COMPTE RENDU DE L’HOMMAGE A SAYDOU KANE , L'AFRIQUE DE L'OUEST SE MOBILISE

C’est du haut du 15eme étage de l´Ecole des Affaires Publiques et
Internationales de Columbia University que la communauté Ouest
africaine s´est réunie pour rendre un vibrant hommage à un homme
de sciences, un universaliste, un homme d’engagement et de courage,
le Professeur Saydou Kane.

Professeurs, chercheurs, amis, parents, camarades de lutte et
disciples ont convergé à ce haut lieu de savoir pour exprimer
combien la vie de l´illustre disparu était une source
d´inspiration. Sponsorisée par SPAN, cette manifestation a été une
très grande réussite.

« Je remercie le bon Dieu de m´avoir donné la chance de rencontrer
Saydou Kane de son vivant. Je ne l´ai rencontré qu´une seule fois,
mais en peu de temps il m´a appris beaucoup de choses sur la
Mauritanie, mon pays la Guinée et le Liberia. Il est mort, mais ses
paroles retentissent encore dans ma tête » a déclaré Seikou
Khouressy Condé ancien ministre, spécialiste de la résolution des
conflits et professeur à Columbia University.
Dés la sortie de l´ascenseur un grand poster et les haut-parleurs
qui distillaient le Saint Coran indiquaient la solennité de
l´évènement. A l’entrée de la salle, une chaire était dressée. Sur
cet imposant objet reposait un cahier de condoléances que les amis
et les proches ont tenu à remplir. Dans la salle, une imposante
table faisait face à l´assistance. Aux loges des officiels étaient
assis les Professeurs Seikou Khouressy condé, Mariam Iyane Sy,
Ousmane Kane, Mamadou Samba Diop et , Mamadou Kane.
Les assises étaient modérées par le Professeur Ousmane Kane, une
figure emblématique de l´intelligentsia africaine
Venus de loin, les parents du regretté ont tenu à signifier combien
Saydou comptait pour eux. Dans la foule on retrouve les jeunes qui
furent formés à Nouakchott, par le professeur Saydou Kane. Parmi
eux, Amar Ba de la lointaine Floride qui a tenu à faire le
déplacement. Symbolisant la génération militante du MEEN et de
l´UNESM, s’est retrouvé dans cette cérémonie avec ses anciens
camarades e ce qui fut nagere le club UNESCO (ElHadj Ba, Ahmed
Mbaye, Selly Dia, Aboubacry Athie). Les intervenants ont tous
exprimé leurs vœux de voir naître une structure (fondation) dont
l’objectif principal serait d’assurer la continuité historique de
l’œuvre du disparu.
Les intervenants n’ont cessé de revenir sur le vide créé par la
disparition subite du panafricaniste. Pour les intervenants, Saydou
avait une dimension universaliste et sa générosité légendaire
devrait inspirer ceux qui l´ont connu a s´attacher moins aux biens
de ce bas monde. La tristesse et l´émotion étaient perceptibles sur
tous les visages.
Makane n’a même pas pu achever son propos tant il était ému. Il n´a
pu se retenir de fondre en larmes. Plus difficile a été de croiser
le regard de Mourtoudo. Visiblement, il est profondément affecte
par le départ de son fidèle compagnon de lutte. Malgré un effort
incommensurable de retenu, Mourtoudo finira par verser des larmes.
« J´ai perdu un jeune frère, un ami, un confident. J´ai perdu Saydou
a t-il laissé entendre.
Mourtoudo n´est pas le seul. Abda Wone alias Benjamin aussi prendra
du temps à se remettre de la disparition de celui qui fut pour lui,
un mythe qui ne s´effondrera jamais.
Qu’Allah l’Absolu l´accueille dans son saint paradis !


Abdarahmane Wone

Journaliste et politologue