Carinaf : l'appli pour trouver un emploi en Afrique

VIDÉO. Prix de la Jeune Entreprise africaine #10. Carinaf se veut une plateforme mobile gratuite pour identifier de belles opportunités de carrière sur le continent.

Le Point Afrique : Quel problème essayez-vous de résoudre?

Mohamed Touré : Nous essayons de résoudre la problématique de recrutement de jeunes qualifiés en Afrique pour les groupes internationaux qui y sont installés ou qui souhaitent s'y installer, ainsi que l'accompagnement dans la réalisation de son projet professionnel en Afrique.

Comment vous est venue l'idée de ce projet ?

Autour de moi, beaucoup de jeunes travaillant dans de grandes multinationales se sentent de plus en plus concernés par le développement du continent africain. Ils souhaitent ainsi pouvoir y participer en rentrant travailler en Afrique ou en y investissant. Malheureusement, ils ne savent pas toujours comment s'y prendre.

Quelle est votre solution à ce problème ?

Notre solution est la plateforme mobile et collaborative Carinaf qui permet d'avoir un accès gratuit à de nombreuses fonctionnalités pour identifier de belles opportunités en Afrique, de bâtir son propre réseau professionnel et échanger lors de conférences web avec les leaders du continent.

Avez-vous identifié vos concurrents ? Si oui, qui sont-ils ?

Nous identifions plusieurs types de concurrents : les cabinets de chasseurs de têtes et les réseaux sociaux. Cependant, il n'existe pas encore sur le marché une plateforme mobile et collaborative qui allie les dimensions de construction d'un réseau professionnel et de partage de connaissances dans le but de bâtir une communauté désirant participer à la transformation de l'économie africaine.

Quelle est votre valeur ajoutée ?

Carinaf permet de mettre à disposition de nombreux utilisateurs une application mobile et collaborative gratuite qui permet d'échanger avec les leaders du monde entier concernant les spécificités du continent et de préparer sereinement son projet professionnel en Afrique. C'est tout simplement une approche disruptive du recrutement 2.0 qui contribuera à la transformation de l'économie africaine.

Comment comptez-vous rentabiliser votre projet ?

Dans un premier temps, le modèle économique sera celui de Linkedin ou de Viadeo (cotisation des entreprises, des membres et un peu de publicité). Par la suite, nous développerons plein de services (publicité, séminaires) autour de l'application mobile.

Présentation de l'équipe qui mettra en oeuvre ce projet

Notre équipe se compose de deux personnes. Gilles Hilaire Bandza est le CIO & co-fondateur. Il a en charge toute la conception technique et les différents choix concernant l'architecture de la solution. Mohamed Touré est le CEO & fondateur. Il est à l'origine de Carinaf et a en charge toute la conception fonctionnelle, la communication et la relation avec les partenaires.

Quels sont vos besoins cruciaux ?

Nos besoins cruciaux à ce stade sont financiers. En effet, nous souhaitons internaliser les développements mobiles. Ensuite, nous avons besoin de visibilité afin d'inciter les entreprises et les jeunes à s'enrôler sur l'application. Enfin, nous ne disposons pas d'assez de trésorerie pour embaucher des commerciaux.

Quel est l'état d'avancement du projet ?

Aujourd'hui, nous sommes en train de finaliser la conception du site web, et la première version de l'application que nous souhaitons présenter au NYFA 2015 si nous sommes parmi les finalistes.

Racontez-nous une anecdote illustrant votre difficulté à trouver des financements.

Pour beaucoup de banques, il y a encore beaucoup trop de chemin à parcourir pour développer une application exclusivement sur mobile. Or on constate bien avec le mobile money en Afrique que tout se fait et se fera sur mobile.

Comment voyez-vous votre projet dans cinq ans ?

Notre ambition à moyen terme est de réussir à enrôler un maximum d'entreprises et de jeunes afin d'être la plateforme mobile et collaborative incontournable quand il s'agira de recrutement pour l'Afrique.

C'est quoi le rêve de votre vie ?

Mon rêve est de pouvoir mettre mon expertise et mes compétences aux services de mon continent afin que tous les jeunes qualifiés de la diaspora rentrent pour participer à la construction de l'Afrique de demain et que le continent africain soit le plus avancé au niveau des usages technologiques, mais aussi au niveau du dynamisme de l'économie.

Source: afriquelepoint