Dans sa rubrique « Grand oral » consacrée chaque semaine à l’un de nos leaders politiques, Investigations cherche à informer l’opinion sur les appréciations exactes de ceux-ci sur la transition, notamment ses défis, ses actifs et passifs. Dans cette rubrique vous avez rendez-vous cette semaine avec le Président du Parti pour la Liberté, l’Egalité et la Justice (Plej) M. Bâ Mamadou Alassane que nous avons rencontré à son domicile pour nous parler à cœur ouvert de questions de l’heure pour ce pays en plein transition.
Investigations : M. le Président, pour les politiciens, il est certes inutile de vous présenter car, non seulement vous avez été 8 fois ministre dans les gouvernements de Me Mokhtar Ould Daddah, mais en tant que candidat à la présidentielle de mars 2007,vous proposez à vos concitoyens un programme politique devant lequel personne ne peut rester insensible. Alors, pour nos lecteurs des dernières générations, qui serait réellement M. Bâ Mamadou Alassane ?
M. Bâ Mamadou Alassane : J’étais plusieurs fois ministre dans les gouvernements de Me Mokhtar Ould Daddah. J’ai été aussi nommé au poste d’ambassadeur. En plus de ce qui précède, j’étais élu comme Maire de Maghama avant de travailler comme consultant international chargé de la résolution des conflits. Outre mes expériences professionnelles dans le domaine de la bonne gouvernance, international, politique et diplomatique ainsi qu’éducatif et culturel, voici mon CV que vous pourrez consulter pour plus d’informations. ( un CV de 3 pages où se dégage le profil d’une personnalité intègre, expérimenté, communicative……)
Investigations : Dans 2 jours, la transition politique fêtera son premier anniversaire. Quel bilan pouvez-vous dresser de son action ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Comparé au régime déchu, le changement du 3 août 2005 est bien meilleur ; en raison des aspects positifs qui ont accompagné son arrivée comme la liberté d’expression, les droits de l’homme, la concertation politique, les amendements et surtout cette sincère volonté de quitter le pouvoir dans les délais préétablis. Cependant, je pensais que le Cmjd allait faire beaucoup plus. En effet, ayant pour obsession première, la garantie de l’alternance au pouvoir, le Cmjd devait se poser aussi bon nombre de questions qui tiennent à cœur à ce pays et sans lesquelles la construction d’une Mauritanie nouvelle reste fragilisée par les imperfections enregistrées ci et là. Il s’agit bien sûr de l’unité nationale, du passif humanitaire, des déportés et j’en passe pour ne citer que ceux là. Mais, le Cmjd a plutôt axé son action politique sur trois volets à savoir le processus électoral, la justice et la bonne gouvernance. Les élections quant à elles ont pris la part du lion du temps imparti à cette transition.
Mais le vrai problème ne se situe pas à ce niveau précis. Ceci est d’autant plus vrai si l’on sait que ce qu’on n’a pu réaliser en 25 ans de pouvoir, on ne pourra le faire en 19 mois. Ainsi pour dire, pour le Cmjd, il fallait poser les problèmes de coexistence pacifique, de rechercher les solutions à ces problèmes et à les légitimer par la suite par le peuple. Ce n’était pas chose impossible, dés lors où le Cmjd allait le faire au lendemain de sa prise du pouvoir notamment en organisant les journées nationales de concertation. Il fallait donc recenser les autres problèmes aux fins de mettre en place une charte consensuelle capable de conduire à une Mauritanie pacifiée avec elle-même. Par ailleurs, je rappelle que le Plej continue à affirmer que la constitution amendée du 26 juin n’est pas une bonne constitution ; car elle ne fait que diviser davantage les mauritaniens ; comme elle ne résout point les problèmes posés dans leurs racines pour l’avènement d’une Mauritanie paisible. Ceci dit, si le Plej prend le pouvoir, il installera pour la première fois de l’histoire de notre pays une démocratie consensuelle.
