Le Secrétariat politique du Rta-S, réuni en sa séance hebdomadaire, le 19 juillet 2006, a examiné à son ordre du jour, entre autres questions, la situation politique nationale et internationale pour en dégager les positions suivantes :
Sur la corruption dans la magistrature
Le Secrétariat politique exprime toute son indignation devant un tel scandale qui n’honore ni la magistrature, ni les institutions judicaires de notre pays. Qu’un magistrat se « donne » pour 15 millions, c’est simplement inouï !
Cependant un tel phénomène rappelle à tout le monde que nous vivons dans un système où l’argent règne en maître et seigneur. On « achète » tout dans ce pays : les décisions de justice comme tout le reste.
Combien de fois le Rta-S a dénoncé la justice à double vitesse : une justice qui protège les riches au détriment des pauvres ? Le système en cours se nourrit de corruption en entretenant la transhumance politique, en « blanchissant » des barons de l’ancien régime épinglés dans leur gestion par la Cour des Comptes.
Depuis des années, des travailleurs qui ont eu gain de cause contre leur patron ou l’Etat n’ont jamais vu leurs droits acquittés (Sts, Nsts, Sotrac, Savana, etc.). Combien de fois ont été dénoncées les rétentions de salaires des travailleurs de la part du patronat, sans suite ? Comment comprendre que dans l’affaire du « Joola », la justice ait été dessaisie ? Ne parlons pas des audits cachés, de l’affaire Talla Sylla étouffée, l’affaire de l’incendie de la CNTS, de l’Affaire Me SEYE éteinte, etc.
Sur la crise de l’école
Le secrétariat politique dénonce l’attitude irresponsable du gouvernement consistant à laisser pourrir la situation. Au lieu de discuter avec les enseignants aussi bien de l’intersyndicale A que du Cusems pour trouver une issue heureuse à cette crise en fin d’année scolaire pour sauver les examens perturbés, le gouvernement continue à faire du dilatoire. Celui qui prend les élèves en otage c’est bien le gouvernement qui refuse de répondre favorablement aux revendications légitimes des enseignants ! Après le BAC qui peine à finir c’est le BFEM qui va prendre le relais. C’est inadmissible !
Le Rta-S appelle les parents d’élèves, les organisations démocratiques et toute l’opinion nationale à exiger du gouvernement et particulièrement du Président une rencontre immédiate avec les enseignants pour dénouer la crise. Les élèves ne doivent pas payer les pots qu’ils n’ont pas cassés.
Il réitère son soutien militant aux enseignants dans leurs luttes légitimes et appellent les syndicats à la vigilance pour ne pas tomber dans le piège d’isoler et de liquider le mouvement de lutte du Cusems.
Sur la hausse des prix
Le secrétariat politique fustige la hausse du prix du sucre que rien ne justifie. Mimran a non seulement le monopole de la fabrication du sucre, mais aussi celui de l’importation. Malgré cela, les prix sont exorbitants : le kilo de sucre coûte plus cher au Sénégal que dans les paysan voisins non producteurs (Mauritanie, Gambie).
Le chantage de Mimeran sur le nombre d’employés de son usine ne saurait prospérer. Car non seulement il y a peu de permanents, mais les conditions de travail des employés sont des plus effroyables pour un salaire dérisoire : c’est un esclavage réel. Du reste, selon le président de SOS consommateur, depuis 34 ans, l’Etat a perdu 2000 milliards de francs CFA à cause des avantages de toute nature qu’il accorde à la CSS.
En dehors du sucre, le gaz a subi une hausse en catimini et à chaque fois ce sont les ménages qui en font les frais.
Pour toutes ces raisons, le Rta-S appelle l’ensemble des associations consuméristes et toutes les forces démocratiques à se mobiliser pour exiger la baisse du prix du sucre, du gaz et que cesse le monopole que Mimeran exerce sur le secteur du sucre.
La hausse du prix de l’électricité s’accompagne aussi des coupures intempestives de courant qui ont repris de plus belle, depuis la fin de la coupe du monde. Où sont passées toutes les assurances du gouvernement quant à la fin des délestages ? Avec cette période de chaleur, ce sont les ménages et les corps de métier utilisant l’électricité qui vont en faire les frais.
