Comme au vieux temps des visites présidentielles de l’ère Taya , celle qu’effectue actuellement Mohamed Ould Abdel Aziz présente dans sa forme comme dans son fond les mêmes apparats d’un décor savamment entretenu par d’irréductibles gourous de l’accueil où rien ne doit manquer pour mettre tout le parfum qu’il faut afin de magnifier l’événement.
A part le Président l’hôte des grandes démonstrations festives réservées par les clans politiques, toute la suite du tintamarre carnavalesque a été de toutes au rendez- vous des occasions organisées dans ces contrées reculées du pays. On peut reconstituer les mêmes albums de visites présidentielles du temps de Taya.
Sans y constater trop d’absents. C’est toujours au rythme d’interminables ballets de cadres politiques issus de la Wilaya visitée qui quittent en masse la capitale des jours avant l’arrivée du Raiss pour s’inscrire sur la liste des personnes venues s’abonner à l’audience , à défaut confier à un chef de tribu une lettre adressée au Président au moment des salutations.
Le spectacle haut en couleurs agrémenté des commentaires des envoyés spéciaux des médias publics viennent enrichir les moindres détails d’une visite qui cache toutes les misères vécues par des populations utilisées comme des pantins pour remplir les rues et alimenter les gros plans des caméras.
A voir le Président arpenter les stands et autres endroits phares des réalisations accomplies ou en cours d’accomplissement, à entendre les témoignages des personnes interrogées, on se rendrait vite à l’évidence que rien ne manque dans ces wilayas en matière d’eau d’accès aux services de base. Et pourtant les populations de ces villes, villages, campagnes, bourgades, hameaux manquent de tout.
L’eau potable n’est pas disponible en quantité ni en qualité, les soins de santé ne sont pas à la portée des pauvres, la scolarisation des enfants est une équation pour ces populations occupées à chercher de quoi se mettre sous la dent. Toutes ces réalités sont masquées par les simulations, les faux habillages et les hypocrisies éhontées bien connues de nos cadres politiques laudateurs.
La vérité qui crève les yeux ne saurait être masquée par toutes ces mascarades.
Elle ne saurait changer la vie des populations éprouvées par la faim, la sécheresse, les souffles brûlants du Riffi dans les profondeurs désertiques. Le président qui visite une région ne voit que ce qu’on lui montre.
Il se contente de se fier aux apparences trompeuses auxquelles il ne daigne pas opposer un regard critique. En Mauritanie cette gymnastique des laudateurs incorrigibles, des chefs indétrônables continue de convaincre les Présidents de ce pays habitués eux –mêmes aux mêmes méthodes érigées en mode de gestion politique. Sinon comment continuer à faire croire que tout va dans bien des domaines alors que la situation des populations est autre.
Ce n’est pas en séjournant des jours durant au milieu des marées humaines mobilisées par des politiques véreux que Mohamed Ould Abdel Aziz viendra à bout des maux qui rongent ces localités. La vérité ne sera dite qu’après lui quand il n’est plus l’hôte des populations des Hodhs.
Cheikh Tidiane Dia
Source: Le Rénovateur Quotidien VIA CRIDEM
A part le Président l’hôte des grandes démonstrations festives réservées par les clans politiques, toute la suite du tintamarre carnavalesque a été de toutes au rendez- vous des occasions organisées dans ces contrées reculées du pays. On peut reconstituer les mêmes albums de visites présidentielles du temps de Taya.
Sans y constater trop d’absents. C’est toujours au rythme d’interminables ballets de cadres politiques issus de la Wilaya visitée qui quittent en masse la capitale des jours avant l’arrivée du Raiss pour s’inscrire sur la liste des personnes venues s’abonner à l’audience , à défaut confier à un chef de tribu une lettre adressée au Président au moment des salutations.
Le spectacle haut en couleurs agrémenté des commentaires des envoyés spéciaux des médias publics viennent enrichir les moindres détails d’une visite qui cache toutes les misères vécues par des populations utilisées comme des pantins pour remplir les rues et alimenter les gros plans des caméras.
A voir le Président arpenter les stands et autres endroits phares des réalisations accomplies ou en cours d’accomplissement, à entendre les témoignages des personnes interrogées, on se rendrait vite à l’évidence que rien ne manque dans ces wilayas en matière d’eau d’accès aux services de base. Et pourtant les populations de ces villes, villages, campagnes, bourgades, hameaux manquent de tout.
L’eau potable n’est pas disponible en quantité ni en qualité, les soins de santé ne sont pas à la portée des pauvres, la scolarisation des enfants est une équation pour ces populations occupées à chercher de quoi se mettre sous la dent. Toutes ces réalités sont masquées par les simulations, les faux habillages et les hypocrisies éhontées bien connues de nos cadres politiques laudateurs.
La vérité qui crève les yeux ne saurait être masquée par toutes ces mascarades.
Elle ne saurait changer la vie des populations éprouvées par la faim, la sécheresse, les souffles brûlants du Riffi dans les profondeurs désertiques. Le président qui visite une région ne voit que ce qu’on lui montre.
Il se contente de se fier aux apparences trompeuses auxquelles il ne daigne pas opposer un regard critique. En Mauritanie cette gymnastique des laudateurs incorrigibles, des chefs indétrônables continue de convaincre les Présidents de ce pays habitués eux –mêmes aux mêmes méthodes érigées en mode de gestion politique. Sinon comment continuer à faire croire que tout va dans bien des domaines alors que la situation des populations est autre.
Ce n’est pas en séjournant des jours durant au milieu des marées humaines mobilisées par des politiques véreux que Mohamed Ould Abdel Aziz viendra à bout des maux qui rongent ces localités. La vérité ne sera dite qu’après lui quand il n’est plus l’hôte des populations des Hodhs.
Cheikh Tidiane Dia
Source: Le Rénovateur Quotidien VIA CRIDEM