Sincères félicitations à mon Président, Boubacar Messaoud, pour la constance dans son long combat pour la dignité et l'émancipation de l'être humain, à travers son anti-esclavagisme sans nuances. Rien à ajouter après lecture de ctte interview à la TRIBUNE si ce n'est d'exprimer notre joie et d'apporter plus que jamais notre soutien à la cause haratine et contre la pérennisation des survivances de l'esclavage en Mauritanie.
Rien ne peut être reproché à Boubacar Messaoud sur ce terrain dans le quel il fut, peut-être inconsciemment, le premier à m'ouvrir les yeux.Même si, au moment d'entrer à l'école primaire, j'avais fui parce que mon frère et ami Samba Laana (Ya Rahmu) devait, lui, rester chez son maître pour continuer à garder nos moutons et nos chèvres. C'est une histoire connue chez nous. bastonné pour avoir jeté mon ardoise en guise de protestation, ce matin-là, je fus interdit de nourriture. Jusqu'à sa mort, à Nouakchott, Samba ne me trahira jamais. Il ne me trahira que le jour où j'appris qu'il est définitivement parti annoncer aux ancêtres la victoire sur la servitude qui portera son nom. Il était esclave et mi, "noble".
Pourtant la révolution torodo dans laquelle mes ancêtres avaient excellé, avait comme idéologie, doctrine, programme et objectifs l'émancipation de tous les Foutankés de la monarchie, de la servitude et de l'esclavage. N'est-ce pas les Almamy qui disaient que l'esclave n'est que de la génération des Kafres vaincus. Une fois dans la société musulmane, ils doivent être convertis. Après celà, ils ont le statut d'hommes libres et que le meilleur acte était pour les hommes libres de donner la main de leur fille au nouveau converti? Il n'était donc plus question d'asservir les descendants 'un converti qui, devenus musulmans, ne peuvent plus être asservis. la contradiction est là. ON NE PEUT PAS ASSERVIR UN MUSULMAN. La révoltion torodo supprime la traite négrière dans le Fuuta (Traité de l'Almay Abdoul Kader Kane avec le gouverneur Blanchot, en mars 1835, supprimant la traite humaine dans la république du Fuuta).
Cette révolution maraboutique a fortement échoué dans sa politique sociale et, après l'assassinat de l'Alm amy Abdel Kader, le projet torodo n'était plus que la reproduction des rapports de classe de l'ancien régime monarchique. La nouvelle classe issue de cette révolution récupurée devient une noblesse et une aristocratie qui s'accomoda bien avec l'esclavage domestique. Quelque fois de la manière la plus abjecte et au nom de ...l'Islam. C'est ce que nous dénoçons dans nos conférences, mon ami Murtudo et moi, en appellant cet islam utilitaire au service de la domination de l'homme par l'homme, "Lislam less Laamu" ("l'Islam au service du pouvoir").
Les rapports esclavagistes existent bel et bien dans toutes nos communautés. Mais il est moins mystifié en milieu beydan. J'ai tenté d'en expliquer les raisons dans mon "histoire de l'esclavage et des luttes ant-esclavagistes" que vous trouverez sur le net.
Boubacar Messaoud ne surprend pas. Il est constant dans sa charge de hérault d'une Mauritanie débarrassée de cette discrimination d'un autre âge que constitue l'esclavage .Il a commencé très tôt ce combat. J'en suis témoin et tiens à le dire pour encourager la jeunesse mauritanienne à s'engager dans la juste cause défendue ici pour le recouvrement total de la dignité de l'homme injustement asservi par ses semblables dans notre pays. Cette honte est difficile à porter. cette imposture est une défaite nationale.
