Quand une élite gouvernante et une opposition suiviste et borgne veulent se heurter à la volonté des victimes à recouvrer leur dignité, peut-on franchement espérer d'un avenir stable?
Nous ne comprenons absolument rien surtout lorsque, par plusieurs sorties, notre élite, son opposition «républicaine», ses intellectuels (qui sont de veritables forces retrogrades) refusent, consciemment et scandaleusement, de comprendre que rien ne sert a vouloir immoler les contentieux nationaux. La résolution des contentieux est non seulement un préalable pour toute dynamique démocratique mais, elle est une exigence, pour la simple raison, qu’une démocratie est inconcevable sans la justice.
En verite, l’échec de la démocratie en Mauritanie n’est pas seulement lié à la présence dans les entrailles de la "constitution" d’articles dangereux. Au contraire, le succès et/ou l’échec d’une dynamique démocratique en Mauritanie se mesurent a la capacité de l’élite, a celle de l’opposition et a celle de l’ensemble des mauritaniens a enfouir dans la constitution, qui est une loi fondamentale, les conditions, les exigences et les normes qui réglementeraient la vie entre mauritaniens ; En plus une constitution en Mauritanie devrait être apte a corriger la «cohabitation» précaire et fragile âgée de 46 ans. Fragile, la Mauritanie l’est. Précaire, notre «unité» le restera aussi longtemps que dureront le complot et les dissimulations politiques.
Les mauritaniens ne comprennent pas et ne comprendront jamais le traitement selectif des contentieux dans la tres desormais fallacieuse transition. La transition est un echec fatal pour le CMJD. C'est aussi un echec pour son opposition frappee de lassitude et incapable, au grand jamais, d'innover. L'evidence est la, elle est engagee dans une campagne de recyclage des maquisards du PRDS qui ont commis, helas, des torts massifs a nos paisibles populations. L'adhesion de tels individus a de tels partis, suffit pour negativer la trajectoire politique de tels partis. En effet, qu'est ce qui peut expliquer que de tels partis politiques recrutent, en eux, des gens qui, au clair de leur temps, ont participe au pillage du pays si ce n'est la "folie" du pouvoir?
Le debat sur le rôle du chef de l’état, ses attributions, la durée de son mandat, les responsabilités du premier ministre, entre autres, sont utiles et importants mais, pour la Mauritanie, il s’agit franchement de détails. Le debat sur les elections est utile mais ne doit, d’une aucune manière, occulter ou prendre le dessus sur les problèmes les plus graves que sont l’absence même d’un Etat viable garant d’une harmonie sociale entre ses composantes. L'absence de cet etat est la veritable source de toutes nos difficultés.
Un referendum constitutionnel, au rappel, ne s’impose que lorsque la constitution, raison d’être d’un scrutin, s’impose par son caractère de model destine à corriger, dans un contexte politique souille (qui est le notre), des problèmes ayant annihile toute inclination pour la paix. N’oublions jamais que notre pays a besoin d’être stable, viable et efficace. Le seul moyen pour assurer la paix, la stabilité dans notre pays est la réconciliation à travers la justice. La Mauritanie ne se développera jamais sans que sa constitution n’intègre, noir sur blanc, des articles qui prennent en charge nos contentieux.
Les evenements de 1989, les tueries massives de 1991 sont des épisodes inédits et douloureux hérites d’une situation politique enclenchée en 1966 au nom d’un racisme qui voulait que le noir mauritanien porte le statut éternel de citoyen éternel, alliene a la culture et aux mœurs arabes parce que musulmans ou alors qu’il se satisfasse de la portion restrictive des attributions au sein de l’administration qui ne lui accorde jamais le pouvoir de décider ou d’occuper des postes de souveraineté.
Il ne sert a rien de refuser de tels faits. Le racisme, l’esclavage, le pillage de nos ressources financières et naturelles, le sabotage systématique des secteurs structurants, le problème de l’école, entre autres, sont, en définitive, les vrais contentieux qui enlisent le pays, ne sont pas pris en charge par la constitution «réchauffée» fabriquée par le CMJD.
Entendons-nous bien. Ou bien il est possible de faire la Mauritanie avec un model constitutionnel définissant clairement des règles capables de nous extirper des douleurs du passe politique ancien et récent; ou bien il est impossible de rédiger une constitution consensuelle et conclure, par conséquent, en la probabilité d’une déflagration certaine dans laquelle nous serons tous perdants. C’est cette alternative envisageable et à envisager qui pousse des milliers de mauritaniens d’une part, a appeler au boycott, et d’autre part, a insister avec foi a l’instauration d’un débat avec tous les acteurs sans exception pour repartir sur des bases sures et aptes a garantir a nos fils une Mauritanie stable.
Seulement voila, le CMJD et son opposition figée, mènent, tambour battant, une campagne de manipulation, au sens cinématographique du terme, pour pousser nos populations naïves, innocentes, meurtries et qui ignorent tout des complots et feintes politiciennes, a aller encore voter le 25 juin, une loi qui, loin de s’intéresser a ses problèmes, les conduira a la réédition de la pseudo-democratie instaurée en 1992.
La constitution qui sera entérinée, sans surprise le 25 juin 2006, ne remplira aucune fonction utile pour notre pays pour la simple raison que ses rédacteurs se sont déjà moques éperdument de la question des tueries perpétrées par l’armée, du sort des réfugies, de la question de l’Education etc. Leur mission était de verrouiller a jamais toute quête de justice.
La constitution de Ely et consorts, qui ne respecte pas la dignité des citoyens et nous prive de l'obligation de construire un Etat de Droit est sans objet. Sa place est donc dans la poubelle pour subir, non pas un toilettage, mais un recyclage.
