Les combats entre frères ennemis du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) font rage dans le département de Bignona, région de Ziguinchor. Les accrochages se poursuivaient hier, mercredi 14 juin dans l’arrondissement de Diouloulou, apprend-on de sources concordantes. La machine de guerre du chef d’état-major autoproclamé du Mfdc, Salif Sadio, « chassé » du sud de la région de Ziguinchor et de la Guinée-Bissau semble supérieure cependant à celle de son adversaire déclaré et non moins frère de mouvement, Ismaïla Magne Diémé qui essuie revers sur revers depuis le début des affrontements en fin avril dernier.
Et « l’ordre Sadio » commence à régner dans la zone. Tandis qu’à Ziguinchor, la capitale régionale, la foudre tuait encore hier à l’occasion de l’averse qui a arrosé la cité hier, trois personnes. Le « général » Salif Sadio chef d’état-major autoproclamé d’Atika* qui s’est « exfiltré » depuis le mois d’avril dernier du guêpier bissau-guinéen où le général Tagma Na Waie et ses hommes le traquaient a pris ses quartiers au « Front nord » du maquis casamançais dans le département de Bignona. Le chef de guerre est revenu dans le secteur où il est originaire, - il ne manquera pas certainement d’aller saluer sa famille qu’il n’avait pas vue depuis plus de 20 ans, nous avait-il confié dans un entretien resté célèbre, -en provenance de « l’Etat-major » du Mfdc dans la zone de San Domingo en Guinée-Bissau.
Il prend ainsi possession chaque jour qui passe, rapportent des sources concordantes, des camps de Ismaïla Magne Dièmé, l’ex-lieutenant de Kamougué Diatta. qui régnait en maître sur les lieux depuis qu’il en avait chassé son ancien « patron » le commandant Kamougué Diatta. Ce dernier, toujours à Dakar depuis qu’il a été « sauvé » des geôles de Yaya Jammeh en Gambie par la main secoureuse d’autorités sénégalaises, vivoterait dans la capitale sénégalaise, selon des sources au fait du dossier casamançais.
Pour en revenir à ce qui se passe dans le maquis « nord » casamançais où », les frères ennemis du Mfc se livrent une « guerre » sans merci pour la prise de possession du « territoire », des témoins joints au téléphone, hier, mercredi 14 juin racontent « qu’on entendait depuis Diouloulou les tirs d’armes légères et des lances roquettes dans la forêt ». Les combats s’y poursuivaient donc hier.
En fait, Salif Sadio mieux armé « tactiquement » et militairement est en train de « consolider » sa suprématie sur le terrain. Il aurait, selon des sources proches du Mfdc ainsi que sur la base de témoignages de personnes vivant dans la zone, pris déjà possession de plusieurs bases contrôlées auparavant par Ismaïla Magne Dièmé qui était l’homme fort du Front nord depuis qu’il avait infligé une retentissante défaite à son ex-commandant, Kamougué Diatta. Ainsi, Salif Sadio garderait désormais les camps de Samb Landian et de Koureck dans le Diouloulou après en avoir pris d’autres ailleurs.
Le chef de guerre du Mfdc bien qu’affaibli par l’armée bissau guinéenne qui lui a livré une bataille sans merci dans son territoire et l’a même obligé à « s’exfiltrer » de la Guinée-Bissau au risque d’être anéanti, prouve qu’il reste encore le « plus » dangereux d’Atika. Et Ismaïla Magne Diémé qui s’était même fendu de déclarations tonitruantes sur la correction qu’il allait donner à Salif Sadio est en train de l’apprendre à ses dépens. Il aurait dû se rendre compte que Salif Sadio, contrairement à lui, a au moins bénéficié durant toute la mutinerie de l’armée bissau guinéenne de 1998-99, de « l’encadrement militaire » du feu général Ansoumane Mané. Connaissance qu’il applique aujourd’hui, sur le terrain et qui au vu du déroulement des combats et des témoignages recueillis, lui octroie assurément une suprématie certaine sur ses « frères adversaires ».
Ces combats qui ensanglantent le maquis « nord » casamançais au moment où l’hivernage s’installe dans la région méridionale du Sénégal (re) suscitent les départs à l’exil des populations qui n’y sont plus en sécurité. Il est vrai que ces affrontements entre frères ennemis du Mfdc dans la zone et l’insécurité qu’ils entraînent ont accentué le dépit de plusieurs des habitants qui, revenus au bercail à cause des promesses gouvernementales de revoir leurs villages reconstruits, se désolent d’attendre jusqu’ici les « tôles » pour leurs cases et bâtiments dont l’octroie avait été garantie par l’autorité, alors que la pluie commence à tomber.
En plus des balles, la foudre tue en Casamance
Il n’y a pas que les balles et les mines qui tuent en Casamance. L’hivernage est également source de « mort » dans cette région plombée depuis 22 ans maintenant par un conflit fratricide et meurtrier à soubassement irrédentiste. On apprenait en effet, que la foudre avait encore frappé hier, mercredi 14 juin à Ziguinchor. Une femme et ses deux enfants qui vivaient dans un quartier périphérique de la ville ont été ainsi électrocutés par celle-ci sur les coups de 16 heurs alors qu’il pleuvait averse depuis 15 heures dans la cité de Robert Sagna, l’édile socialiste. La récurrence du phénomène interpelle cependant les pouvoirs publics de la région et du pays. Ziguinchor n’est pas équipée de paratonnerre, assurent plusieurs sources interrogées. Ce qui est un comble pour une région aussi pluvieuse que celle-ci.
