Depuis quelques jours, Monsieur Boïdjel Ould Homoïd et moi croisions l'argument pour, enfin, établir le constat de notre dissentiment indépassable. Désormais, nous n'avons plus rien à nous dire. Lui, défend le Colonel Ould Taya qu'il qualifie d' »ami » ; il juge son bilan positif ; à l'inverse, je m'acharne, depuis tant d'années, afin de parvenir au jugement de l'ex dictateur, de ses tortionnaires et de ses
complices, dont Boidjel Ould Homoïd et la gent semblable ; à ce titre, je me fonde sur les présomptions lourdes de crimes contre l'humanité, crimes écologiques, de disparition et de torture aggravés de motifs racistes, dévastation, déplacement forcé de populations civiles, prévarication caractérisée, trafic d'influence et enrichissement sans cause.
Maintenant que la cause est entendue de part et d'autre, je sollicite l'arbitrage des autorités provisoires. En effet, il ne se conçoit, raisonnablement, que Boïdjel Ould Homoïd, avec un dédain gorgé de suffisance agressive, demeurât le seul haut responsable à s'assumer
réfractaire aux usages de la neutralité. Tous ses collègues ou pairs rongent leur frein, chaque jour ; ils prennent sur eux l'effort de garder silence dans le tumulte de la contradiction; tous s'en tiennent à la discrétion requise par l'impartialité. En vertu de quoi, répété-je, Boïdjel Ould Homoïd se placerait-il au dessus de la norme ?
Que mon contradicteur consentît de la loyauté à son ancien protecteur Ould Taya ne choquait pas les esprits aptes à l'élévation; l'attitude passerait d'ailleurs pour admirable, dans un pays où le souvenir de la chevalerie a déserté l'échelle des valeurs. Après tout, Pinochet, Habré, Milosevic, Saddam ont leurs émules pétris de nostalgie ; ils bénéficient, toujours, des suffrages de ceux qu'ils ont sorti de l'anonymat cosmique. De tout temps, la créature docile rend hommage à son artisan, partage sa disgrâce et l'accompagne en enfer, comme,
d'éternité, l'on dérive, selon un sens unique, de Charybde en Scylla, sans possibilité de rebours.
A présent, il ne s'agit plus de liberté d'expression ; Boïdjel Ould Homoïd s'affiche, au grand jour, dans les réunions du PRDS-PRDR et participe, sans aucune réserve, à une dispute cybernétique sur un sujet aussi grave et sensible que le décompte des forfaitures
sanglantes de Ould Taya ; il prend des positions nettes, discutables et dont l'énoncé choque les sentiments d'une partie de la communauté nationale dont il insulte, ainsi, la dignité, le deuil et les vœux de réparation. Je suis de ceux pour qui le discours de la négationniste
relève de l'opinion et ne constitue un délit. Boidel Ould Homoïd détient le droit inaliénable de professer les siennes. Qu'il se libère en conséquence et aille séduire des électeurs. De nombreux mauritaniens voteront le bulletin de l'amnésie. Dans la cité des hypocrites, A ce genre d'article, le chaland ne fait jamais défaut, dans la cité des hypocrites.
Boïdjel Ould Homoïd dirige le projet de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie, au moment où la Mauritanie s'engage, bon an mal an, sur le chemin sinueux de sa première expérience en démocratie. Il n'est pas un agent subalterne ni le tenancier d'une buvette à l'entrée
d'une vague annexe de l'intendance.
Dans un tel contexte, il me paraît inexcusable qu'il soit maintenu à sa fonction. Au nom de la conduite et des principes de neutralité dont se réclame le Conseil Militaire, ceux-ci devaient être opposables, en toute sévérité, à l'échelon supérieur du personnel d'Etat.
Drôle de transition, tout de même, où les affidés du tyran déchu haussent le ton, donnent du bec et veulent déterminer le périmètre de la bienséance. L'on se demanderait s'il s'est vraiment passé quelque chose de neuf le 3 août 2005. Nous nous excuserions, presque, d'en
avoir osé le rêve…
En l'absence d'une mesure de fermeté, le précédent risque d'entretenir des vocations à la tricherie. Il y va du crédit de notre éventuelle insertion dans la civilisation politique qu'est la compétition par le pluralisme.
