24 avril 1989- 24 avril 2016, la tragédie de la politique du meurtre et de l’extermination a 27 ans. Il y a 27 ans de paisibles citoyennes et citoyens furent massacrés, humiliés, déportés par des centaines de milliers vers le Sénégal et le Mali par l’État mauritanien. Avril 1989 fut le stade suprême d’une politique raciste et esclavagiste qui, depuis l’indépendance de la Mauritanie en 1960, à travers ces différents régimes, a mis en pratique le tribalisme comme principe de gouvernance.
Rien n’y fait, cette politique criminelle a été amplifiée par Mohamed Ould Abdel AZIZ, par le refus de reconnaître aux rapatriés leurs droits les plus fondamentaux : civique, économique et social. Les anciens déportés revenus dans leur propre pays, sont redevenus à nouveau des exclus n’ayant droit à rien, y compris à ne pas habiter dans leurs propres villages. Tel est le sort aussi des déportés restés au Sénégal et au Mali, ne bénéficiant d’aucune protection et prestation, ni de la communauté internationale, ni des Nations Unies encore moins des pays d’accueil. Ces déportés n’ont pas de statut de réfugiés, ni de statut administratif des pays où ils résident depuis plus de deux décennies. Leurs enfants ne jouissent pas du droit d’aller à l’école. Cette politique voulue, encouragée par l’actuel régime de Nouakchott est révélatrice de la négation des droits humains universels pour toute une composante du pays : la communauté africaine noire mauritanienne.
En lieu et place de l’exigence de justice et de réparation, le président mauritanien a manifesté sa volonté de violer la constitution, de la tripoter pour briguer contre vents et marées un troisième mandat. Soucieux de maintenir une politique de la haine et de l’exclusion de la composante noire africaine Mohamed Ould Abdel AZIZ a amplifié les stratégies d’oppression et de domination pour mettre les chances du côté d’une seule entité du pays dans la gestion et le monopole de toutes les ressources nationales.
A la veille de ce triste anniversaire de la tragédie des événements d’avril 1989, AVOMM en appelle à toutes les forces vives de la Mauritanie, les organisations politiques et celles de la société civile, les dignitaires, les opérateurs économiques, les intellectuels, les artistes, la communauté internationale, les Nations Unies, les organisations africaines et arabes à inviter le président mauritanien à faire preuve de responsabilité devant les injustices dont sont victimes les déportés, les rapatriés, les militants des droits humains et de la lutte contre le racisme et l’esclavage. Devant l’indifférence du régime mauritanien et les acteurs du système tribal raciste et esclavagiste, nous appelons à une mobilisation nationale et internationale pour mettre fin au régime d’exception, arbitraire et injuste qui sévit en Mauritanie depuis plus d’un demi-siècle.
Paris le 23 avril 2016
Rien n’y fait, cette politique criminelle a été amplifiée par Mohamed Ould Abdel AZIZ, par le refus de reconnaître aux rapatriés leurs droits les plus fondamentaux : civique, économique et social. Les anciens déportés revenus dans leur propre pays, sont redevenus à nouveau des exclus n’ayant droit à rien, y compris à ne pas habiter dans leurs propres villages. Tel est le sort aussi des déportés restés au Sénégal et au Mali, ne bénéficiant d’aucune protection et prestation, ni de la communauté internationale, ni des Nations Unies encore moins des pays d’accueil. Ces déportés n’ont pas de statut de réfugiés, ni de statut administratif des pays où ils résident depuis plus de deux décennies. Leurs enfants ne jouissent pas du droit d’aller à l’école. Cette politique voulue, encouragée par l’actuel régime de Nouakchott est révélatrice de la négation des droits humains universels pour toute une composante du pays : la communauté africaine noire mauritanienne.
En lieu et place de l’exigence de justice et de réparation, le président mauritanien a manifesté sa volonté de violer la constitution, de la tripoter pour briguer contre vents et marées un troisième mandat. Soucieux de maintenir une politique de la haine et de l’exclusion de la composante noire africaine Mohamed Ould Abdel AZIZ a amplifié les stratégies d’oppression et de domination pour mettre les chances du côté d’une seule entité du pays dans la gestion et le monopole de toutes les ressources nationales.
A la veille de ce triste anniversaire de la tragédie des événements d’avril 1989, AVOMM en appelle à toutes les forces vives de la Mauritanie, les organisations politiques et celles de la société civile, les dignitaires, les opérateurs économiques, les intellectuels, les artistes, la communauté internationale, les Nations Unies, les organisations africaines et arabes à inviter le président mauritanien à faire preuve de responsabilité devant les injustices dont sont victimes les déportés, les rapatriés, les militants des droits humains et de la lutte contre le racisme et l’esclavage. Devant l’indifférence du régime mauritanien et les acteurs du système tribal raciste et esclavagiste, nous appelons à une mobilisation nationale et internationale pour mettre fin au régime d’exception, arbitraire et injuste qui sévit en Mauritanie depuis plus d’un demi-siècle.
Paris le 23 avril 2016