DÉCLARATION
Le changement du 3 août 2005 est venu répondre à l'attente de l'écrasante majorité des Mauritaniens qui avaient hâte de se soustraire à la chape despotique d'un régime dont ils ont beaucoup souffert.
Dès l'annonce du programme du CMJD basé sur la neutralité et l'organisation d'une transition dont la durée ne dépasserait pas deux ans -durée qui a été écourtée ultérieurement - et à l'issue de laquelle le pouvoir serait transféré à ceux qui auront été élus par le peuple, les partis politiques, malgré leur opposition de principe aux coups d'état, ont aussitôt manifesté leur adhésion à ce programme et leur disposition au dialogue et à la concertation pour contribuer à sa réussite et à sa légitimation.
Cependant et en dépit de cette bonne volonté manifestée en vue d'aider à dépasser de nombreuses lacunes qui ont émaillé, dès son début, le parcours de ]a transition, les Autorités n'ont pas hésité à prendre des décisions inappropriées et en contradiction avec leurs engagements dont en particulier la formation du gouvernement de transition en dehors de toute concertation, le refus de reconnaissance de certains partis politiques, la stigmatisation publique de certaines forces politiques, la volonté de maintenir certaines pratiques du régime déchu unanimement rejetées et la mascarade du financement des partis politiques. Malgré tout cela, les partis politiques et la Coalition des Forces du Changement démocratique sont restés attachés à un esprit positif, privilégiant la réussite du projet de la transition sur toute autre considération.
Aujourd'hui le pays se trouve dans une situation particulièrement grave susceptible de compromettre la crédibilité du projet de transition, dès lors que des informations de différentes sources, concordantes et avérées, font état de l'implication directe, à des niveaux différents, de certains membres du CMJD en vue de susciter et d'encourager la constitution des listes indépendantes dans le but de banaliser et de marginaliser les partis politiques.
Ainsi, par son ingérence et son implication dans l'orientation et le choix politique des citoyens en général et des acteurs politiques en particulier, le CMJD devient un protagoniste dans la compétition qui poursuit un objectif et combat des adversaires précis, ce qui constitue en soi une entorse grave au pacte qui le lie aux partenaires politiques.
Aussi, cette situation nous ramène, sans aucun doute, à la case-départ dont la conséquence a été le blocage global qui a marqué la fin du régime de Taya.
Soucieux de la réussite de la transition et voulant éviter au pays une fâcheuse débâcle qui aura de lourdes conséquences politiques et sécuritaires, la COALITION DES FORCES DU CHANGEMENT DEMOCRATIQUE :
1 - DENONCE et REJETTE avec force ces pratiques contraires aux engagements de neutralité et de transparence ; demande avec insistance au CMJD et à son Gouvernement de renoncer à cette ingérence et de réaffirmer leur position de neutralité par la parole et les actes, de même qu'elle invite la CENI à assumer pleinement son rôle;
2 - REAFFIRME son attachement à ses objectifs et sa recherche sincère du changement démocratique en cette étape décisive de l'histoire du pays, de même qu'elle affirme sa disposition à assumer toutes ses responsabilités dans ce
domaine;
3 - INVITE tous les partis politiques et toutes les organisations de la société civile à assumer leurs responsabilités face à toute ingérence des autorités de la transition dans la compétition politique et électorale.
NOUAKCHOTT, le 18 - 09- 2006
Les parties signataires
APP
FP
FR
MDD
PMUC (HATEM)
PUDS
RC
RD
RFD
RPM
UFP
Le changement du 3 août 2005 est venu répondre à l'attente de l'écrasante majorité des Mauritaniens qui avaient hâte de se soustraire à la chape despotique d'un régime dont ils ont beaucoup souffert.
Dès l'annonce du programme du CMJD basé sur la neutralité et l'organisation d'une transition dont la durée ne dépasserait pas deux ans -durée qui a été écourtée ultérieurement - et à l'issue de laquelle le pouvoir serait transféré à ceux qui auront été élus par le peuple, les partis politiques, malgré leur opposition de principe aux coups d'état, ont aussitôt manifesté leur adhésion à ce programme et leur disposition au dialogue et à la concertation pour contribuer à sa réussite et à sa légitimation.
Cependant et en dépit de cette bonne volonté manifestée en vue d'aider à dépasser de nombreuses lacunes qui ont émaillé, dès son début, le parcours de ]a transition, les Autorités n'ont pas hésité à prendre des décisions inappropriées et en contradiction avec leurs engagements dont en particulier la formation du gouvernement de transition en dehors de toute concertation, le refus de reconnaissance de certains partis politiques, la stigmatisation publique de certaines forces politiques, la volonté de maintenir certaines pratiques du régime déchu unanimement rejetées et la mascarade du financement des partis politiques. Malgré tout cela, les partis politiques et la Coalition des Forces du Changement démocratique sont restés attachés à un esprit positif, privilégiant la réussite du projet de la transition sur toute autre considération.
Aujourd'hui le pays se trouve dans une situation particulièrement grave susceptible de compromettre la crédibilité du projet de transition, dès lors que des informations de différentes sources, concordantes et avérées, font état de l'implication directe, à des niveaux différents, de certains membres du CMJD en vue de susciter et d'encourager la constitution des listes indépendantes dans le but de banaliser et de marginaliser les partis politiques.
Ainsi, par son ingérence et son implication dans l'orientation et le choix politique des citoyens en général et des acteurs politiques en particulier, le CMJD devient un protagoniste dans la compétition qui poursuit un objectif et combat des adversaires précis, ce qui constitue en soi une entorse grave au pacte qui le lie aux partenaires politiques.
Aussi, cette situation nous ramène, sans aucun doute, à la case-départ dont la conséquence a été le blocage global qui a marqué la fin du régime de Taya.
Soucieux de la réussite de la transition et voulant éviter au pays une fâcheuse débâcle qui aura de lourdes conséquences politiques et sécuritaires, la COALITION DES FORCES DU CHANGEMENT DEMOCRATIQUE :
1 - DENONCE et REJETTE avec force ces pratiques contraires aux engagements de neutralité et de transparence ; demande avec insistance au CMJD et à son Gouvernement de renoncer à cette ingérence et de réaffirmer leur position de neutralité par la parole et les actes, de même qu'elle invite la CENI à assumer pleinement son rôle;
2 - REAFFIRME son attachement à ses objectifs et sa recherche sincère du changement démocratique en cette étape décisive de l'histoire du pays, de même qu'elle affirme sa disposition à assumer toutes ses responsabilités dans ce
domaine;
3 - INVITE tous les partis politiques et toutes les organisations de la société civile à assumer leurs responsabilités face à toute ingérence des autorités de la transition dans la compétition politique et électorale.
NOUAKCHOTT, le 18 - 09- 2006
Les parties signataires
APP
FP
FR
MDD
PMUC (HATEM)
PUDS
RC
RD
RFD
RPM
UFP