Investigations : Eu regard aux problèmes que vous avez cité ci-dessus, le Cmjd qui n’est pas devant une transition politique aussi mince qu’on le croit, n’a plus que quelques mois pour rendre son tablier. Alors, pour trouver solution à ces problèmes, il faut éventuellement proroger la transition de quelques semaines encore. Si on vous demande votre avis, serez-vous d’accord pour le rallonge de la transition ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Dés son accession au pouvoir, le Cmjd a semblé dire que nous n’avons pas le temps de s’occuper des dits problèmes ni de la légitimité. Pourtant, en 19 mois, il fallait donner du temps pour identifier les problèmes ; au lieu de tout consacrer aux échéances électorales. D’ailleurs, ces dernières ne sont pas une fin en soi. C’est uniquement pour mettre en place des institutions démocratiques. Proroger cette transition ; si elle va contribuer à la recherche de solutions aux problèmes, cela vaut la peine. Dans quelques mois, le départ du Cmjd nous laissera perplexes, car les problèmes vont être traités dans le pêle-mêle et la division. N’est-ce pas, on parle de sujets sur lesquels les mauritaniens ne sont pas unanimes comme les cas d’islamistes, d’intégristes, de l’esclavage, des déportés, de la politique extérieure, notamment pour ce qui est de la rupture des relations avec l’Etat d’Israël. Donc, une petite prolongation serait la bienvenue ; mais il ne faut pas qu’elle soit excessive. On ne veut pas que le Cmjd s’éternise au pouvoir ; mais si les 19 mois n’ont pas été utilisé pour trouver solution aux problèmes du pays, il faut prolonger la transition si cela pourra servir à quelque chose.
Investigations : Quelle est votre position par rapport aux aspects de l’ingérence extérieure dans les affaires nationales ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Nous sommes contre toute ingérence extérieure dans nos affaires. Il faut que tous les mauritaniens construisent leur pays suivant des options dictées par la prise en considération de nos valeurs comme priorité des priorités. D’ailleurs, soulignons que tous nos régimes ont commis une erreur fatale en voulant copier le modèle occidental, colonial et en abandonnant leurs nobles valeurs. Cela se rencontre dans tous les domaines comme le droit pénal, les administrations….Même la constitution amendée et la démocratie, sont aussi importées de l’extérieur. Le Plej propose la prise en compte de nos valeurs religieuses et culturelles en faisant d’elles une préoccupation majeure de notre vécu politique et socioéconomique. A mon avis, on a fait l’inverse, lequel a conduit à cette erreur fatale. C’est donc pour ces raisons, que notre parti donne priorité au consensus et non à la majorité ; car la démocratie occidentale réveille et aiguise nos particularismes ; alors qu’exploitées, nos valeurs consensuelles nous permettrons d’inventer notre propre modèle de démocratie et notre constitution. A ce sujet, nous nous demandons pourquoi continuer à imiter l’Occident, alors que le Coran est incontestablement le meilleur remède à nos multiples problèmes.
Investigations : M. le président, quels seraient réellement les mobiles de votre candidature à la magistrature suprême ?
M. Bâ Mamadou Alassane : D’abord, il ne faut pas se tromper sur mon compte. Je ne défend pas une communauté donnée ou une idéologie précise. Ceci dit, notre parti a une voie dont nous avons traité au passage dans cette interview les grandes lignes. Cette voie a donc un contenu, une méthode dont les forces sont la concertation, la morale islamique, le respect et le souci de donner à ce pays des nouveaux hommes qui ne soient pas opportunistes et qui savent préserver l’intérêt général de toutes les convoitises. Cette même voie, on ne l’a pas malheureusement depuis les 20 dernières années, ni depuis le changement du 3 août 2005. En conséquence, dans la mesure où la voie suivie actuellement ne peut pas résoudre les problèmes majeurs de la nation toute entière, je suis préoccupé. En effet, ni la constitution choisie – malgré ses amendements-, ni la démocratie en gestation ne peuvent suffire.
Par ailleurs, je n’ai pas vu un parti ou un candidat qui proposent une nouvelle piste de salut de nature à trouver solution aux problèmes précités. Ou donc je me tais et laisse les choses suivre leur cours, ou je propose aux mauritaniens cette voie qui m’a tenue à cœur et à laquelle j’ai réfléchi depuis une trentaine d’années. C’est une voie orientée vers la démocratie consensuelle, qui consiste à partir de nos propres valeurs, à recenser nos problèmes, à leur rechercher des solutions appropriées ; le tout approuvé par le peuple pour ainsi former une charte nationale, une démocratie consensuelle fruit du dialogue ouvert et direct de tous les forces vives du pays. Une fois encore, j’ajouterai ici que le modèle de référence c’est finalement pour nous notre sainte religion l’Islam ; laquelle renferme la morale de la non-violence et n’a rien avec le terrorisme. Encore faut-il que les gens le comprennent et qu’on l’explique. En m’investissant comme son candidat à la magistrature suprême, le Plej me donne l’occasion de proposer aux mauritaniens assoiffés de justice et de bien-être cette nouvelle voie.
