A deux mois des échéances électorales, législatives et municipales,
le PRDS préserve sa capacité d'envahir les instances issues de ces
élections, retrouvant ses majorités écrasantes d'autrefois. Que
feront les partis de l'alliance pour le changement, fraîchement
battus lors de ces élections, si l'aile extrémiste du PRDS, encore
puissante et de surcroît forte de confortables majorités
parlementaires et locales, imposerait la candidature aux
présidentielle d'un certain … monsieur Maaouya OULD SID'AHMED TAYA?
Le CMJD acceptera t-il un tel arrivant ? Si non comment pourrait- il
empêcher, alors qu'il invoque la neutralité, la liberté et la
transparence, une candidature soutenue par le parlement et les
conseils municipaux ? Pour éviter à la Mauritanie un tel blocage, des
cadres « poids lourds » du PRDS ont décidé de présenter et de
soutenir des candidatures indépendantes.
Ces candidatures sont des défections dans les rangs du PRDS, pardon
PRDR. Elles affaiblissent ce parti, ce que l'alliance du changement
n'a pas réussi faire jusqu'à présent. Paradoxalement c'est elle qui
orchestre un tollé qui lui aliène des candidats qui pourraient être
le soutien d'un futur président choisi par les mauritaniens, voire
des alliés potentiels. En faisant l'économie d'une rencontre
préalable avec ces indépendants et en portant sur la place publique
des accusations, aussi invraisemblables qu'absurdes, contre les
autorités de transition, les partis de l'alliance déçoivent de
nouveau par leur manque cruel de stratégie et de vision. Et ce n'est
pas récent.
En acceptant le maintien du PRDS qui dispose de moyens illimités, les
partis de l'ex opposition ont démontré une cécité politique
inquiétante de ceux qui devaient assurer l'alternance et diriger le
pays. Ils n'ont aucune notion des rapports de forces, sinon comment
imaginent ils qu'ils peuvent rivaliser avec une telle machine
demeurant intacte ? Les autorités de transition avaient besoin de la
demande des partis politiques pour légitimer la dissolution de ce
géant. Obnubilés par l'idée simpliste que l'ancien président devait
ses victoires à la fraude, les partis de l'ex opposition ont ignoré
le véritable dispositif de ces victoires, à savoir le PRDS. Pis, ils
misaient sur l'implosion de celui-ci espérant en récupérer quelques
morceaux. En somme le RFD, l'APP, le HAMAD et l'UFP attendaient que
les cadres du PRDS agissent pour eux.
Devant les démonstrations de force organisées par le PRDS en août et
septembre 2005 (réunion à la maison des jeunes et le congrès
extraordinaire) et face à la passivité de l'ex opposition, quelques
membres du PRDS dont des ambassadeurs en fonctions, conscientes des
problèmes que posera à l'avenir ce parti, ont tenté par une action en
justice, de le mettre hors jeu. La suite on la connaît.
N'ayant pas décrypté les différents signaux envoyés par le CMJD pour
fournir la légitimité à une décision fermant à l'ancien président
toute porte de retour, n'ayant pas lu ni compris les vrais enjeux des
candidatures indépendantes, les partis de l'alliance pour le
changement en estimant, par la voix de monsieur Messoud OULD
BELKHEIR, acclamé par ses partenaires sur ALJAZEERA lundi 25/09/06,
que « le régime actuel est pire que le précédent » tout en agitant la
menace de boycott, oeuvrent pour… le retour de Maaouya. Voilà pour
pourquoi il y a des candidats indépendants.
Brahim Ould Ismail
Le 27 septembre 2006
Paris, France
le PRDS préserve sa capacité d'envahir les instances issues de ces
élections, retrouvant ses majorités écrasantes d'autrefois. Que
feront les partis de l'alliance pour le changement, fraîchement
battus lors de ces élections, si l'aile extrémiste du PRDS, encore
puissante et de surcroît forte de confortables majorités
parlementaires et locales, imposerait la candidature aux
présidentielle d'un certain … monsieur Maaouya OULD SID'AHMED TAYA?
Le CMJD acceptera t-il un tel arrivant ? Si non comment pourrait- il
empêcher, alors qu'il invoque la neutralité, la liberté et la
transparence, une candidature soutenue par le parlement et les
conseils municipaux ? Pour éviter à la Mauritanie un tel blocage, des
cadres « poids lourds » du PRDS ont décidé de présenter et de
soutenir des candidatures indépendantes.
Ces candidatures sont des défections dans les rangs du PRDS, pardon
PRDR. Elles affaiblissent ce parti, ce que l'alliance du changement
n'a pas réussi faire jusqu'à présent. Paradoxalement c'est elle qui
orchestre un tollé qui lui aliène des candidats qui pourraient être
le soutien d'un futur président choisi par les mauritaniens, voire
des alliés potentiels. En faisant l'économie d'une rencontre
préalable avec ces indépendants et en portant sur la place publique
des accusations, aussi invraisemblables qu'absurdes, contre les
autorités de transition, les partis de l'alliance déçoivent de
nouveau par leur manque cruel de stratégie et de vision. Et ce n'est
pas récent.
En acceptant le maintien du PRDS qui dispose de moyens illimités, les
partis de l'ex opposition ont démontré une cécité politique
inquiétante de ceux qui devaient assurer l'alternance et diriger le
pays. Ils n'ont aucune notion des rapports de forces, sinon comment
imaginent ils qu'ils peuvent rivaliser avec une telle machine
demeurant intacte ? Les autorités de transition avaient besoin de la
demande des partis politiques pour légitimer la dissolution de ce
géant. Obnubilés par l'idée simpliste que l'ancien président devait
ses victoires à la fraude, les partis de l'ex opposition ont ignoré
le véritable dispositif de ces victoires, à savoir le PRDS. Pis, ils
misaient sur l'implosion de celui-ci espérant en récupérer quelques
morceaux. En somme le RFD, l'APP, le HAMAD et l'UFP attendaient que
les cadres du PRDS agissent pour eux.
Devant les démonstrations de force organisées par le PRDS en août et
septembre 2005 (réunion à la maison des jeunes et le congrès
extraordinaire) et face à la passivité de l'ex opposition, quelques
membres du PRDS dont des ambassadeurs en fonctions, conscientes des
problèmes que posera à l'avenir ce parti, ont tenté par une action en
justice, de le mettre hors jeu. La suite on la connaît.
N'ayant pas décrypté les différents signaux envoyés par le CMJD pour
fournir la légitimité à une décision fermant à l'ancien président
toute porte de retour, n'ayant pas lu ni compris les vrais enjeux des
candidatures indépendantes, les partis de l'alliance pour le
changement en estimant, par la voix de monsieur Messoud OULD
BELKHEIR, acclamé par ses partenaires sur ALJAZEERA lundi 25/09/06,
que « le régime actuel est pire que le précédent » tout en agitant la
menace de boycott, oeuvrent pour… le retour de Maaouya. Voilà pour
pourquoi il y a des candidats indépendants.
Brahim Ould Ismail
Le 27 septembre 2006
Paris, France