocats de la Défense de l’Etat Mauritanien, Partie civile au dossier 100/RP/2006
En allégeant les mesures de protection de la flore et de la faune maritimes instituées dans les contrats initiaux à la charge de Woodside, en minorant la fiscalité pétrolière, en réduisant la part de l’ Etat Mauritanien du profit oil , en écartant des opérateurs Mauritaniens du secteur pétrolier, en déchargeant Woodside d’importants travaux d’exploration, ces avenants, conçus et signés dans l’opacité, affectent gravement les intérêts de notre


pays , transgressent ses lois et violent les engagements internationaux de lutte contre la corruption et de protection de l’ environnement notamment auxquels il a souscrit.
Le sieur Zeidane Ould Hmeida n’est donc ni un prisonnier politique, encore moins un détenu d’opinion.
Reconnaissant implicitement que les faits sont avérés et que leur imputabilité à l’accusé est établie, sa défense s’évertue à engager une controverse juridique - qui n’en est pas une-,sur la question de savoir quelle est la juridiction qui connaîtra du dossier après la clôture de l’information, et fait l’impasse sur l’ampleur du préjudice qui résulte de ces infractions pour l’Etat Mauritanien, en tant que personne juridique ayant en charge les intérêts du Peuple Mauritanien tout entier.

Sans vouloir alimenter cette polémique initiée, en dehors du prétoire, dans des lieux communs, nous rappelons que la Cour Criminelle est seule compétente pour statuer sur les infractions retenues contre l’accusé. Dans la phase actuelle de la procédure, la loi confère au juge d’instruction, et à lui seul, la mission de collecte des éléments de preuves, à charge et à décharge. La juridiction de renvoi ne pourra être déterminée qu’à la clôture d’une telle information. N’est-il pas curieux de voir les Conseils de l’inculpé vouloir anticiper l’issue de l’instruction et chercher obstinément à soustraire leur client de ses juges naturels au profit d’une juridiction d’exception ?

Sur un autre registre, les échanges d’avis entrepris entre les Personnes Publiques ayant en charge les intérêts de l’Etat Mauritanien, partie civile, et leurs Conseils est une chose tout à fait normale. Ils rentrent dans le cadre de la concertation indispensable entre tout plaideur et ses Avocats, et ne constituent donc en rien une immixtion du pouvoir exécutif dans le déroulement d’une instance judiciaire.

Au contraire, il ne fait pas de doute que le recours des Autorités Publiques au Ministère d’Avocat dans une affaire de cette dimension constitue un heureux précédent dans nos Annales judiciaires, et marque la fin de l’ instrumentalisation de la justice par le Pouvoir Politique. Par ce recours, les autorités rappellent au Juge qu’il doit statuer librement, en toute indépendance et en toute sérénité. Pour obtenir gain de cause, l’Etat Mauritanien, compte exclusivement sur les moyens de faits et de droit qu’exposeront -avec rigueur et professionnalisme-, ses Avocats, à chaque étape de la procédure.

Nouakchott, le 13 février 2006

Le collectif
Mardi 14 Février 2006 - 10:59
Mardi 14 Février 2006 - 11:09
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