Investigations : Plus que 3 mois avant l’organisation des consultations législatives et municipales. Où en est le Plej des préparatifs pour cette échéance cruciale pour s’imposer comme force politique incontournable ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Notre parti alignera des candidats à toutes les consultations électorales sans distinction aucune. Bien que les préparatifs sont déjà à pied d’œuvre à travers la sensibilisation de nos militants sur notre projet de société, on souhaite profondément que cette démocratie ne profite pas seulement aux riches et aux partis nantis. Nous espérons aussi que les Pouvoirs Publics offrent les mêmes chances d’égalité aux uns et aux autres des partis pour s’affermir et débloquent rapidement le financement pour ne pas empiéter l’action des partis aux moyens rudimentaires ou fausser le jeu démocratique en l’opérant sur des bases malsaines.
Investigations : M. le Président, quel serait votre dernier mot au terme de cet entretien ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Je suis candidat de ce changement, de la rupture avec le passé, de la rupture avec le modèle de constitution et de démocratie qu’on nous inculque. Je suis candidat pour l’avènement du type d’hommes dont ce pays a besoin et qui, guidé par sa seule morale islamique, s’éloignera de tout comportement opportuniste et corrompu. Je demande aux mauritaniens de m’aider à construire une Mauritanie paisible, prospère où tous les citoyens sans exception aucune ( il répète ), seront agréablement surpris. C’est cela ma conviction profonde. Je ne suis pas opportuniste, je ne cherche pas l’argent. J’ai seulement une vision qui m’astreigne à ne pas mentir aux mauritaniens une fois élu. Par ailleurs, il faut souligner que la politique n’est pas le Coran ; pour cela elle a échoué. Je ne mentirai donc pas aux mauritaniens et dire ne pas mentir c’est déjà tout un programme. En effet, combien on a menti à nos concitoyens.
Investigations : Je vous remercie.
Propos recueillis par Mohamed Ould Mohamed Lemine.
Note : Info source : Investigations (Mauritanie)
Investigations : M. le Président, pour les politiciens, il est certes inutile de vous présenter car, non seulement vous avez été 8 fois ministre dans les gouvernements de Me Mokhtar Ould Daddah, mais en tant que candidat à la présidentielle de mars 2007,vous proposez à vos concitoyens un programme politique devant lequel personne ne peut rester insensible. Alors, pour nos lecteurs des dernières générations, qui serait réellement M. Bâ Mamadou Alassane ?
M. Bâ Mamadou Alassane : J’étais plusieurs fois ministre dans les gouvernements de Me Mokhtar Ould Daddah. J’ai été aussi nommé au poste d’ambassadeur. En plus de ce qui précède, j’étais élu comme Maire de Maghama avant de travailler comme consultant international chargé de la résolution des conflits. Outre mes expériences professionnelles dans le domaine de la bonne gouvernance, international, politique et diplomatique ainsi qu’éducatif et culturel, voici mon CV que vous pourrez consulter pour plus d’informations. ( un CV de 3 pages où se dégage le profil d’une personnalité intègre, expérimenté, communicative……)
Investigations : Dans 2 jours, la transition politique fêtera son premier anniversaire. Quel bilan pouvez-vous dresser de son action ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Comparé au régime déchu, le changement du 3 août 2005 est bien meilleur ; en raison des aspects positifs qui ont accompagné son arrivée comme la liberté d’expression, les droits de l’homme, la concertation politique, les amendements et surtout cette sincère volonté de quitter le pouvoir dans les délais préétablis. Cependant, je pensais que le Cmjd allait faire beaucoup plus. En effet, ayant pour obsession première, la garantie de l’alternance au pouvoir, le Cmjd devait se poser aussi bon nombre de questions qui tiennent à cœur à ce pays et sans lesquelles la construction d’une Mauritanie nouvelle reste fragilisée par les imperfections enregistrées ci et là. Il s’agit bien sûr de l’unité nationale, du passif humanitaire, des déportés et j’en passe pour ne citer que ceux là. Mais, le Cmjd a plutôt axé son action politique sur trois volets à savoir le processus électoral, la justice et la bonne gouvernance. Les élections quant à elles ont pris la part du lion du temps imparti à cette transition.
Mais le vrai problème ne se situe pas à ce niveau précis. Ceci est d’autant plus vrai si l’on sait que ce qu’on n’a pu réaliser en 25 ans de pouvoir, on ne pourra le faire en 19 mois. Ainsi pour dire, pour le Cmjd, il fallait poser les problèmes de coexistence pacifique, de rechercher les solutions à ces problèmes et à les légitimer par la suite par le peuple. Ce n’était pas chose impossible, dés lors où le Cmjd allait le faire au lendemain de sa prise du pouvoir notamment en organisant les journées nationales de concertation. Il fallait donc recenser les autres problèmes aux fins de mettre en place une charte consensuelle capable de conduire à une Mauritanie pacifiée avec elle-même. Par ailleurs, je rappelle que le Plej continue à affirmer que la constitution amendée du 26 juin n’est pas une bonne constitution ; car elle ne fait que diviser davantage les mauritaniens ; comme elle ne résout point les problèmes posés dans leurs racines pour l’avènement d’une Mauritanie paisible. Ceci dit, si le Plej prend le pouvoir, il installera pour la première fois de l’histoire de notre pays une démocratie consensuelle.
Investigations : Eu regard aux problèmes que vous avez cité ci-dessus, le Cmjd qui n’est pas devant une transition politique aussi mince qu’on le croit, n’a plus que quelques mois pour rendre son tablier. Alors, pour trouver solution à ces problèmes, il faut éventuellement proroger la transition de quelques semaines encore. Si on vous demande votre avis, serez-vous d’accord pour le rallonge de la transition ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Dés son accession au pouvoir, le Cmjd a semblé dire que nous n’avons pas le temps de s’occuper des dits problèmes ni de la légitimité. Pourtant, en 19 mois, il fallait donner du temps pour identifier les problèmes ; au lieu de tout consacrer aux échéances électorales. D’ailleurs, ces dernières ne sont pas une fin en soi. C’est uniquement pour mettre en place des institutions démocratiques. Proroger cette transition ; si elle va contribuer à la recherche de solutions aux problèmes, cela vaut la peine. Dans quelques mois, le départ du Cmjd nous laissera perplexes, car les problèmes vont être traités dans le pêle-mêle et la division. N’est-ce pas, on parle de sujets sur lesquels les mauritaniens ne sont pas unanimes comme les cas d’islamistes, d’intégristes, de l’esclavage, des déportés, de la politique extérieure, notamment pour ce qui est de la rupture des relations avec l’Etat d’Israël. Donc, une petite prolongation serait la bienvenue ; mais il ne faut pas qu’elle soit excessive. On ne veut pas que le Cmjd s’éternise au pouvoir ; mais si les 19 mois n’ont pas été utilisé pour trouver solution aux problèmes du pays, il faut prolonger la transition si cela pourra servir à quelque chose.
Investigations : Quelle est votre position par rapport aux aspects de l’ingérence extérieure dans les affaires nationales ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Nous sommes contre toute ingérence extérieure dans nos affaires. Il faut que tous les mauritaniens construisent leur pays suivant des options dictées par la prise en considération de nos valeurs comme priorité des priorités. D’ailleurs, soulignons que tous nos régimes ont commis une erreur fatale en voulant copier le modèle occidental, colonial et en abandonnant leurs nobles valeurs. Cela se rencontre dans tous les domaines comme le droit pénal, les administrations….Même la constitution amendée et la démocratie, sont aussi importées de l’extérieur. Le Plej propose la prise en compte de nos valeurs religieuses et culturelles en faisant d’elles une préoccupation majeure de notre vécu politique et socioéconomique. A mon avis, on a fait l’inverse, lequel a conduit à cette erreur fatale. C’est donc pour ces raisons, que notre parti donne priorité au consensus et non à la majorité ; car la démocratie occidentale réveille et aiguise nos particularismes ; alors qu’exploitées, nos valeurs consensuelles nous permettrons d’inventer notre propre modèle de démocratie et notre constitution. A ce sujet, nous nous demandons pourquoi continuer à imiter l’Occident, alors que le Coran est incontestablement le meilleur remède à nos multiples problèmes.