Adama NGAIDE. Human Rights Advocate. USA.
Nous ne comprenons absolument rien surtout lorsque, par plusieurs sorties, notre élite, son opposition «républicaine», ses intellectuels (qui sont de veritables forces retrogrades) refusent, consciemment et scandaleusement, de comprendre que rien ne sert a vouloir immoler les contentieux nationaux. La résolution des contentieux est non seulement un préalable pour toute dynamique démocratique mais, elle est une exigence, pour la simple raison, qu’une démocratie est inconcevable sans la justice.
En verite, l’échec de la démocratie en Mauritanie n’est pas seulement lié à la présence dans les entrailles de la "constitution" d’articles dangereux. Au contraire, le succès et/ou l’échec d’une dynamique démocratique en Mauritanie se mesurent a la capacité de l’élite, a celle de l’opposition et a celle de l’ensemble des mauritaniens a enfouir dans la constitution, qui est une loi fondamentale, les conditions, les exigences et les normes qui réglementeraient la vie entre mauritaniens ; En plus une constitution en Mauritanie devrait être apte a corriger la «cohabitation» précaire et fragile âgée de 46 ans. Fragile, la Mauritanie l’est. Précaire, notre «unité» le restera aussi longtemps que dureront le complot et les dissimulations politiques.
Les mauritaniens ne comprennent pas et ne comprendront jamais le traitement selectif des contentieux dans la tres desormais fallacieuse transition. La transition est un echec fatal pour le CMJD. C'est aussi un echec pour son opposition frappee de lassitude et incapable, au grand jamais, d'innover. L'evidence est la, elle est engagee dans une campagne de recyclage des maquisards du PRDS qui ont commis, helas, des torts massifs a nos paisibles populations. L'adhesion de tels individus a de tels partis, suffit pour negativer la trajectoire politique de tels partis. En effet, qu'est ce qui peut expliquer que de tels partis politiques recrutent, en eux, des gens qui, au clair de leur temps, ont participe au pillage du pays si ce n'est la "folie" du pouvoir?
Le debat sur le rôle du chef de l’état, ses attributions, la durée de son mandat, les responsabilités du premier ministre, entre autres, sont utiles et importants mais, pour la Mauritanie, il s’agit franchement de détails. Le debat sur les elections est utile mais ne doit, d’une aucune manière, occulter ou prendre le dessus sur les problèmes les plus graves que sont l’absence même d’un Etat viable garant d’une harmonie sociale entre ses composantes. L'absence de cet etat est la veritable source de toutes nos difficultés.
Un referendum constitutionnel, au rappel, ne s’impose que lorsque la constitution, raison d’être d’un scrutin, s’impose par son caractère de model destine à corriger, dans un contexte politique souille (qui est le notre), des problèmes ayant annihile toute inclination pour la paix. N’oublions jamais que notre pays a besoin d’être stable, viable et efficace. Le seul moyen pour assurer la paix, la stabilité dans notre pays est la réconciliation à travers la justice. La Mauritanie ne se développera jamais sans que sa constitution n’intègre, noir sur blanc, des articles qui prennent en charge nos contentieux.
Les evenements de 1989, les tueries massives de 1991 sont des épisodes inédits et douloureux hérites d’une situation politique enclenchée en 1966 au nom d’un racisme qui voulait que le noir mauritanien porte le statut éternel de citoyen éternel, alliene a la culture et aux mœurs arabes parce que musulmans ou alors qu’il se satisfasse de la portion restrictive des attributions au sein de l’administration qui ne lui accorde jamais le pouvoir de décider ou d’occuper des postes de souveraineté.
Il ne sert a rien de refuser de tels faits. Le racisme, l’esclavage, le pillage de nos ressources financières et naturelles, le sabotage systématique des secteurs structurants, le problème de l’école, entre autres, sont, en définitive, les vrais contentieux qui enlisent le pays, ne sont pas pris en charge par la constitution «réchauffée» fabriquée par le CMJD.
Entendons-nous bien. Ou bien il est possible de faire la Mauritanie avec un model constitutionnel définissant clairement des règles capables de nous extirper des douleurs du passe politique ancien et récent; ou bien il est impossible de rédiger une constitution consensuelle et conclure, par conséquent, en la probabilité d’une déflagration certaine dans laquelle nous serons tous perdants. C’est cette alternative envisageable et à envisager qui pousse des milliers de mauritaniens d’une part, a appeler au boycott, et d’autre part, a insister avec foi a l’instauration d’un débat avec tous les acteurs sans exception pour repartir sur des bases sures et aptes a garantir a nos fils une Mauritanie stable.
Seulement voila, le CMJD et son opposition figée, mènent, tambour battant, une campagne de manipulation, au sens cinématographique du terme, pour pousser nos populations naïves, innocentes, meurtries et qui ignorent tout des complots et feintes politiciennes, a aller encore voter le 25 juin, une loi qui, loin de s’intéresser a ses problèmes, les conduira a la réédition de la pseudo-democratie instaurée en 1992.
La constitution qui sera entérinée, sans surprise le 25 juin 2006, ne remplira aucune fonction utile pour notre pays pour la simple raison que ses rédacteurs se sont déjà moques éperdument de la question des tueries perpétrées par l’armée, du sort des réfugies, de la question de l’Education etc. Leur mission était de verrouiller a jamais toute quête de justice.
La constitution de Ely et consorts, qui ne respecte pas la dignité des citoyens et nous prive de l'obligation de construire un Etat de Droit est sans objet. Sa place est donc dans la poubelle pour subir, non pas un toilettage, mais un recyclage.
Adama NGAIDE. Human Rights Advocate. USA.