Boïdjel Ould Homoïd doit choisir entre sa fonction et l'activisme partisan.
J'en appelle au Premier Ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar.
complices, dont Boidjel Ould Homoïd et la gent semblable ; à ce titre, je me fonde sur les présomptions lourdes de crimes contre l'humanité, crimes écologiques, de disparition et de torture aggravés de motifs racistes, dévastation, déplacement forcé de populations civiles, prévarication caractérisée, trafic d'influence et enrichissement sans cause.
Maintenant que la cause est entendue de part et d'autre, je sollicite l'arbitrage des autorités provisoires. En effet, il ne se conçoit, raisonnablement, que Boïdjel Ould Homoïd, avec un dédain gorgé de suffisance agressive, demeurât le seul haut responsable à s'assumer
réfractaire aux usages de la neutralité. Tous ses collègues ou pairs rongent leur frein, chaque jour ; ils prennent sur eux l'effort de garder silence dans le tumulte de la contradiction; tous s'en tiennent à la discrétion requise par l'impartialité. En vertu de quoi, répété-je, Boïdjel Ould Homoïd se placerait-il au dessus de la norme ?
Que mon contradicteur consentît de la loyauté à son ancien protecteur Ould Taya ne choquait pas les esprits aptes à l'élévation; l'attitude passerait d'ailleurs pour admirable, dans un pays où le souvenir de la chevalerie a déserté l'échelle des valeurs. Après tout, Pinochet, Habré, Milosevic, Saddam ont leurs émules pétris de nostalgie ; ils bénéficient, toujours, des suffrages de ceux qu'ils ont sorti de l'anonymat cosmique. De tout temps, la créature docile rend hommage à son artisan, partage sa disgrâce et l'accompagne en enfer, comme,
d'éternité, l'on dérive, selon un sens unique, de Charybde en Scylla, sans possibilité de rebours.
A présent, il ne s'agit plus de liberté d'expression ; Boïdjel Ould Homoïd s'affiche, au grand jour, dans les réunions du PRDS-PRDR et participe, sans aucune réserve, à une dispute cybernétique sur un sujet aussi grave et sensible que le décompte des forfaitures
sanglantes de Ould Taya ; il prend des positions nettes, discutables et dont l'énoncé choque les sentiments d'une partie de la communauté nationale dont il insulte, ainsi, la dignité, le deuil et les vœux de réparation. Je suis de ceux pour qui le discours de la négationniste
relève de l'opinion et ne constitue un délit. Boidel Ould Homoïd détient le droit inaliénable de professer les siennes. Qu'il se libère en conséquence et aille séduire des électeurs. De nombreux mauritaniens voteront le bulletin de l'amnésie. Dans la cité des hypocrites, A ce genre d'article, le chaland ne fait jamais défaut, dans la cité des hypocrites.
Boïdjel Ould Homoïd dirige le projet de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie, au moment où la Mauritanie s'engage, bon an mal an, sur le chemin sinueux de sa première expérience en démocratie. Il n'est pas un agent subalterne ni le tenancier d'une buvette à l'entrée
d'une vague annexe de l'intendance.
Dans un tel contexte, il me paraît inexcusable qu'il soit maintenu à sa fonction. Au nom de la conduite et des principes de neutralité dont se réclame le Conseil Militaire, ceux-ci devaient être opposables, en toute sévérité, à l'échelon supérieur du personnel d'Etat.
Drôle de transition, tout de même, où les affidés du tyran déchu haussent le ton, donnent du bec et veulent déterminer le périmètre de la bienséance. L'on se demanderait s'il s'est vraiment passé quelque chose de neuf le 3 août 2005. Nous nous excuserions, presque, d'en
avoir osé le rêve…
En l'absence d'une mesure de fermeté, le précédent risque d'entretenir des vocations à la tricherie. Il y va du crédit de notre éventuelle insertion dans la civilisation politique qu'est la compétition par le pluralisme.
Boïdjel Ould Homoïd doit choisir entre sa fonction et l'activisme partisan.
J'en appelle au Premier Ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar.