Après des décennies de dictatures, notre pays et toutes les institutions et les cadres d’_expression politique ou sociale qui le composent en sortent anémiés. Les partis politiques de l’opposition qui devraient être les vecteurs essentiels pour la vitalité démocratique ont été réduits à leur plus simple _expression par la répression, les intimidations et les fraudes.
En même temps, le pouvoir continuait de distribuer à tour de bras des récépissés à des partis fantômes tout en refusant à d’autres, le but étant bien entendu de tromper l’opinion nationale ou faire croire aux observateurs extérieurs qu’il est incarnation même d’une véritable démocratie où le multipartisme est sans limite.
Il est vrai que dans une période de dictature, la représentativité des partis est difficilement chiffrable. Mais est ce pour autant juste de s’engager aujourd’hui dans une sorte de surenchère funeste dont les conséquences pourraient être nuisibles pour le processus de transition et en même temps être génératrices d’antécédents dangereux pour la démocratie dans notre pays.
Dans cette Mauritanie d’environ trois millions d’habitants, il existe pas moins d’une cinquantaine de partis politiques dont au moins quatre vingt pour cent d’entre eux, appelés communément « partis cartables », sont inconnues des citoyens.
C’est dans ce contexte de profusions de partis et qui pour beaucoup participe à la confusion politique, que le problème de financement des partis politique se pose avec gravité.
La situation particulièrement éprouvante et financièrement difficile dans laquelle la quasi-totalité des partis se débatte, ne peut en aucune façon justifier des mesures contraires à toute règle et à l’éthique.
L’absolue nécessité de l’ouverture politique et l’engagement indispensable des partis politiques sur le terrain et les difficultés financières qui en découlent, doivent-elles pour autant nous conduire à emprunter des voies peu claires ou tout au moins contestables dans leur principe même ?
La réussite de la transition dépend aussi de la crédibilité de nos leaders politiques aux yeux de l’opinion nationale. Ils doivent donc rompre avec les pratiques d’antan. Cette phase historique doit être abordé avec rigueur, responsabilité, droiture, lucidité, clarté et respect des biens publics. Parce qu’il s’agit aussi et surtout d’une période où il est impératif réconcilier les citoyens avec la politique.
Quelle image cherchons-nous à donner à la classe politique avec certaines propositions de partis pour leur financement?
Est-il compréhensible et acceptable que nous proposions la distribution les deniers publics à des partis politiques sous prétexte seulement qu’ils disposent de récépissés alors qu’ils ne peuvent justifier aujourd’hui et en aucune façon une forme quelconque de légitimité requise ?
Puisqu’il suffit d’un récépissé pour avoir droit à dix millions ou trente millions d’ouguiya, peut être même plus que sais-je encore, alors mauritaniennes, mauritaniens à bon entendeur salut ! Attendons-nous donc très légitimement d’ici la fin de la transition, qu’il ait autant de récépissés que de mauritaniens.
Il faut que notre discours soit en parfaite cohérence avec nos pratiques. Alors que les prix des denrées ne cessent d’augmenter, les couches importantes de la populations continue de vivre des conditions misérables, nos leaders n’ont pas le droit de se prêter à ce genre de surenchère qui ne pourrait qu’empirer une fois de plus l’image déjà ternie de la politique.
Il nous semble que compte tenu des enjeux très importants pour l’avenir du pays, la solution à ces difficultés peut être trouvée non pas par des subventions abusives aux partis, mais en examinant d’autres voies plus respectables telles que des prêts à taux zéro avec bien sûr des garanties solides (ou /et) des aides matérielles (photocopies, productions, mise à disposition de salles etc.) qui devront être bien entendu plafonnées et bien encadrées. Qu’Allah nous protège contre toutes les dérives !
Maréga Baba/ France
En même temps, le pouvoir continuait de distribuer à tour de bras des récépissés à des partis fantômes tout en refusant à d’autres, le but étant bien entendu de tromper l’opinion nationale ou faire croire aux observateurs extérieurs qu’il est incarnation même d’une véritable démocratie où le multipartisme est sans limite.
Il est vrai que dans une période de dictature, la représentativité des partis est difficilement chiffrable. Mais est ce pour autant juste de s’engager aujourd’hui dans une sorte de surenchère funeste dont les conséquences pourraient être nuisibles pour le processus de transition et en même temps être génératrices d’antécédents dangereux pour la démocratie dans notre pays.
Dans cette Mauritanie d’environ trois millions d’habitants, il existe pas moins d’une cinquantaine de partis politiques dont au moins quatre vingt pour cent d’entre eux, appelés communément « partis cartables », sont inconnues des citoyens.
C’est dans ce contexte de profusions de partis et qui pour beaucoup participe à la confusion politique, que le problème de financement des partis politique se pose avec gravité.
La situation particulièrement éprouvante et financièrement difficile dans laquelle la quasi-totalité des partis se débatte, ne peut en aucune façon justifier des mesures contraires à toute règle et à l’éthique.
L’absolue nécessité de l’ouverture politique et l’engagement indispensable des partis politiques sur le terrain et les difficultés financières qui en découlent, doivent-elles pour autant nous conduire à emprunter des voies peu claires ou tout au moins contestables dans leur principe même ?
La réussite de la transition dépend aussi de la crédibilité de nos leaders politiques aux yeux de l’opinion nationale. Ils doivent donc rompre avec les pratiques d’antan. Cette phase historique doit être abordé avec rigueur, responsabilité, droiture, lucidité, clarté et respect des biens publics. Parce qu’il s’agit aussi et surtout d’une période où il est impératif réconcilier les citoyens avec la politique.
Quelle image cherchons-nous à donner à la classe politique avec certaines propositions de partis pour leur financement?
Est-il compréhensible et acceptable que nous proposions la distribution les deniers publics à des partis politiques sous prétexte seulement qu’ils disposent de récépissés alors qu’ils ne peuvent justifier aujourd’hui et en aucune façon une forme quelconque de légitimité requise ?
Puisqu’il suffit d’un récépissé pour avoir droit à dix millions ou trente millions d’ouguiya, peut être même plus que sais-je encore, alors mauritaniennes, mauritaniens à bon entendeur salut ! Attendons-nous donc très légitimement d’ici la fin de la transition, qu’il ait autant de récépissés que de mauritaniens.
Il faut que notre discours soit en parfaite cohérence avec nos pratiques. Alors que les prix des denrées ne cessent d’augmenter, les couches importantes de la populations continue de vivre des conditions misérables, nos leaders n’ont pas le droit de se prêter à ce genre de surenchère qui ne pourrait qu’empirer une fois de plus l’image déjà ternie de la politique.
Il nous semble que compte tenu des enjeux très importants pour l’avenir du pays, la solution à ces difficultés peut être trouvée non pas par des subventions abusives aux partis, mais en examinant d’autres voies plus respectables telles que des prêts à taux zéro avec bien sûr des garanties solides (ou /et) des aides matérielles (photocopies, productions, mise à disposition de salles etc.) qui devront être bien entendu plafonnées et bien encadrées. Qu’Allah nous protège contre toutes les dérives !
Maréga Baba/ France