Je me rappelle le congrès de l'UGESM à Moscou, en 1970, lorsque Boubacar pris la parole en faisant bien remarquer qu'aucun des congressistes n'avait pensé proposer dans l'ordre du jour la question de l'esclavage. Devant le silence coupable des uns et les atermoiements des autres, il avait quitté la salle et clamé qu'il ne saurait rester dans une organisation qui faisait table rase du socle d'injustices sur lequel est bâtie, depuis des siècles, voire des millénaires la société qui deviendra la formation sociale étatique mauritanienne actuelle.
Boubacar Messaoud ne sera pas au congrès de Kiev l'année suivante. Mais, Khalil Ould Ahmed, acteullement ministre sahraoui de l'éducation nationale, Dédich, Lafdal, Sow Mody, Sylla Brahim, Boubou Sow, Diagana Khalidou et moi, avions posé le problème face à une majorité qui nous semblait dire de quoi on s'en mêlait. Nous, "les moins bien placés" à en parler. Sy Ely (Hamel Amadou Kadiat), futur diplomate et Ba Mbaré, futur ministre étaient de notre côté, à ces assises de la rue de l'Etoile Rouge (Obsizettide Krasno-Zvioznaya).
Depuis cette date, je révisais mes comportements et le champ de mon combat. Bien sûr, les plus radicaux dans le combat contre l'esclavage seront les Haratines, tout comme la bataille pour l'identité et contre la discrimination raciale seront plus portées par les ressortissants d'ethnies mauritaniennes menacées d'assimilation et de ravalement au bas de l'échelle sociale. Mais les problèmes d'émancipation de tous les citoyens mauritaniens et de l'égalité sociale de toutes nos composantes concernent tout le monde. que les victimes fussent les premiers à poser le problème, cela se comprend bien . Mais qu'on continue à faire la soudre oreille et se servir de subterfuges comme paliatifs ou pour reculer de dangereuses échéances, relève de la folie.
Si l'Etat, les différents gouvernements, étaient réellement patriotiques, on n'aurait pas eu besoin de voir les militantismes s'articuler autour de ces questions particulières qui détruisent la vie de ceux qui prétendent les résoudre en forçant l'Etat à prendre ses responsabilités.
L'Etat doit être l'Etat de tous les Mauritaniens, mais pas celui de quelques médiocrités qui ne peuvent vivre que par l'entretien constant de l'animosité, l'arrogance devant le calvaire de leurs concitoyens, dans la parfaite inconscience du malheur et des misères qu'ils font aux autres et qui, tôt ou tard, se retourneront contre eux.Dieu accepte tout, sauf l'injustice.
Boubacar Messaoud, comme tous les patriotes constants, appelle à la réflexion sur notre misère humaine. Il nous engage à plus de cohérence, de constance et de discernement, à plus d'humanité et de sincérité dans l'engagement contre l'injustice et l'oppression et celà, sans aucune animosité à l'ncontre de qui que ce soi. D'aucune personne; d'aucune communauté en particulier.
Voilà l'homme dans sa droite patience que j'ai accepté de suivre dans l'organisation SOS-ESCLAVES.
Cette confiance en l'homme est ancienne. Il faut avoir des principes et de la souplesse pour me convaincre. Car les hommes ont besoin de pédagogues. La plupart est souvent de bonne foi, mais ne sait pas comment s'y prendre. Et Boubacar est pédagogue. Il est instituteur, au sens noble du terme. Quelque fois il gronde, il harangue; quelque fois sa douceur transparaît quand il décèle la bonne foi de l'interlocteur; quelque fois, il est dubitatif devant certaines volées de thèses auxquelles il adhère difficilement sur le plan tactique. Mais, dans tous les cas, il est un homme juste et respectuex de ses semblables.
