Comme victime du <<passif humanitaire>>, comme citoyen, et militant de première heure pour la résolution pacifique de ce passif, je suis peiné par la situation que traverse ce dossier dont le blocage et /ou la paralysie et évident à tout point de vue.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette paralysie, cependant il est notoire de constater que la division du collectif des victimes de la répression (COVIRE) en est le facteur principal. Le COVIRE est un collectif regroupant les associations des victimes de la répression de 1986 à 1992 (POLICE, FORCES ARMEES, VEUVES, ORPHELINS, LES VICTIMES CIVILES et Rescapés de OUALATA).
Et en toute logique c’est cette association ou regroupement qui devait piloter le dossier en vue de sa résolution pacifique. Malheureusement, avec le temps ce collectif s’est effrité : certaines des associations le composant l’ayant quitté et son bureau actuel faisant l’objet d’une division profonde. Cette situation conduisant à une hypothèque dangereuse des droits de toutes les victimes.
Or j’ai constaté que cet effritement et cette division ne sont pas fortuits, ils sont le résultat d’un pilotage du dossier du<< passif humanitaire>> dans une direction totalement opposée aux objectifs du collectif à savoir la recherche exclusive de la réparation du préjudice subit par les victimes. C’est ainsi qu’il m’est arrivé de constater (ce qui est devenu notoire maintenant) que le << passif humanitaire>> s’est transformé en un fond de commerce au sens propre et politique du terme laissant totalement en marge les droits des victimes.
A mon humble avis le <<passif humanitaire>> est d’abord un problème de justice, sa résolution pacifique est donc un élément essentiel en vue de la consolidation de l’unité Nationale. Et à ce titre il interpelle les victimes d’abord, l’Etat ensuite, et tous les citoyens de bonne volonté.
Comme citoyen, victime, secrétaire général de COREMI et secrétaire général adjoint de COVIRE, je présente donc ma démission de ces deux associations par la présente lettre et lance un appel à :
- L’Etat pour qu’il prenne toutes ses responsabilités ; traitant ce dossier dans la perspective de sa résolution rapide, juste et équitable. Ceci implique nécessairement de prendre langue avec les victimes et leurs représentants légitimes et sincères au lieu de personnes ayant perdu toute légitimité au prés des victimes, parce que ayant dévoyé notoirement les objectifs recherchés.
- Aux victimes, de reprendre leur dossier en main. A défaut de pouvoir imposer une réconciliation urgente entre toutes les tendances de COVIRE, de créer une association neutre avec des dirigeants sincères voués exclusivement à la résolution pacifique du dossier.
- A la communauté Nationale, donc aux citoyens de bonnes volontés, pour aider, chacun en ce qu’il pourrait, à cette noble tache en vue de la réconciliation et de l’unité.
Nouakchott, le 03 Mars 2015
BA AMADOU YENE
SECETAIRE GENERAL COREMI
SECRETAIRE GENERAL ADJOINT COVIRE
Tel 46.09.18.76 et le 22.61.36.02
Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette paralysie, cependant il est notoire de constater que la division du collectif des victimes de la répression (COVIRE) en est le facteur principal. Le COVIRE est un collectif regroupant les associations des victimes de la répression de 1986 à 1992 (POLICE, FORCES ARMEES, VEUVES, ORPHELINS, LES VICTIMES CIVILES et Rescapés de OUALATA).
Et en toute logique c’est cette association ou regroupement qui devait piloter le dossier en vue de sa résolution pacifique. Malheureusement, avec le temps ce collectif s’est effrité : certaines des associations le composant l’ayant quitté et son bureau actuel faisant l’objet d’une division profonde. Cette situation conduisant à une hypothèque dangereuse des droits de toutes les victimes.
Or j’ai constaté que cet effritement et cette division ne sont pas fortuits, ils sont le résultat d’un pilotage du dossier du<< passif humanitaire>> dans une direction totalement opposée aux objectifs du collectif à savoir la recherche exclusive de la réparation du préjudice subit par les victimes. C’est ainsi qu’il m’est arrivé de constater (ce qui est devenu notoire maintenant) que le << passif humanitaire>> s’est transformé en un fond de commerce au sens propre et politique du terme laissant totalement en marge les droits des victimes.
A mon humble avis le <<passif humanitaire>> est d’abord un problème de justice, sa résolution pacifique est donc un élément essentiel en vue de la consolidation de l’unité Nationale. Et à ce titre il interpelle les victimes d’abord, l’Etat ensuite, et tous les citoyens de bonne volonté.
Comme citoyen, victime, secrétaire général de COREMI et secrétaire général adjoint de COVIRE, je présente donc ma démission de ces deux associations par la présente lettre et lance un appel à :
- L’Etat pour qu’il prenne toutes ses responsabilités ; traitant ce dossier dans la perspective de sa résolution rapide, juste et équitable. Ceci implique nécessairement de prendre langue avec les victimes et leurs représentants légitimes et sincères au lieu de personnes ayant perdu toute légitimité au prés des victimes, parce que ayant dévoyé notoirement les objectifs recherchés.
- Aux victimes, de reprendre leur dossier en main. A défaut de pouvoir imposer une réconciliation urgente entre toutes les tendances de COVIRE, de créer une association neutre avec des dirigeants sincères voués exclusivement à la résolution pacifique du dossier.
- A la communauté Nationale, donc aux citoyens de bonnes volontés, pour aider, chacun en ce qu’il pourrait, à cette noble tache en vue de la réconciliation et de l’unité.
Nouakchott, le 03 Mars 2015
BA AMADOU YENE
SECETAIRE GENERAL COREMI
SECRETAIRE GENERAL ADJOINT COVIRE
Tel 46.09.18.76 et le 22.61.36.02