Investigations : M. le président, quels seraient réellement les mobiles de votre candidature à la magistrature suprême ?
M. Bâ Mamadou Alassane : D’abord, il ne faut pas se tromper sur mon compte. Je ne défend pas une communauté donnée ou une idéologie précise. Ceci dit, notre parti a une voie dont nous avons traité au passage dans cette interview les grandes lignes. Cette voie a donc un contenu, une méthode dont les forces sont la concertation, la morale islamique, le respect et le souci de donner à ce pays des nouveaux hommes qui ne soient pas opportunistes et qui savent préserver l’intérêt général de toutes les convoitises. Cette même voie, on ne l’a pas malheureusement depuis les 20 dernières années, ni depuis le changement du 3 août 2005. En conséquence, dans la mesure où la voie suivie actuellement ne peut pas résoudre les problèmes majeurs de la nation toute entière, je suis préoccupé. En effet, ni la constitution choisie – malgré ses amendements-, ni la démocratie en gestation ne peuvent suffire.
Par ailleurs, je n’ai pas vu un parti ou un candidat qui proposent une nouvelle piste de salut de nature à trouver solution aux problèmes précités. Ou donc je me tais et laisse les choses suivre leur cours, ou je propose aux mauritaniens cette voie qui m’a tenue à cœur et à laquelle j’ai réfléchi depuis une trentaine d’années. C’est une voie orientée vers la démocratie consensuelle, qui consiste à partir de nos propres valeurs, à recenser nos problèmes, à leur rechercher des solutions appropriées ; le tout approuvé par le peuple pour ainsi former une charte nationale, une démocratie consensuelle fruit du dialogue ouvert et direct de tous les forces vives du pays. Une fois encore, j’ajouterai ici que le modèle de référence c’est finalement pour nous notre sainte religion l’Islam ; laquelle renferme la morale de la non-violence et n’a rien avec le terrorisme. Encore faut-il que les gens le comprennent et qu’on l’explique. En m’investissant comme son candidat à la magistrature suprême, le Plej me donne l’occasion de proposer aux mauritaniens assoiffés de justice et de bien-être cette nouvelle voie.
Investigations : Plus que 3 mois avant l’organisation des consultations législatives et municipales. Où en est le Plej des préparatifs pour cette échéance cruciale pour s’imposer comme force politique incontournable ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Notre parti alignera des candidats à toutes les consultations électorales sans distinction aucune. Bien que les préparatifs sont déjà à pied d’œuvre à travers la sensibilisation de nos militants sur notre projet de société, on souhaite profondément que cette démocratie ne profite pas seulement aux riches et aux partis nantis. Nous espérons aussi que les Pouvoirs Publics offrent les mêmes chances d’égalité aux uns et aux autres des partis pour s’affermir et débloquent rapidement le financement pour ne pas empiéter l’action des partis aux moyens rudimentaires ou fausser le jeu démocratique en l’opérant sur des bases malsaines.
Investigations : M. le Président, quel serait votre dernier mot au terme de cet entretien ?
M. Bâ Mamadou Alassane : Je suis candidat de ce changement, de la rupture avec le passé, de la rupture avec le modèle de constitution et de démocratie qu’on nous inculque. Je suis candidat pour l’avènement du type d’hommes dont ce pays a besoin et qui, guidé par sa seule morale islamique, s’éloignera de tout comportement opportuniste et corrompu. Je demande aux mauritaniens de m’aider à construire une Mauritanie paisible, prospère où tous les citoyens sans exception aucune ( il répète ), seront agréablement surpris. C’est cela ma conviction profonde. Je ne suis pas opportuniste, je ne cherche pas l’argent. J’ai seulement une vision qui m’astreigne à ne pas mentir aux mauritaniens une fois élu. Par ailleurs, il faut souligner que la politique n’est pas le Coran ; pour cela elle a échoué. Je ne mentirai donc pas aux mauritaniens et dire ne pas mentir c’est déjà tout un programme. En effet, combien on a menti à nos concitoyens.
Investigations : Je vous remercie.
Propos recueillis par Mohamed Ould Mohamed Lemine.
Note : Info source : Investigations (Mauritanie)