Cette confiance, dis-je, est ancienne,non pas que tata Marième, la maman de Boubacar, qui fut aussi mienne (Rahma t ULLah aleyha), nous rappelait toujours sa multiple origine -dont la pulaar- par son ancêtre un certain Hamel Ba, descendant de l'Ardo Kiraye (Chef des Peuls du Dimar occidental -Tékane, Dar Salam, Fanaye) et qui remplissait de joie mes cousines et tantes - ses amies- la vieille Oumhani Kane, la sage Aïssé Kane ou l'honorable Fatou Diouf (Médina Rosso). Non pas que l'homme m'ait fait l'honneur d'être mon hôte quand il fréquenta l'Ecole Supérieure d'Urbanisme de Bruxelles ou qu'il m'eut demandé, en quittant Moscou de faire un détour en Italie pour obtenir des parents de sa future femme l'autorisation de mariage, en 1971. Non pas que l'homme soit sympathique et qu'il force l'admiration.Si même tout ceci montre qu'il ne m'est pas étranger (dans une société où on milite quelque part à cause d'affinités pas forcèment politiques), j'adhère fortement à ses côtés parce que nous partageons le même idéal d'une Mauritanie égalitaire, démocratique et de justice et qu'il a la patience et l'intelligence de comprendre nos insuffisances tout en ne doutant point de notre bonne foi.
Depuis que je l'ai vu sur le terrain, j'ai appris à respecter cet homme. Qu'on ne lui reproche pas de dire "toujours la même chose" quand l'esclavage est "toujours" là. Que le racisme anti-noir dérive de l'esclavage. ce racisme n'est que le soubassement anthropologique au concept d'esclave. On ne saurait combattre le racisme qui est un épiphénomène manipulable à toutes les époques si on n'en combat la cause. Le racisme est la justification, le verrouillage, la vis de sécurité d'une exploitation de l'homme par l'homme qu'il sert à mystifier. Cette mystification ne peut être rendue inopérante que par la prise en charge par l'instance qui gouverne la société de l'éradication radicale de cette déhumanisation de l'homme par son semblable.
La cause est entendue parce qu'il a des voix qui, hier étouffées, commencent à être relayées à travers le monde. Notre pays ne peut pas rester un ilôt d'archaïsmes dont profitent de nouvelles classes en formation qui se nourrissent de notre calvaire, des tares de la société et qui divisent les Mauritaniens en diabolisant, en plus, tous ceux qui veulent une modernité mauritanienne démocratique.
Saïdou Kane
Rien ne peut être reproché à Boubacar Messaoud sur ce terrain dans le quel il fut, peut-être inconsciemment, le premier à m'ouvrir les yeux.Même si, au moment d'entrer à l'école primaire, j'avais fui parce que mon frère et ami Samba Laana (Ya Rahmu) devait, lui, rester chez son maître pour continuer à garder nos moutons et nos chèvres. C'est une histoire connue chez nous. bastonné pour avoir jeté mon ardoise en guise de protestation, ce matin-là, je fus interdit de nourriture. Jusqu'à sa mort, à Nouakchott, Samba ne me trahira jamais. Il ne me trahira que le jour où j'appris qu'il est définitivement parti annoncer aux ancêtres la victoire sur la servitude qui portera son nom. Il était esclave et mi, "noble".
Pourtant la révolution torodo dans laquelle mes ancêtres avaient excellé, avait comme idéologie, doctrine, programme et objectifs l'émancipation de tous les Foutankés de la monarchie, de la servitude et de l'esclavage. N'est-ce pas les Almamy qui disaient que l'esclave n'est que de la génération des Kafres vaincus. Une fois dans la société musulmane, ils doivent être convertis. Après celà, ils ont le statut d'hommes libres et que le meilleur acte était pour les hommes libres de donner la main de leur fille au nouveau converti? Il n'était donc plus question d'asservir les descendants 'un converti qui, devenus musulmans, ne peuvent plus être asservis. la contradiction est là. ON NE PEUT PAS ASSERVIR UN MUSULMAN. La révoltion torodo supprime la traite négrière dans le Fuuta (Traité de l'Almay Abdoul Kader Kane avec le gouverneur Blanchot, en mars 1835, supprimant la traite humaine dans la république du Fuuta).