Madior FALL
Et « l’ordre Sadio » commence à régner dans la zone. Tandis qu’à Ziguinchor, la capitale régionale, la foudre tuait encore hier à l’occasion de l’averse qui a arrosé la cité hier, trois personnes. Le « général » Salif Sadio chef d’état-major autoproclamé d’Atika* qui s’est « exfiltré » depuis le mois d’avril dernier du guêpier bissau-guinéen où le général Tagma Na Waie et ses hommes le traquaient a pris ses quartiers au « Front nord » du maquis casamançais dans le département de Bignona. Le chef de guerre est revenu dans le secteur où il est originaire, - il ne manquera pas certainement d’aller saluer sa famille qu’il n’avait pas vue depuis plus de 20 ans, nous avait-il confié dans un entretien resté célèbre, -en provenance de « l’Etat-major » du Mfdc dans la zone de San Domingo en Guinée-Bissau.
Il prend ainsi possession chaque jour qui passe, rapportent des sources concordantes, des camps de Ismaïla Magne Dièmé, l’ex-lieutenant de Kamougué Diatta. qui régnait en maître sur les lieux depuis qu’il en avait chassé son ancien « patron » le commandant Kamougué Diatta. Ce dernier, toujours à Dakar depuis qu’il a été « sauvé » des geôles de Yaya Jammeh en Gambie par la main secoureuse d’autorités sénégalaises, vivoterait dans la capitale sénégalaise, selon des sources au fait du dossier casamançais.
Pour en revenir à ce qui se passe dans le maquis « nord » casamançais où », les frères ennemis du Mfc se livrent une « guerre » sans merci pour la prise de possession du « territoire », des témoins joints au téléphone, hier, mercredi 14 juin racontent « qu’on entendait depuis Diouloulou les tirs d’armes légères et des lances roquettes dans la forêt ». Les combats s’y poursuivaient donc hier.
En fait, Salif Sadio mieux armé « tactiquement » et militairement est en train de « consolider » sa suprématie sur le terrain. Il aurait, selon des sources proches du Mfdc ainsi que sur la base de témoignages de personnes vivant dans la zone, pris déjà possession de plusieurs bases contrôlées auparavant par Ismaïla Magne Dièmé qui était l’homme fort du Front nord depuis qu’il avait infligé une retentissante défaite à son ex-commandant, Kamougué Diatta. Ainsi, Salif Sadio garderait désormais les camps de Samb Landian et de Koureck dans le Diouloulou après en avoir pris d’autres ailleurs.
Le chef de guerre du Mfdc bien qu’affaibli par l’armée bissau guinéenne qui lui a livré une bataille sans merci dans son territoire et l’a même obligé à « s’exfiltrer » de la Guinée-Bissau au risque d’être anéanti, prouve qu’il reste encore le « plus » dangereux d’Atika. Et Ismaïla Magne Diémé qui s’était même fendu de déclarations tonitruantes sur la correction qu’il allait donner à Salif Sadio est en train de l’apprendre à ses dépens. Il aurait dû se rendre compte que Salif Sadio, contrairement à lui, a au moins bénéficié durant toute la mutinerie de l’armée bissau guinéenne de 1998-99, de « l’encadrement militaire » du feu général Ansoumane Mané. Connaissance qu’il applique aujourd’hui, sur le terrain et qui au vu du déroulement des combats et des témoignages recueillis, lui octroie assurément une suprématie certaine sur ses « frères adversaires ».
Ces combats qui ensanglantent le maquis « nord » casamançais au moment où l’hivernage s’installe dans la région méridionale du Sénégal (re) suscitent les départs à l’exil des populations qui n’y sont plus en sécurité. Il est vrai que ces affrontements entre frères ennemis du Mfdc dans la zone et l’insécurité qu’ils entraînent ont accentué le dépit de plusieurs des habitants qui, revenus au bercail à cause des promesses gouvernementales de revoir leurs villages reconstruits, se désolent d’attendre jusqu’ici les « tôles » pour leurs cases et bâtiments dont l’octroie avait été garantie par l’autorité, alors que la pluie commence à tomber.
En plus des balles, la foudre tue en Casamance
Il n’y a pas que les balles et les mines qui tuent en Casamance. L’hivernage est également source de « mort » dans cette région plombée depuis 22 ans maintenant par un conflit fratricide et meurtrier à soubassement irrédentiste. On apprenait en effet, que la foudre avait encore frappé hier, mercredi 14 juin à Ziguinchor. Une femme et ses deux enfants qui vivaient dans un quartier périphérique de la ville ont été ainsi électrocutés par celle-ci sur les coups de 16 heurs alors qu’il pleuvait averse depuis 15 heures dans la cité de Robert Sagna, l’édile socialiste. La récurrence du phénomène interpelle cependant les pouvoirs publics de la région et du pays. Ziguinchor n’est pas équipée de paratonnerre, assurent plusieurs sources interrogées. Ce qui est un comble pour une région aussi pluvieuse que celle-ci.
Madior FALL