Les députés d’une assemblée illégitime viennent de voter la levée des taxes sur l’huile importée, mettant ainsi en péril la SONACOS et toute la filière arachide. Il s’y ajoute que désormais, les populations seront exposées à la consommation de n’importe quelle huile ; avec des conséquences incalculables sur leur santé.
Sur la salubrité et les sinistrés
Les quelques gouttes d’eau qui se sont déversées sur Dakar ces derniers jours ont rendu la ville quasi impraticable. Qu’en sera-t-il avec les fortes pluies ? Avec tous ces tas d’ordures qui jonchent toutes les artères de la ville, il est à craindre l’émergence du choléra et des épidémies.
Malgré tous les discours sur la prévention, aucune mesure palliative n’est encore effective. Les populations sont laissées à la merci des moustiques et du paludisme. Les sinistrés des inondations de l’an dernier vont encore vivre une situation dramatique avec cet hivernage. En effet, les tentes qui leur servent d’abri ne pourront pas les protéger durablement. Les conditions d’hygiène et de santé dans lesquelles ils survivent sont insupportables.
Le plan Jaxaay concocté par le gouvernement n’arrive pas encore, depuis près d’un an, à construire plus de 36 maisons pour un prix unitaire hors de portée des sinistrés. Or, avec le budget annoncé du plan « Jaxaay » de 52 milliards, les 2600 familles sinistrées auraient pu bénéficier chacune de 19 millions de CFA.
Si aucun rempart n’est dressé contre les politiques meurtrières du pouvoir libéral de Wade, le réveil sera brutal pour les masses de ce pays.
Sur le plan international
Le secrétariat Politique fustige la politique génocidaire appliquée par Israël sur les palestiniens de manière durable et, aujourd’hui, sur les libanais. Il exprime sa solidarité militante à la communauté libanaise au Sénégal et au peuple libanais en général.
Il appelle toute l’opinion démocratique à dénoncer ces politiques et exiger de l’ONU des sanctions contre Israël qui agit en véritable Etat terroriste protégé et soutenu par les Etats-Unis, la Grande Bretagne, etc.
Dakar le 21 juillet 2006
Le Secrétariat Politique
Sur la corruption dans la magistrature
Le Secrétariat politique exprime toute son indignation devant un tel scandale qui n’honore ni la magistrature, ni les institutions judicaires de notre pays. Qu’un magistrat se « donne » pour 15 millions, c’est simplement inouï !
Cependant un tel phénomène rappelle à tout le monde que nous vivons dans un système où l’argent règne en maître et seigneur. On « achète » tout dans ce pays : les décisions de justice comme tout le reste.
Combien de fois le Rta-S a dénoncé la justice à double vitesse : une justice qui protège les riches au détriment des pauvres ? Le système en cours se nourrit de corruption en entretenant la transhumance politique, en « blanchissant » des barons de l’ancien régime épinglés dans leur gestion par la Cour des Comptes.
Depuis des années, des travailleurs qui ont eu gain de cause contre leur patron ou l’Etat n’ont jamais vu leurs droits acquittés (Sts, Nsts, Sotrac, Savana, etc.). Combien de fois ont été dénoncées les rétentions de salaires des travailleurs de la part du patronat, sans suite ? Comment comprendre que dans l’affaire du « Joola », la justice ait été dessaisie ? Ne parlons pas des audits cachés, de l’affaire Talla Sylla étouffée, l’affaire de l’incendie de la CNTS, de l’Affaire Me SEYE éteinte, etc.
Sur la crise de l’école
Le secrétariat politique dénonce l’attitude irresponsable du gouvernement consistant à laisser pourrir la situation. Au lieu de discuter avec les enseignants aussi bien de l’intersyndicale A que du Cusems pour trouver une issue heureuse à cette crise en fin d’année scolaire pour sauver les examens perturbés, le gouvernement continue à faire du dilatoire. Celui qui prend les élèves en otage c’est bien le gouvernement qui refuse de répondre favorablement aux revendications légitimes des enseignants ! Après le BAC qui peine à finir c’est le BFEM qui va prendre le relais. C’est inadmissible !
Le Rta-S appelle les parents d’élèves, les organisations démocratiques et toute l’opinion nationale à exiger du gouvernement et particulièrement du Président une rencontre immédiate avec les enseignants pour dénouer la crise. Les élèves ne doivent pas payer les pots qu’ils n’ont pas cassés.
Il réitère son soutien militant aux enseignants dans leurs luttes légitimes et appellent les syndicats à la vigilance pour ne pas tomber dans le piège d’isoler et de liquider le mouvement de lutte du Cusems.
Sur la hausse des prix
Le secrétariat politique fustige la hausse du prix du sucre que rien ne justifie. Mimran a non seulement le monopole de la fabrication du sucre, mais aussi celui de l’importation. Malgré cela, les prix sont exorbitants : le kilo de sucre coûte plus cher au Sénégal que dans les paysan voisins non producteurs (Mauritanie, Gambie).
Le chantage de Mimeran sur le nombre d’employés de son usine ne saurait prospérer. Car non seulement il y a peu de permanents, mais les conditions de travail des employés sont des plus effroyables pour un salaire dérisoire : c’est un esclavage réel. Du reste, selon le président de SOS consommateur, depuis 34 ans, l’Etat a perdu 2000 milliards de francs CFA à cause des avantages de toute nature qu’il accorde à la CSS.
En dehors du sucre, le gaz a subi une hausse en catimini et à chaque fois ce sont les ménages qui en font les frais.
Pour toutes ces raisons, le Rta-S appelle l’ensemble des associations consuméristes et toutes les forces démocratiques à se mobiliser pour exiger la baisse du prix du sucre, du gaz et que cesse le monopole que Mimeran exerce sur le secteur du sucre.
La hausse du prix de l’électricité s’accompagne aussi des coupures intempestives de courant qui ont repris de plus belle, depuis la fin de la coupe du monde. Où sont passées toutes les assurances du gouvernement quant à la fin des délestages ? Avec cette période de chaleur, ce sont les ménages et les corps de métier utilisant l’électricité qui vont en faire les frais.
Les députés d’une assemblée illégitime viennent de voter la levée des taxes sur l’huile importée, mettant ainsi en péril la SONACOS et toute la filière arachide. Il s’y ajoute que désormais, les populations seront exposées à la consommation de n’importe quelle huile ; avec des conséquences incalculables sur leur santé.
Sur la salubrité et les sinistrés
Les quelques gouttes d’eau qui se sont déversées sur Dakar ces derniers jours ont rendu la ville quasi impraticable. Qu’en sera-t-il avec les fortes pluies ? Avec tous ces tas d’ordures qui jonchent toutes les artères de la ville, il est à craindre l’émergence du choléra et des épidémies.
Malgré tous les discours sur la prévention, aucune mesure palliative n’est encore effective. Les populations sont laissées à la merci des moustiques et du paludisme. Les sinistrés des inondations de l’an dernier vont encore vivre une situation dramatique avec cet hivernage. En effet, les tentes qui leur servent d’abri ne pourront pas les protéger durablement. Les conditions d’hygiène et de santé dans lesquelles ils survivent sont insupportables.
Le plan Jaxaay concocté par le gouvernement n’arrive pas encore, depuis près d’un an, à construire plus de 36 maisons pour un prix unitaire hors de portée des sinistrés. Or, avec le budget annoncé du plan « Jaxaay » de 52 milliards, les 2600 familles sinistrées auraient pu bénéficier chacune de 19 millions de CFA.
Si aucun rempart n’est dressé contre les politiques meurtrières du pouvoir libéral de Wade, le réveil sera brutal pour les masses de ce pays.
Sur le plan international
Le secrétariat Politique fustige la politique génocidaire appliquée par Israël sur les palestiniens de manière durable et, aujourd’hui, sur les libanais. Il exprime sa solidarité militante à la communauté libanaise au Sénégal et au peuple libanais en général.
Il appelle toute l’opinion démocratique à dénoncer ces politiques et exiger de l’ONU des sanctions contre Israël qui agit en véritable Etat terroriste protégé et soutenu par les Etats-Unis, la Grande Bretagne, etc.
Dakar le 21 juillet 2006
Le Secrétariat Politique