Cette révolution maraboutique a fortement échoué dans sa politique sociale et, après l'assassinat de l'Alm amy Abdel Kader, le projet torodo n'était plus que la reproduction des rapports de classe de l'ancien régime monarchique. La nouvelle classe issue de cette révolution récupurée devient une noblesse et une aristocratie qui s'accomoda bien avec l'esclavage domestique. Quelque fois de la manière la plus abjecte et au nom de ...l'Islam. C'est ce que nous dénoçons dans nos conférences, mon ami Murtudo et moi, en appellant cet islam utilitaire au service de la domination de l'homme par l'homme, "Lislam less Laamu" ("l'Islam au service du pouvoir").
Les rapports esclavagistes existent bel et bien dans toutes nos communautés. Mais il est moins mystifié en milieu beydan. J'ai tenté d'en expliquer les raisons dans mon "histoire de l'esclavage et des luttes ant-esclavagistes" que vous trouverez sur le net.
Boubacar Messaoud ne surprend pas. Il est constant dans sa charge de hérault d'une Mauritanie débarrassée de cette discrimination d'un autre âge que constitue l'esclavage .Il a commencé très tôt ce combat. J'en suis témoin et tiens à le dire pour encourager la jeunesse mauritanienne à s'engager dans la juste cause défendue ici pour le recouvrement total de la dignité de l'homme injustement asservi par ses semblables dans notre pays. Cette honte est difficile à porter. cette imposture est une défaite nationale.
Je me rappelle le congrès de l'UGESM à Moscou, en 1970, lorsque Boubacar pris la parole en faisant bien remarquer qu'aucun des congressistes n'avait pensé proposer dans l'ordre du jour la question de l'esclavage. Devant le silence coupable des uns et les atermoiements des autres, il avait quitté la salle et clamé qu'il ne saurait rester dans une organisation qui faisait table rase du socle d'injustices sur lequel est bâtie, depuis des siècles, voire des millénaires la société qui deviendra la formation sociale étatique mauritanienne actuelle.
Boubacar Messaoud ne sera pas au congrès de Kiev l'année suivante. Mais, Khalil Ould Ahmed, acteullement ministre sahraoui de l'éducation nationale, Dédich, Lafdal, Sow Mody, Sylla Brahim, Boubou Sow, Diagana Khalidou et moi, avions posé le problème face à une majorité qui nous semblait dire de quoi on s'en mêlait. Nous, "les moins bien placés" à en parler. Sy Ely (Hamel Amadou Kadiat), futur diplomate et Ba Mbaré, futur ministre étaient de notre côté, à ces assises de la rue de l'Etoile Rouge (Obsizettide Krasno-Zvioznaya).
Depuis cette date, je révisais mes comportements et le champ de mon combat. Bien sûr, les plus radicaux dans le combat contre l'esclavage seront les Haratines, tout comme la bataille pour l'identité et contre la discrimination raciale seront plus portées par les ressortissants d'ethnies mauritaniennes menacées d'assimilation et de ravalement au bas de l'échelle sociale. Mais les problèmes d'émancipation de tous les citoyens mauritaniens et de l'égalité sociale de toutes nos composantes concernent tout le monde. que les victimes fussent les premiers à poser le problème, cela se comprend bien . Mais qu'on continue à faire la soudre oreille et se servir de subterfuges comme paliatifs ou pour reculer de dangereuses échéances, relève de la folie.
Si l'Etat, les différents gouvernements, étaient réellement patriotiques, on n'aurait pas eu besoin de voir les militantismes s'articuler autour de ces questions particulières qui détruisent la vie de ceux qui prétendent les résoudre en forçant l'Etat à prendre ses responsabilités.
