Alassane Ouattara, l’un des principaux opposants ivoiriens, a réclamé la suspension de la constitution et la création d’un conseil présidentiel collégial qui remplacerait le président Laurent Gbagbo jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle.
Après la publication dans la presse du ’Plan B’ de Laurent Gbagbo pour la sortie de crise, c’est au tour du président du Rassemblement des Républicains (Rdr), Alassane Dramane Ouattara, de proposer le sien qui se résume en 13 points dont la mise à l’écart du président Laurent Gbagbo.
Cette proposition du chef de file du Rdr intervient, alors que les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest ont proposé eux que le mandat du président ivoirien soit de nouveau prolongé de douze mois, pour permettre l’organisation du scrutin.
Dans un mémorandum de plusieurs pages distribué mercredi à la presse, le président du Rdr indique qu’avec son plan, il entend mettre fin aux blocages intempestifs du processus de paix. Pour le Rdr, le principal obstacle au bon fonctionnement du processus est en effet le président Laurent Gbagbo dont il faut se séparer dans la nouvelle transition.
En remplacement du président Gbagbo, il propose la «mise en place d’un nouveau mécanisme de sortie de crise, avec un Conseil présidentiel et un gouvernement» devant regrouper Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), le secrétaire général des Forces Nouvelles, Guillaume Soro, et lui-même.
«Il n’est pas sain que le chef de l’Etat, candidat aux prochaines élections présidentielles, qui ne jouit d’aucune légitimité, continue de se prévaloir de la Constitution pour confisquer le pouvoir, et bénéficier d’un traitement de faveur par rapport aux autres prétendants à la magistrature suprême», écrit-il dans une version en français de ce document que Reuters s’est procurée.
«Le pouvoir exécutif devra être réparti entre le Conseil présidentiel et le gouvernement présidé par le Premier ministre», écrit-il.
Cette mise à l’écart du chef de l’Etat découle de la suspension de la Constitution ivoirienne que propose également le président du Rdr.
«Il faut prendre la décision courageuse de suspendre la Constitution, en raison de la confusion savamment entretenue, et des pouvoirs exorbitants que la loi fondamentale confère au chef de l’Etat, alors que son mandat est arrivé à expiration», soumet M. Ouattara à la réflexion de l’Union africaine.
Il propose la poursuite des audiences foraines, conformément à l’accord obtenu lors de la réunion du 5 juillet 2006 à Yamoussokro, avec délivrance des certificats de nationalité et la réaffirmation des prérogatives de la Commission électorale indépendante (Cei) sur le processus électoral.
Le leader du Rdr suggère également l’installation d’un organe ad hoc, en charge des questions de contentieux électoral et de la proclamation des résultats, à la place du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême.
Toutes ces opérations doivent se dérouler dans le cadre d’un «chronogramme réalisable techniquement, afin de mettre fin aux souffrances des populations», estime Ado.
Il n’occulte pas le renforcement du rôle du Haut représentant en charge des élections, la mise en place d’un état-major intégré sous l’autorité du Premier ministre pour faciliter le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (Ddr), de même que l’affirmation de la vocation apolitique et le caractère national et républicain des Forces de défense et de sécurité, sous peine de sanction du Conseil de sécurité.
Alassane Ouattara suggère, par ailleurs, la suppression des structures d’exception de sécurité, optant pour une réforme du système de sécurité dans toutes ses composantes.
Le désarmement et le démantèlement des milices et groupes paramilitaires, le traitement équitable de l’information et l’utilisation des médias d’Etat, ainsi que l’application des sanctions ciblées prévues, sont également des remèdes que M. Ouattara propose à la communauté internationale pour permettre à la nouvelle transition de se dérouler «sans encombre».
Gbagbo, élu en 2000, affirme pour sa part que la constitution l’autorise à rester au pouvoir tant que les élections n’auront pas eu lieu.
Apa et Reuters -
Après la publication dans la presse du ’Plan B’ de Laurent Gbagbo pour la sortie de crise, c’est au tour du président du Rassemblement des Républicains (Rdr), Alassane Dramane Ouattara, de proposer le sien qui se résume en 13 points dont la mise à l’écart du président Laurent Gbagbo.
Cette proposition du chef de file du Rdr intervient, alors que les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest ont proposé eux que le mandat du président ivoirien soit de nouveau prolongé de douze mois, pour permettre l’organisation du scrutin.
Dans un mémorandum de plusieurs pages distribué mercredi à la presse, le président du Rdr indique qu’avec son plan, il entend mettre fin aux blocages intempestifs du processus de paix. Pour le Rdr, le principal obstacle au bon fonctionnement du processus est en effet le président Laurent Gbagbo dont il faut se séparer dans la nouvelle transition.
En remplacement du président Gbagbo, il propose la «mise en place d’un nouveau mécanisme de sortie de crise, avec un Conseil présidentiel et un gouvernement» devant regrouper Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), le secrétaire général des Forces Nouvelles, Guillaume Soro, et lui-même.
«Il n’est pas sain que le chef de l’Etat, candidat aux prochaines élections présidentielles, qui ne jouit d’aucune légitimité, continue de se prévaloir de la Constitution pour confisquer le pouvoir, et bénéficier d’un traitement de faveur par rapport aux autres prétendants à la magistrature suprême», écrit-il dans une version en français de ce document que Reuters s’est procurée.
«Le pouvoir exécutif devra être réparti entre le Conseil présidentiel et le gouvernement présidé par le Premier ministre», écrit-il.
Cette mise à l’écart du chef de l’Etat découle de la suspension de la Constitution ivoirienne que propose également le président du Rdr.
«Il faut prendre la décision courageuse de suspendre la Constitution, en raison de la confusion savamment entretenue, et des pouvoirs exorbitants que la loi fondamentale confère au chef de l’Etat, alors que son mandat est arrivé à expiration», soumet M. Ouattara à la réflexion de l’Union africaine.
Il propose la poursuite des audiences foraines, conformément à l’accord obtenu lors de la réunion du 5 juillet 2006 à Yamoussokro, avec délivrance des certificats de nationalité et la réaffirmation des prérogatives de la Commission électorale indépendante (Cei) sur le processus électoral.
Le leader du Rdr suggère également l’installation d’un organe ad hoc, en charge des questions de contentieux électoral et de la proclamation des résultats, à la place du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême.
Toutes ces opérations doivent se dérouler dans le cadre d’un «chronogramme réalisable techniquement, afin de mettre fin aux souffrances des populations», estime Ado.
Il n’occulte pas le renforcement du rôle du Haut représentant en charge des élections, la mise en place d’un état-major intégré sous l’autorité du Premier ministre pour faciliter le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (Ddr), de même que l’affirmation de la vocation apolitique et le caractère national et républicain des Forces de défense et de sécurité, sous peine de sanction du Conseil de sécurité.
Alassane Ouattara suggère, par ailleurs, la suppression des structures d’exception de sécurité, optant pour une réforme du système de sécurité dans toutes ses composantes.
Le désarmement et le démantèlement des milices et groupes paramilitaires, le traitement équitable de l’information et l’utilisation des médias d’Etat, ainsi que l’application des sanctions ciblées prévues, sont également des remèdes que M. Ouattara propose à la communauté internationale pour permettre à la nouvelle transition de se dérouler «sans encombre».
Gbagbo, élu en 2000, affirme pour sa part que la constitution l’autorise à rester au pouvoir tant que les élections n’auront pas eu lieu.
Apa et Reuters -