L'Etat doit être l'Etat de tous les Mauritaniens, mais pas celui de quelques médiocrités qui ne peuvent vivre que par l'entretien constant de l'animosité, l'arrogance devant le calvaire de leurs concitoyens, dans la parfaite inconscience du malheur et des misères qu'ils font aux autres et qui, tôt ou tard, se retourneront contre eux.Dieu accepte tout, sauf l'injustice.
Boubacar Messaoud, comme tous les patriotes constants, appelle à la réflexion sur notre misère humaine. Il nous engage à plus de cohérence, de constance et de discernement, à plus d'humanité et de sincérité dans l'engagement contre l'injustice et l'oppression et celà, sans aucune animosité à l'ncontre de qui que ce soi. D'aucune personne; d'aucune communauté en particulier.
Voilà l'homme dans sa droite patience que j'ai accepté de suivre dans l'organisation SOS-ESCLAVES.
Cette confiance en l'homme est ancienne. Il faut avoir des principes et de la souplesse pour me convaincre. Car les hommes ont besoin de pédagogues. La plupart est souvent de bonne foi, mais ne sait pas comment s'y prendre. Et Boubacar est pédagogue. Il est instituteur, au sens noble du terme. Quelque fois il gronde, il harangue; quelque fois sa douceur transparaît quand il décèle la bonne foi de l'interlocteur; quelque fois, il est dubitatif devant certaines volées de thèses auxquelles il adhère difficilement sur le plan tactique. Mais, dans tous les cas, il est un homme juste et respectuex de ses semblables.
Cette confiance, dis-je, est ancienne,non pas que tata Marième, la maman de Boubacar, qui fut aussi mienne (Rahma t ULLah aleyha), nous rappelait toujours sa multiple origine -dont la pulaar- par son ancêtre un certain Hamel Ba, descendant de l'Ardo Kiraye (Chef des Peuls du Dimar occidental -Tékane, Dar Salam, Fanaye) et qui remplissait de joie mes cousines et tantes - ses amies- la vieille Oumhani Kane, la sage Aïssé Kane ou l'honorable Fatou Diouf (Médina Rosso). Non pas que l'homme m'ait fait l'honneur d'être mon hôte quand il fréquenta l'Ecole Supérieure d'Urbanisme de Bruxelles ou qu'il m'eut demandé, en quittant Moscou de faire un détour en Italie pour obtenir des parents de sa future femme l'autorisation de mariage, en 1971. Non pas que l'homme soit sympathique et qu'il force l'admiration.Si même tout ceci montre qu'il ne m'est pas étranger (dans une société où on milite quelque part à cause d'affinités pas forcèment politiques), j'adhère fortement à ses côtés parce que nous partageons le même idéal d'une Mauritanie égalitaire, démocratique et de justice et qu'il a la patience et l'intelligence de comprendre nos insuffisances tout en ne doutant point de notre bonne foi.
Depuis que je l'ai vu sur le terrain, j'ai appris à respecter cet homme. Qu'on ne lui reproche pas de dire "toujours la même chose" quand l'esclavage est "toujours" là. Que le racisme anti-noir dérive de l'esclavage. ce racisme n'est que le soubassement anthropologique au concept d'esclave. On ne saurait combattre le racisme qui est un épiphénomène manipulable à toutes les époques si on n'en combat la cause. Le racisme est la justification, le verrouillage, la vis de sécurité d'une exploitation de l'homme par l'homme qu'il sert à mystifier. Cette mystification ne peut être rendue inopérante que par la prise en charge par l'instance qui gouverne la société de l'éradication radicale de cette déhumanisation de l'homme par son semblable.
La cause est entendue parce qu'il a des voix qui, hier étouffées, commencent à être relayées à travers le monde. Notre pays ne peut pas rester un ilôt d'archaïsmes dont profitent de nouvelles classes en formation qui se nourrissent de notre calvaire, des tares de la société et qui divisent les Mauritaniens en diabolisant, en plus, tous ceux qui veulent une modernité mauritanienne démocratique.
Saïdou Kane